La grand-ville St. John’s Newfoundland

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On poursuit maintenant notre route pour un long séjour à St. John’s. La chaleur est arrivée pour de bon. On ne parle pas de canicule, comme j’ai dit dans le dernier blog, on n’a tout simplement plus de tuques.

1 juillet, les baleines à Bay de Verde

La nuit dernière a été ultra calme à Heart’s content. Finalement, nous étions seuls. Je dois vraiment croire que personne ne dépasse la ville de Dildo. Honnêtement, ils manquent quelque chose. 

C’est la fête du Canada, je m’attendais à ce qu’il y ait foule, partout, mais non. C’est calme dans le coin. 

On débute la journée par le remplissage au RV Campground. Exactement ce à quoi je m’attendais. Pas un chat ici non plus. Mais, il y a de la mouche. On remplit, vite et on s’enfuit.

La prochaine destination, à moins de 500 mètres je dirais, une visite fascinante du musée qui relate l’avènement du câble de communication intercontinental, provenant de l’Irlande. Ce moment a changé la vie sur la terre en entier. Les communications se faisaient maintenant entre l’Amérique et l’Europe, presque instantanément. Les cotes boursières pouvaient s’échanger chaque jour ce qui a permis de standardiser plusieurs prix à travers le monde. 

On voit l’entrée des câbles, les équipements qui étaient utilisés, les salles de contrôles. Les gens qui travaillaient pour le câble étaient riches. Le salaire d’un opérateur était supérieur à un enseignant. 

C’était fascinant…

On quitte ensuite pour Bay de Verde. Nous allons rencontrer la propriétaire de la micro-brasserie qui porte le même nom. La micro est ouverte depuis deux semaines. L’aménagement n’est pas terminé, ils ont de bonnes idées, mais ils servent de bonnes bières. Attention, pas de repas par contre. On commande par internet, d’un resto tout près. Ils viennent le livrer, c’est encore tout chaud.

Le spot est parfait. On voit le port de pêche de leurs fenêtres. Ce port, qui est aussi le plus grand port de pêche de crabe au monde. C’est la compagnie Quinlan. Ils doivent engager, eux aussi, des travailleurs saisonniers, mais ils ne sont pas latinos. Ils proviennent du Vietnam, Thaïlande et Philippines.Pourquoi ne pas les prendre de l’Amérique du sud, personne n’a pu me répondre.

Revenons à leur localisation. Pendant que je discute avec les propriétaires, Louise cherche des baleines (les baleines à bosses). Si elles étaient à Cap St-Francis il y a quelques jours, elles ne doivent pas être bien loin maintenant. 

Nous n’avons pas eu à attendre très longtemps. On les voit d’où nous sommes. Elles sautent, tapent la surface de l’eau avec leur queue, avec leurs nageoires. C’est tout simplement merveilleux. Par dessus le marché, elles sont arrivées aujourd’hui.

Une fois les discussions terminées, à notre tour de chercher le spot dodo. Facile à trouver, et la brasserie est à quelques pas de là. On repart pour une excursion, on va photographier les baleines. On se rend au port, il y en a plein. On décide d’avoir un meilleur spot, de l’autre côté du port, mais finalement, c’était un mauvais choix.

On retourne à la van, et plus tard on se dirige vers une colline, à la pointe de la péninsule. On continue à observer, photographier. C’est tout simplement fantastique. Mais quelle chance inouïe.

Après un bon souper à la brasserie, on revient pour quelques photos, et dodo. Il est déjà tard, ce fût une très longue journée.

2 juillet, Cupid mais surtout Brigus

La nuit n’a pas été autant calme que la veille, il faut comprendre que la plus grand usine de crabe au monde, nécessite beaucoup de camions réfrigérés pour tout transporter. Alors, régulièrement, le bruit des camions nous réveillait. Mais on s’endormait tout aussi rapidement.

Après le déjeuner, on part. On doit se rendre à Cupid pour faire le sentier Burnt Head Trail, à Clark’s beach pour The Newfoundland Distillery (ils ont du rhum au goût de poudre à canon), à Bay Roberts pour la brasserie Baccalieu Brewing et à Brigus pour le musée Hawthorne Cottage et finalement dodo à quelque part.

Premier arrêt, Cupid. Le sentier n’est pas très long, mais extrêmement bien balisé. Il y a des affiches d’interprétation, avec un code 2D que tu scannes avec ton téléphone afin d’obtenir des informations supplémentaires. C’est un musée en plein air. On adore la ballade, on a chaud, il ne fait que 19. La température monte doucement.

Second arrêt, la brasserie à Bay Roberts. Surprise, c’est une grosse ville. La brasserie n’a jamais répondu à mes courriels. Peu de stationnement, ultra populaire, elle n’a pas besoin de nous… Même que nous, on passe. On n’y entre pas, on repart.

Troisième arrêt, on se rend à la Newfoundland Distillery Company. Si on désire faire l’essai des alcools, il faut se rendre du côté dégustation. Ce sera 5 breuvages : Vodka Rhubarbe, Gin Seaweed, Gin Sureau, Rhum poudre à canon et Rhum à l’érable. Ces alcools sont tous accompagnés de Tonic ou de Gingembre (le mix est excellent). On fait nos choix, Rhum à l’érable, et Gin Sureau. On oublie la poudre à canon, ça goûte la terre. Est-ce ça le goût de la poudre à canon?

Quatrième arrêt, à Brigus, nous allons visiter le cottage du capitaine Bartlett, un grand explorateur de l’arctique canadien. Vraiment impressionnant. Lors d’une avarie sur un de ses navires, il a parcouru 1600 km à pieds, pour aller chercher de l’aide. Tout un homme. Allez voir qui est ce gars : Robert Abram Bartlett (https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Bartlett).

On fait une petite marche dans le village, passe au travers du tunnel de monsieur Bartlett, et on se dirige vers le spot dodo, à Brigus, qui sera notre dernier arrêt.

Notes importantes, les communautés visitées ces derniers jours, ont été fondées il y a plus de 400 ans. C’est impressionnant. Il y a beaucoup d’histoire dans chacune de ces communautés.

3 juillet, Cape St-Francis et Torbay

Après une superbe nuit, heu non…. en fait, oui, C’est le matin qui a été un peu bruyant. Les corneilles ont décidé qu’elles allaient nous réveiller. Je me suis levé à 5:30. On relaxe tout de même, c’est calme, et je trouve dommage qu’on ne mange pas de corneilles, mais bon.

On part ensuite pour aller voir les baleines au Cap St-Francis, qui est à Pouch Cove. Dernier cap au NE de l’île. Marc-André en avait vu plusieurs la semaine dernière, on y va. Ce n’est pas très loin, et on reviendra sur nos pas pour se rendre à Torbay, notre destination finale.

On arrive à Pouch Cove. C’est mignon. On monte la première côte de la rue qui mène au phare du Cap St-Francis. Le GPS me donne une information bizarre. 6km à faire, 12 minutes. Ça ne se peut pas. Cette première côte, elle est côte, comme on dit. On arrive alors sur un chemin de gravel. Le style de chemin que tu ne veux pas prendre en van. Mais on a appris, à Terre-Neuve, qu’au moment de se décourager, quelque chose de beau arrive, donc on poursuit. On monte des côtes, on en descend des maudites (je stresse pour la remontée). Des trous, partout, les bananes dans le filet à fruits se fracassent contre le cadre de la fenêtre. Pas mieux.

Après 4.5 km, je n’en peux plus, mais on poursuit. On arrive à un endroit, super mignon, et je vois la côte en avant, et c’est un non catégorique. Le GPS me donne 3 minutes pour 300 mètres. La route s’arrête ici, car si je ne réussis pas à la monter, je ne veux pas la descendre de reculons car elle est en pente, en courbe, et sur le bord d’une haute falaise. Ouf!

On mange la porte ouverte, il fait 29 degrés, oui oui, 29. Et je stresse pour le retour. Il y a un truc pour monter des côtes abruptes avec un Promaster. Tu la montes de reculons. Oui je veux bien, mais il faut avoir de la place pour se retourner, et ça il n’y en a pas. 

On ne fait pas de marche, on plie bagage, laisse la vaisselle dans le “bus boy” et on retourne. Comme je pensais, ça spin, j’ai chaud, la transmission aussi. Finalement on réussit à monter les deux pires côtes. Le reste, même si c’est très long, ça se fait bien.

Au retour, à la grosse intersection, on voit une van de VanlifeMTL. Et c’est Dominique et Richard, que nous avons rencontrés aux portes ouvertes de VanlifeMTL, avant de partir pour notre voyage. Quelles sont les chances qu’on se rencontre ici? Près de zéro. Mais nous nous sommes rencontrés. Ils s’en allait faire la route que je venais de faire. Conseil d’un ami, va pas là…  C’est Marguerite qui va me remercier.

Je réalise que je n’ai AUCUNE photo de notre périple et de notre arrêt à Pouch Cove. Il est évident que nous n’en profitions pas une seule minute. Je revois la route dans ma tête, et c’est suffisant.

On se rend à Flat Rock, un chemin pas mal plus accessible, et une petite marche pour voir les baleines. Il n’y en a pas. Pas grave, il fait chaud, on est bien. Une petite sieste, on repart.

Dernier arrêt, chez Étienne, un ami du proprio de VanlifeMTL qui demeure à Torbay. C’est un endroit merveilleux. Leur maison est sublime. Difficile à décrire, mais on les envie. Je ne sais pas si le climat est aussi rude, mais le spot, et son Ocean Deck, d’où on peut même parfois voir des baleines, est une pure merveille. En plus super gentil, quoi demander de plus. On en est même gêné.

Il doit aller faire des courses, il nous conseille de se diriger vers une endroit nommé Middle Cove qui est à moins d’un kilomètre (environ) de chez lui. On arrive et il y a des cônes oranges, et 3 gardiens de sécurité. C’est ben plein, Normal, c’est lundi férié, congé et il fait chaud. NON, il y a du caplan. Mais plein de caplan, ils ne roulent pas sur la plage (rolling caplin) mais ils sont tout près, on voit les formes dans l’eau.

Voici une photo envoyée par Etienne, le noir, c’est le caplan.

C’est LE happening. Les enfants avec des filets, les adultes aussi, ils veulent du caplan, pour manger, pour fertiliser leur jardin, on ne sait trop, des indiens, des pakistanais, des asiatiques, tout le monde. Les 3 gardiens s’assurent que ce n’est pas le “free for all”. Nous sommes réellement impressionnés.

Après ce “show”, nous sommes ébahis, on retourne chez Étienne. Petit souper pour nous sur son Ocean Deck avec un petit rosé, et ensuite dodo, après maintes conversations, un peu décousue. Il est super intéressant, ses plans, son histoire, Terre-Neuve. On pourrait passer la nuit à jaser, mais c’est l’heure du dodo.

4 juillet, le lavage à fort prix à Mount Pearl et le bout du Canada

Aujourd’hui, la météo annonce beaucoup de pluie. On change donc nos plans. On décide de faire le lavage, pour être certain que lorsque nous serons au Pippy Park à St John’s, nous ne serons pas accaparés par cette tâche. On se prépare un itinéraire.

On commence par aller voir à quoi ressemble Middle Cove (l’endroit d’hier). C’est vraiment chouette, et c’est beaucoup plus calme. On se rend ensuite au bureau de poste, pour retourner un colis à Amazon, acheter des souliers de hiking (les miens m’ont lâché il y a 2 semaines), et finalement le laundromat à Mount Pearl. La pub du laundromat est superbe : grosses machines, wifi gratuit, stationnement, etc. Je pense qu’on s’est fait avoir comme des débutants. Le wifi n’est pas fonctionnel, on me dit de “prendre” celui de la banque à côté. Le lavage est à 4$ et le séchage à 4$, c’est presque le double de ce qu’on a toujours payé. Et le stationnement, les gros camions font des u-turns dans la cour. 

On se dépêche à faire la corvée de lavage et bye bye.

C’est l’heure de manger, c’est certain que la vue du stationnement n’est pas très adéquate. On regarde où on peut aller, sur le bord de l’eau, Cape Spear. C’est la destination. Ce cap est le point le plus à l’est du Canada. Lorsque tu t’y arrêtes, tu es au bout du Canada, point. C’est une grosse journée de brouillard et de froid, on ne fera pas de marche.

On va visiter le phare, un café, et on décide de revenir à Middle Cove pour la nuit.

En arrivant à Middle Cove, il y a déjà des “visiteurs” mais moins qu’hier. Mais ça ne tardera pas car le mot circule, il y a du caplan qui roule sur la plage. Il y a plus de caplan qu’hier. Les visiteurs arrivent de partout. Ils en pêchent pour manger (asiatiques, indiens et terre-neuviens) et pour fertiliser leurs jardins (les Terre-Neuviens). Certains on des puisettes/filets, comme hier, mais d’autres ont de solides filets de pêche qu’ils lancent à l’eau. En un coup, ils remplissent une grosse chaudière Rona/Home Depot. 

Pourquoi lecaplan vient sur les plages, c’est en fait un mode de reproduction. À l’approche de la période de reproduction, le capelan migre vers les côtes pour frayer soit sur les plages ou sur les fonds marins, à une profondeur variant de 30 à 280 m. Lorsque le capelan se reproduit sur les grèves, on dit qu’il « roule ou atterrit » sur les plages de sable ou de gravier fin. Il se rend jusque dans les eaux arctiques.

On retourne à la plage après le souper, le spectacle est immense. Hier c’était un happening, et aujourd’hui, ce l’est encore plus. Même si nous sommes la semaine, pas grave, ça n’arrive qu’une fois par année. Toute la famille y est.

Il est 22 heures, et ça continue à arriver, même s’il est illégal de pêcher à la noirceur. 

J’espère que je n’ai pas fait une trop grosse erreur en revenant à cet endroit pour dormir.

5 juillet, où on va? Park Pippy?

La dernière nuit a été, exécrable. On ne s’y attendait pas, mais ce fût LE happening de St-John’s. La quantité de gens qui venaient et partaient, même en pleine nuit, était inimaginable. Le caplan n’est pas toujours disponible. Le poisson remonte vers l’Arctique pour se nourrir. Donc, en voir autant sur les berges, ce n’est qu’une question de hasard. Il n’y a pas de dates, ni d’heures. C’est l’heure de la terre. 

On a dû se déplacer car les gens venaient se stationner près de nous. On s’est éloigné pour avoir un peu la paix.

Première rando du matin (peut-être la seule car il va faire chaud), c’est une section de la East Coast Trail. Ce sentier est très long (336km). Il est parcouru par des gens qui ne font que des sections, comme nous, mais aussi par des backpackers qui passent plusieurs jours à compléter le trajet.

Notre section se nomme Silver Mine Head Path. C’est un sentier facile, sur la côte. J’ai vu une seule baleine. C’est un aller-retour qu’on débute à partir de Motion Dr, jusqu’à Middle Cove, là où nous étions la nuit dernière. On était avec Étienne, qui nous donnait quelques bonnes informations sur le sentier, et tout autour. Une fois le 4.5km de fait, on repart. Cette fois pour Signal Hill. On va aller luncher à cet endroit et faire une autre marche.

On se rend au centre d’accueil. On mange un peu. Et, finalement, on déclare forfait. Il fait trop chaud pour refaire une seconde randonnée. On aime les faire le matin lorsqu’il fait frais. Ce sera pour demain. On ne va même pas à l’intérieur de l’accueil, on monte voir la tour, et on repart. On va revenir, c’est certain. Dans notre itinéraire original, nous n’avions pas tenu compte des courtes distances entre les endroits à visiter autour de St-John’s. On devait coucher un peu partout. Mais en ce moment, on doit prendre des douches chaque jour. La décision est simple, on se rend au parc Pippy, une journée plus tôt.

L’activité suivante fût jouissive. Nous sommes le 5 juillet, et on range nos vêtements d’hiver. Oui oui, on sort nos vêtements d’été. Mais quel bonheur. Ensuite, à la douche.

Étienne nous a invité à venir sur George Street pour écouter un spectacle en plein air. Nous n’avons pas envie de prendre la van et chercher du stationnement, on y va à pieds. C’est environ 40 minutes, pour 3.5km. On arrive directement en face de la scène, mais on doit passer par un endroit où on retrouve itinérants et drogues. C’est un peu triste. La rue George est tout de même calme. Après le spectacle, en fait, avant la fin, on marche un peu.  Étienne nous donne d’autres renseignements sur les bons restaurants, etc. Les stationnements sont payants, je télécharge l’application pour être prêt pour la prochaine fois.

Après une bonne margaritas au Cojones Tacos & Tequila sur Water Street, on retourne à la maison, à pieds. Tout comme à l’allée, il n’y a personne qui marche. Pour eux, nous sommes des extra-terrestres, j’en suis certain. Non, peut-être juste des touristes…

6 juillet, Signal Hill prise 2

On veut réellement faire une autre partie de la East Coast Trail, celle de Signal Hill (North Head). Hier nous n’avions que mangé dans le stationnement, donc rien visité, rien vu. Cette nuit et ce matin il a plu pas mal, alors on a décidé de prendre ça relax, et de partir plus tard. On remonte. Je commence à connaître la route, surtout les erreurs de Google. Étienne me racontait que les rues viennent du temps des chevaux, alors, il y a des intersections trompeuses. Il faut regarder attentivement le GPS, une petite erreur de rue, et c’est la catastrophe. Faire un demi-tour avec la van, dans les pentes, bonne chance.

On se rend au centre d’interprétation pour en apprendre un peu. Très intéressant. Cet endroit a eu une grande importance depuis les années 1600 jusqu’à la dernière guerre mondiale. La position stratégique de cette colline a bien servie.

Une fois la visite faite du centre d’interprétation, on va visiter la tour Cabot. On ne voit rien. Ce n’est plus un temps RDF, c’est maintenant un Caplin Weather. C’est quoi un Caplin Weather? C’est un temps RDF lors de la saison du caplan. On est dedans!

On ne voit rien, il fait froid, mais on a la foi. Donc, malgré tout, on se rend à la Queen’s Battery parce que quelqu’un semble tirer du canon, ou du fusil. C’est du fusil, c’est très bruyant et très salaud. Le guide avait de la poudre à canon dans le visage et sur les mains. C’était un fusil qui date de 1856. Je n’ai pas le nom.

Notre foi n’a pas réussi à éloigner le brouillard du sentier, mais on voit que le brouillard, c’est soudain, il y a du ciel bleu, on voit la mer à partir des canons, mais le temps de monter la côte pour aller dans le sentier, il était trop tard. Et le vent froid ne nous incite pas à y aller, on reviendra. 

7 juillet Signal Hill et Quidi Vidi

Dernière tentative, on doit faire le sentier. Aujourd’hui il ne vente pas. Il fait plus chaud étant donné que nous n’avons pas le vent de la mer. On est tout de même dans le brouillard. On y va pour la boucle North Head Trail. 

Ce sentier comporte BEAUCOUP de marches. Lors de notre première journée, on a vu qu’il y en avait énormément, mais il était impossible de l’évaluer. Dans l’application All Trail, le sens recommandé est horaire. On va suivre les recommandations. Finalement, il doit y en avoir 500 ou plus. Honnêtement, j’aime mieux monter une côte à partir de rochers que de monter des marches. Tant mieux.

C’est un beau sentier, quand tu peux voir quelque chose. Lorsque le brouillard se dissipe un peu, pour quelques secondes, on a de belles vues. On voit les anciens bunkers, et on termine la première partie de la rando (après un falaise où il y a des chaînes pour s’y tenir) dans la ville. C’est tout simplement beau. On aime voir les petites, parfois grandes, maisons typique colorées. La rue se nomme Battery Road. NE PAS Y ALLER EN VAN car la rue est très très étroite et la pente très raide. 

On termine la randonnée, et on va se prendre un bon repas à la microbrasserie Quidi Vidi. Contrairement à Dildo, c’est beaucoup plus pittoresque. C’est dans une baie, avec des maisons de pêcheurs tout autour. L’été le secteur devient piétonnier. On se stationne de l’autre coté du pont sur Cadet. On fait le chemin à pied.

Gros repas gras (fish and chips) et grosses bières, on est prêt pour une grosse sieste. On retourne à la maison.

Après une bonne sieste, on entend un bruit habituel. On le connaît même très bien. De la van, dans le parc Pippy, on entend la corne de brume… On y portera plus attention demain avant de se rendre à Cape Spear pour une seconde tentative.

La recommandation d’un résident de St-John’s rencontré au parc Terra Nova a été bénéfique. Le Park Pippy, où nous sommes, est plein à craquer. C’est fou la quantité de touristes qu’on retrouve à Terre-Neuve. Je comprend l’exaspération des résidents.

Ce qui termine la septième semaine

C’est tellement drôle de voir la réaction des Terre-neuviens lorsqu’on leur fait part du nombre de semaines passées sur l’île. Ils savent qu’on les comprend, mais en même temps, je me demande s’ils ne se disent pas “mais ils sont fous ces touristes”.

Même si nous sommes dans une région beaucoup plus peuplée, on adore toujours l’île. Quelque soit l’endroit où nous sommes, on voit toujours la résilience des gens. Lorsque nous, nous disons “c’est ça qui est ça”, la signification est très différente que lorsqu’eux le font. Il y a très peu de résilience dans notre signification à nous.

On arrive à la dernière semaine, c’est la course. On doit en faire le plus possible.

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