Joies et déceptions

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Une autre semaine de terminée, il n’en reste que deux. On prend le temps de vivre et d’apporter des améliorations à Dechinta. On continue nos balades à la plage et on y découvre des moments de bonheur simple, mais aussi des déceptions, comme le bruit des trains ou l’absence de lamantins. Mais que s’est-il passé?

Samedi le 1 février, pédicure et installation de filtre UV on the beach

La plage est déserte, mais il fait chaud. On adore.

Lorsque les journées sont nuageuses, on en profite pour effectuer des tâches, des installations ou autres. C’est ça aussi, la vanlife !

Yvon doit installer ce qu’il a commandé. Un beau filtre UV qui nous permettra de boire notre eau des réservoirs en toute sécurité. On a bien hâte de voir si nous serons ravis de ce nouvel ajout. Pendant qu’il installe tout ça, j’en profite pour me refaire une belle pédicure. Assise dehors j’entreprends ma tâche.

Quelques temps plus tard, on est tout heureux : moi avec de beaux pieds et Yvon avec sa superbe installation.

On doit aussi finir d’écrire le blog. On s’installe dans la van, la porte latérale ouverte vers l’océan, et on n’en revient pas encore tellement on est bien ici ! Tsé, quand la vie est simple et belle ! On est dans la gratitude.

C’est l’heure de l’apéro, on se prend un verre de vin blanc tout en s’affairant à la tâche. Des passants regardent notre belle van et un d’eux vient nous jaser. Il trouve notre véhicule vraiment beau.

L’heure du coucher de soleil arrive à grands pas. On se prépare pour y aller, car il sera sûrement incroyable. En sortant de la van, un jeune homme (Mike) nous dit qu’il a été voir notre blog et qu’il le trouve vraiment intéressant. Il est originaire du Wisconsin et est en vacances avec sa famille. Ils ont loué une maison à Anna Maria. Le coucher de soleil est magnifique, on se dirige vers la mer tout en continuant de jaser avec lui. Il est vraiment sympathique et on aurait continué à discuter longuement avec lui, mais sa famille l’attend. Donc, on se souhaite bon voyage et on se quitte là-dessus. Ça fait du bien de rencontrer et d’échanger avec des gens.

Après notre admiration du coucher de soleil, on retourne sagement vers notre spot dodo qu’on surnomme notre condo (Cracker Barrel). L’histoire de cette chaîne de restaurants est quand même intéressante. Fondée en 1969 par Dan Evans, ce sont des restaurants combinés avec des boutiques cadeaux sur le thème de la culture des États du Sud. Le décor est conçu pour ressembler à un magasin général d’autrefois, comme sorti du plus pur western. Chaque restaurant dispose d’une véranda ouverte où s’alignent des chaises berçantes. À l’intérieur, il y a un foyer en pierre et une panoplie d’objets anciens provenant de la région. Il y a plus de 600 restaurants à travers les USA.

Mais que veut dire Cracker Barrel ? En fait, ça veut dire “tonneau de biscuits”. Entre le 19e et le 20e siècle, une bonne partie des produits alimentaires était vendue au poids ou au volume dans les magasins généraux américains. Il en allait de même pour les biscuits. Voilà pour l’histoire. Je profite de l’occasion pour remercier encore une fois cette chaîne qui nous permet de coucher dans leurs stationnements en toute sécurité. Gratitude !

Dimanche le 2 février, la thérapie par le bruit des vague

Dernière journée pour profiter de la proximité de l’océan. On aime la routine de la marche matinale sur le bord de mer. Donc, après le déjeuner, on entame notre randonnée avec les pieds dans l’eau. La mer est vraiment calme ce matin. Seul le bruit des vagues qui viennent mourir sur la plage perturbe le silence des lieux. Même si le ciel est généralement couvert, on est vraiment bien. Et de temps en temps, les rayons du soleil percent les nuages, à notre grand bonheur. On profite de chaque instant et on se sent tellement sereins. L’entendez-vous ? C’est ça, la thérapie par la mer !

Après avoir terminé le blog et réparé une troisième crevaison sur la roue avant du vélo à Louise, on fait une dernière marche sur la plage. Il fait plus froid. On s’entend, il fait 21, tsé, et c’est nuageux. Nous n’aurons pas de coucher de soleil. On voit une brume qui s’installe. Il ne vente plus et Louise croit que ce sont les BBQ des gens qui viennent faire un pique-nique qui la cause. Finalement, ce n’est pas ça, il y a peu de BBQ, ça doit être le spray de la mer. Ce n’est pas ça non plus, la brume avance dans les terres, c’est finalement de la brume :). On se rend au condo plus tôt alors. Que voit-on au loin, rendus au Cracker ? Un coucher de soleil. Je ne dis plus rien…

Demain, direction Blue Springs State Park. On a hâte de revoir cette merveilleuse forêt de la région d’Ocala !

Lundi le 3 février, quelques déceptions

La journée débute bien. On se rend chez West Marine pour un bout de tuyau de PVC pour mon système UV. J’ai tellement adoré ce magasin, jadis, quand nous avions un voilier. J’adore encore. Au moment de payer la caissière me demande comment on prend ça (c’est là que j’amène les droits de douanes de Trump. Elle est triste pour nous. Je crois qu’il y a beaucoup de gens tristes de cette situation, quelque soit l’allégeance politique). Comment pouvons-nous le prendre? Nous somme tristes, et ça n’abaissera pas les prix à la consommation des Américains.

On repart. Non, Louise retourne à l’intérieur pour s’acheter un Buff, avec des sirènes et des poissons. Elle a craqué.

Notre première déception, c’est la route. La 4 est loin d’être la route idéale. Je voulais prendre cette route parce qu’elle passe tout près de Disney (tous les sites). Pour faire les 250 km, c’est 3 heures. Mais attention, la limite de vitesse sur une bonne partie de la route est de 70 mph (112 km/h). Quand je vois qu’il me reste 182 km pour plus de 2 heures, ça ne fonctionne pas. J’ai tout compris en arrivant dans la zone Disney. Il y a telllllement de circulation. C’est au ralenti, autant vers l’est que vers l’ouest. Plus jamais…

Au moins, on arrive au State Park. C’est beau, il fait chaud. Peu de places pour camper, pour un si bel endroit. Après avoir mangé, on va voir les manatees. Il y en avait plus de 400 il y a un mois. DÉCEPTION, le décompte aujourd’hui est de 54, et sur place, si on en a vu 4, c’est déjà bien. Autre déception, tu ne peux pas nager, apnée, paddle, kayak (dans la spring), RIEN À FAIRE dans la saison des manatees. En plus, en ce moment, on ne peut même pas aller au bout du sentier qui longe la Spring, il est fermé. En prime, il fait tellement chaud que les manatees sont dans la rivière, plus froide. Bon…!

Ça doit être sérieusement beau l’été.

Pendant que je répare la quatrième crevaison de Louise, je remplis les réservoirs, optimise le remplissage de notre 20 litres d’eau potable. Juste à ce moment, un train passe tout près et il siffle. On se regarde et se demande, si le train qui circule régulièrement, près de nous, va siffler toute la nuit.

C’est plus cher qu’un Cracker Barrel, et on se fait déranger ? On verra si le train siffle pendant la nuit.

Mardi le 4 février, oui le train siffle la nuit

Quelle nuit ! Le train fait plus de bruit que les ambulances dans un Cracker Barrel. Peut-être autant, mais il y a moins d’ambulances que de trains. Certains sifflent deux fois, d’autres trois, et certains vont même jusqu’à six fois.

Bon, nous, on fait quoi ? On part pour le sentier Stark Trail en vélo; c’est une piste multifonction. Pour s’y rendre, un peu de chemin de terre (mais on voit une belle piste cyclable à côté du chemin du parc, mais on ne sait pas comment y accéder). Pour la trail, c’est une belle ride, mais parfois c’est un peu serré. On adore nos vélos pour ça. De vraies trails. On ne peut pas faire tous les sentiers, malheureusement. On dirait que personne ne vient marcher ici. C’est assez accidenté. Parfois, on doit porter les vélos. On fait ce qu’on peut, et après s’être heurtés à une barrière avec aucun accès sauf de passer par-dessus (il y a des barbelés de part et d’autre), on revient vers la van.

Tout d’un coup, Louise voit l’entrée de la piste cyclable. On y va même si on crève. Elle longe la voie ferrée, celle du train qui siffle, et on voit le fameux passage qui nécessite que le train siffle. Ben là… Je me dis : « Heille le cave, à 6 heures PM, le parc est fermé. Il n’y a plus personne qui passe par ce chemin, t’as pas besoin de siffler à 3:47 du matin. » (Je me souvenais de l’heure assez précisément, disons…)

On se rend jusqu’au pont qui enjambe la voie ferrée et là on doit se tasser, parce que, vient vers nous, un 4×4 transporte une soufflante pour nettoyer la piste cyclable, tout simplement génial. Je reprends la phrase culte : “Ils l’ont l’affaire les Amarécains”.

Là, on rebrousse chemin, on connaît l’activité de demain.

À part des petites marches ici et là, ce sera notre journée.

Mercredi le 5 février, ça commence à être pénible

Tsé quand tu dors mal, que tu ne dors pas paisiblement, tu es fatigué, ben c’est ça. On dort mieux dans un Cracker Barrel. Ce n’est pas grave, on doit en profiter. Qui sait, on va peut-être s’habituer.

On en profite pour faire notre marche du matin avec nos smoossies. Un smoothie, dis à la française (mais non, ce sont des shakes pour eux). Il y a très peu de monde sur le boardwalk. Et en plus, des manatees, faut oublier ça. J’en vois 2, mais apparemment, où il y en avait près de 800 il y a deux semaines (c’est ce qu’une dame racontait), maintenant il n’y en a que 3. C’est la fin. Mais nous, on part en vélo. La piste cyclable vue hier est très invitante.

On y va. On se dirige pour faire la partie nord. C’est vraiment beau, on n’a rien à dire. On se rend jusqu’au bout, environ 7 km, et là, il y a un U-Turn. Mais pas identifié à la va-vite, non… Ils ont planté un bananier pour qu’on y fasse le tour. Dois-je réutiliser la phrase culte ? On revient, en passant par deux petits sentiers qui se rendaient à la rivière St-John. C’est tout simplement superbe.

Direction épicerie en après-midi, à la climatisation SVP. J’avais besoin de languettes pour tester l’eau potable, afin de vérifier l’efficacité du filtre UV installé. 3 tests : avant le filtre 1 micron, après le filtre 1 micron et après l’UV. Les résultats des tests ne sont pas concluants. Pourquoi ? Parce que l’eau est trop bonne ici. Il faut que j’achète des languettes pour vérifier les bactéries.

On relaxe le reste de la journée, à 18:00, on s’endort déjà. Je me demande bien pourquoi…

Jeudi le 6 février, on n’en peu plus

Pendant que j’écris le blogue, un train passe. C’est bien simple, on n’en peut plus. J’ai tenté de réserver à Anastasia State Park, mais je ne peux pas parce que je suis déjà dans un parc. Il est permis de le faire, d’être à deux endroits en même temps, mais parce qu’on va à Anastasia demain, le calcul fait en sorte qu’on sera à 3 endroits différents la même journée (ce qui est faux, erreur d’informatique). Donc obligé de subir une autre nuit, ou de sacrer notre camp dans un Cracker Barrel. Si je désire annuler, ça me coûte 17 $, plus ils gardent la nuit (à 28 $). On verra ce qu’on fera plus tard.

J’ai ajouté un avis Google pour ce parc. Je recommande FORTEMENT de ne jamais venir camper ici. Je comprends trop bien pourquoi il y a tant de terrains libres. C’est très beau, la partie “spring”. Il faut venir pour la journée. Arrivez tôt, parce qu’ils ferment le parc quand il est plein. Et si vous voulez voir des lamantins, il faut venir quand il fait froid!

Passons à un autre sujet. Ce matin, on veut faire le sentier Pine Land Trail. C’est 6 milles dans un sens. Sur les cartes, il est mentionné que c’est pédestre, mais quand tu arrives au sentier, tu vois que les vélos peuvent aussi le faire, ainsi qu’un genre de rover pour les personnes à mobilité réduite. C’est comme une chenillette, à une personne, qui se contrôle comme une chaise roulante électrique. C’est assez petté. On avait vu des symboles sur les poteaux lorsque nous avons faits la Stark Trail, mais on n’avait aucune idée de ce que c’était. Ça coûte 12 500 USD cette affaire-là. Encore une fois, j’ai envie d’écrire la phrase culte.

Mais nous, on est à pied, Louise n’est pas au top, moi non plus, et même s’il est tôt, il fait chaud. Le début du sentier est ombragé, ça va bien. Mais le reste est au gros soleil… Nous n’avons pas d’eau, Louise n’a pas de chapeau, on revire de bord. On n’aura fait que 4 km.

Le reste de la journée se veut une grande réflexion. On part ou on reste ?

Finalement nous sommes restés.

Nous avions tellement d’attentes pour ce parc, et les manatees, je crois que c’est ce qui nous a fait le détester encore plus.

Vendredi le 7 février, on décrisse

Nous devons normalement quitter le parc pour 13:00. On oublie ça, à 9:45 on était parti. Nous n’étions même pas pressés d’arriver, mais de partir, pas mal. Malgré que la nuit dernière a été beaucoup plus calme, et j’ai compris pourquoi. Nous sommes à environ 200 mètres du passage à niveau. Si le train descend vers le sud, le dernier coup de sifflet est à notre hauteur. S’il monte vers le nord, le dernier coup de sifflet est à environ 500 mètres de nous. Donc, on peut dire que la majorité des trains du vendredi montent vers le nord. Pas grave, on est ben écoeuré. On entend encore le train siffler dans notre tête même s’il n’y en a pas! Ça dit tout!

La route est belle, trop belle, j’anticipe déjà les routes du Québec. On a pris la 11 tout le long, juste pour voir des choses différentes qu’une autoroute à 5 voies. On roule presqu’à la même vitesse de toute façon. On passe par une multitude de fermes d’agrumes. Je ne sais pas si ces frais sont bons et sucrés, mais j’en ai réellement envie.

Arrivés à Anastasia, je peux dire que c’est magnifique. La plage est belle, très peu fréquentée, et l’eau est surtout très froide. Ça me fait penser à la température de l’eau il y a deux semaines du coté du golfe du Mexique (pas du golfe de l’Amérique). Il ne fait pas très chaud non plus, à peine 21 (on exagère un peu), mais un 21 faible, car le soleil n’y est pas.

L’heure venue, on se rend à notre spot. Là c’est beau, mais très beau. Je comprends pourquoi les gens disent que c’est un beau parc, et qu’il n’y ait jamais de place.

Un peu de vélo, travail sur le blog, un peu de lavage (les machines ne fonctionnaient pas à Blue Spring) et apéro. À 17:45 je m’endormais déjà. On a un peu de sommeil à reprendre.

Demain soir les amis arrivent…

Samedi le 8 février, les amis arrivent

Une exception aujourd’hui, le blogue se terminera avec l’arrivée de nos amis, le samedi.

Donc, les amis doivent arriver aujourd’hui. Ils sont partis de l’Assomption hier midi. On prévoit leur arrivée vers les 21:00 ce soir, mais je crois que ça sera BEAUCOUP plus tôt.

Entre temps, le matin, on va au marché, parce qu’il y a un marché le samedi matin, tout juste à l’arrière du State Park. C’est aussi à l’arrière de l’Amphithéâtre de St-Augustine. En passant, cet endroit est tout simplement malade. Nous ne sommes pas dans une grosse ville, nous sommes à St-Augustine. Bien, en février et mars on attend : Alice Cooper, ZZ top, Gipsy Kings, Macy Gray, Willie Nelson, Beach Boys, Foreigner, Diana Ross, et nous sommes qu’en mars ! Viennent ensuite Ringo Starr, Goo Goo tools, et les artistes country que je ne connais pas. Mais pourquoi viennent-ils tous ici? En tout cas.

Le marché est grand, on y retrouve plein de choses, bonnes et moins bonnes. Ça satisfait pleinement les gens. Il y a de la musique, beaucoup d’ambiance. Mais une chose nous a marqué plus que toute autre, les oeufs. Il faut expliquer brièvement ce qui se passe. Aux US, il y a une épidémie de grippe aviaire et ils sont donc en sérieux manque d’oeufs. Lors de notre route d’hier, pour venir à ce State Park, je voyais plusieurs affiches de fermiers annoncer SOLD OUT pour leurs oeufs. Donc, ceux qui en ont, bien ils les vendent. Ils ne les donnent pas. Ainsi, 12 oeufs se vendent 18 USD. Ce qui équivaut environ 27$ CAD pour 12 oeufs. Ouf!!!! On retourne au campground,

Louise veut faire une brassée de lavage, donc, le temps que la machine se libère, on a le temps de faite une ballade dans le sentier Ancient Dunes. C’est court, 1.6km, mais c’est splendide. Ça ressemble un peu aux dunes de Sandbanks, palmiers en moins. Ces dunes ne voyagent plus, elles sont bien implantées, et la nature s’est bien implanté aussi.

Après le lavage, et le lunch, quoi de mieux qu’une belle balade en vélo sur la plage. Ça on aime ça. On se rend jusqu’à la plage publique de St-Augustine, Il y a beaucoup plus de monde ce côté. Un peu normal. Mais, beaucoup moins de monde que sur les plages de la côte ouest. On revient sur nos pas, pour tenter de se rendre au phare. Trop loin, il faut revenir, les amis arrivent bientôt.

Retour au bercail, dans moins d’une heures ils arrivent. J’en suis abasourdi. Il seront là pour l’apéro.

Les amis arrivés, Natacha et Gabriel (avec Enzo, faut pas l’oublier), on débute par un apéro suivi d’un souper, d’une mégamarche et d’un petit rhum pour conclure la soirée. On est super contents qu’ils soient arrivés. Les deux prochaines semaines seront sûrement chargées. Je n’ai pas la moindre idée de ce que nous allons faire. On y va au jour le jour.

Ciao

One comment

  1. Un système UV pour l’eau est vraiment merveilleux. Fini le transport de cruche.. J’utilise le système Acuva depuis 4 ans. Bon upgrade sur la fan 👍👌

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