Pour une rare fois, nous faisons un petit tour du côté des Laurentides. Oui, nous y sommes allés en décembre dernier, mais deux fois par année, ce n’est pas beaucoup. Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas le coin, au contraire, c’est principalement dû au fait que nous sommes de la Rive-Sud, et que de traverser l’île est parfois, même souvent, emmerdant. Sans compter qu’il y a beaucoup moins de spots dodo, mais je vais y revenir justement à ce sujet.
Joindre l’utile à l’agréable
Mercredi, le 8 février, on avait un rendez-vous à Sainte-Agathe. Je peux vous dire que ça concerne notre nouvelle vie, un bon sujet pour un prochain blog, mais je ne peux pas vous en dire plus. À surveiller.
Par la suite direction St-Rémi d’Amherst. Nous y sommes allés l’été dernier, voir Renée, une ex-collègue de Louise, un petit paradis.
La particularité de cette sortie hivernale, est qu’on ne peut pas se rendre à son chalet en van. En fait, une partie de la rue est dégagée, mais pas jusqu’à sa maison. On doit donc stationner au bout d’une rue, pour ensuite transporter les choses à l’aide de traineaux. Ça fait très rustique, exotique, mais c’est le fun.
Il ne faut surtout rien oublier, sinon, tu dois te taper 500 mètres dans la neige non tapée.
On passe quelques jours à cet endroit, où Louise et Renée se racontent plein de choses. On profite en masse de son hospitalité autour du feu de foyer. Je tente d’influencer Louise à retourner au travail, mais ça ne fonctionne pas. Elle aime la vie de van.
C’est beau randonner en forêt, mais anecdote cocasse, il faut faire très attention lorsqu’on s’aventure dans le bois en raquettes. On ne parle pas de sentiers de raquettes aménagés, on parle de forêt. Attention aux petits sapins. Leurs têtes révèlent d’excellents pièges.
On joue dehors, on prend l’air, on jase et le temps passe tellement vite en si belle compagnie. Déjà vendredi, on doit quitter notre hôte pour notre prochaine destination. Il y eut de la pluie verglaçante, et de la neige, on part plus tôt, avant la tombée de la nuit. Prochaine destination, une micro-brasserie!
L’Anorak
C’est notre prochain point de rencontre et non ce n’est pas un vêtement! C’est le fun, on va rencontrer nos amis vanneux, Natacha et Gabriel (va falloir arrêter de l’appeler Gai-Bri-Elle à la Emily in Paris). C’est eux qui ont choisi ce spot bouffe et bière à Morin Heights : https://www.brasserieanorak.ca/ . On est vendredi soir, et le stationnement est plein. Deux seules vans dans le lot d’autos. C’est le fun l’hiver en van.
Il y a de la bonne bière à cette place là, wow. Et des noms très originaux : Levi Strauss, NEIPA disponible, Edison Light, Hergé. L’ambiance est superbe et le personnel est accueillant et adorable.
En prime, il y a un feu à l’extérieur, et ils prêtent des couvertures pour s’assoir autour du feu. Comble de malheur pour nous, nos tables ne sont pas prêtes. On doit aller dehors, autour du feu, prendre notre bière. Je suis évidemment sarcastique, on est super content d’être à l’extérieur. La vie est belle!
Après un bon repas et de bonnes bières, il est déjà le moment d’aller à notre spot dodo, dont je vais taire l’endroit, car c’est un secret. En fait, je ne me souviens pas si je l’ai déjà dit, mais la vraie définition d’un secret est la suivante : un secret est quelque chose que tu racontes à tous, mais à une seule personne à la fois. N’est-ce pas ça la vraie définition? Donc, je donne le spot, mais à une personne à la fois, pour ne pas le brûler. 🙂
Un van qui a peur des côtes
Après une excellente nuit de sommeil, sans blague, spot très calme, un chaud -10 à l’extérieur, le Webasto qui fonctionne, donnant un beau bruit blanc, c’est le paradis. Ok, il n’y a pas de palmier, mais il n’y a pas que la mer au paradis. On se dirige vers la prochaine destination. Pendant que j’écris la suite de l’histoire, j’entends rire Natacha et Gabriel, passons.
Nous avons dormi à Morin Heights, et on doit se rendre à Val-David. Il y a un raccourci pour s’y rendre. C’est la route à suivre. À partir du IGA on garde la 364, à droite sur la 329, et ensuite encore à droite sur le rang 4. Hhmmm, dans les Laurentides, dans les montagnes, dans les chemins sans épandages, c’est suspicieux. Dès que je tourne sur le rang 4, j’arrête, au coin. Ayant déjà modifié les préférences de Google Maps pour éviter les autoroutes, je regarde si je ne l’ai pas fait cette fois. Non, c’est le bon chemin. Dechinta est lourde, et est à traction avant, et le poids d’un van aménagé est? À l’arrière. Je parle à mes amis, ceux qui se bidonnent, et je leur suggère de passer en premier. Ils ont un Mercedes, à propulsion. Je les vois partir…
On tente une première montée, avec de super pneus à clous, marche pas. On tente de nouveau, en prenant plus de recul, non plus. Une dame, en Subaru, 4 roues motrices, nous demande si nous avons 4 roues motrices. De par notre réponse négative, elle nous dit bonne chance et s’en va…
Nos amis, ils sont encore nos amis, nous textent, et ne veulent pas rire, au cas où un problème arrive. Ils savent que je me bidonnerai à mon tour. On tente à 2 nouvelles reprises, et impossible. Notre van a peur des côtes en hiver. On n’a pas le choix, on doit se taper le grand détour, soit passer par St-Sauveur. Ce qu’on fait. Ce fût notre vrai premier échec en Promaster en hiver. Ça prend une bonne inclinaison, chaussée glacée, et basse vitesse pour réussir à nous arrêter. C’était le scénario parfait. Il nous reste qu’à arriver à la prochaine destination à temps.
Pour des raisons peu évidentes, nous n’avons AUCUNE photo de ce précieux moment.
On va jouer dehors encore
On va marcher au Parc Régional de Val-David—Val-Morin. C’est tellement un bel endroit. Il y a beaucoup de neige, et un beau soleil. Même tôt le matin, quoique avec notre détour, il n’est plus très tôt, le stationnement est plein. Même Caroline et Michel, qui viennent nous rejoindre, sont arrivés avant nous. On a acheté nos billets jeudi, pas de crainte de se faire refuser l’accès, on était prêt.
Le but, marcher, faire un pique-nique au sommet Condor. C’est tellement beau. Le soleil qui perce à travers les arbres, les glaçons aux branches qui fondent doucement. On adore avoir une van pour pouvoir faire ce genre d’activités, surtout de rester près de la région, sans devoir retourner à la maison. C’est le summum.
Une fois cette balade complétée, une autre petite marche à la brasserie Le Baril Roulant pour un petit rafraichissement ou réchauffement. Déjà la fin de l’après-midi, on doit se rendre au prochain spot dodo.


Saint-Sauveur
On va passer la soirée à Saint-Sauveur. La particularité de ce village, pour les vans, est qu’il existe 4 stationnements gratuits 24 heures. On pourrait dire qu’ils ont compris. On peut aller faire des sports extérieurs, aller dans les restaurants, et même coucher tout près. C’est ti pas beau ça? Il faut faire gaffe, car l’hiver, 2 des 4 stationnements sont fermés. De plus, s’il y a de la neige, un avertissement de fermeture est indiqué. Si tu obtiens un ticket de stationnement à Saint-Sauveur, tu l’as mérité. Tout est clair. Pour plus de détails il faut aller sur le site de la Ville, tout est indiqué (https://www.vss.ca/services-aux-citoyens/informations/stationnements-et-bornes-de-recharge-electrique). Merci Saint-Sauveur…
Nous on va à l’Église, où les cloches sonnent à chaque heure, sauf la nuit (une chance). Il y a beaucoup de stationnement, on prend celui le plus près des toilettes. Est-ce que c’est LE meilleur spot, oui, mais…
Ces spots nous permettent d’aller passer une autre belle soirée, en compagnie de nos amis, ceux qui se bidonnaient, et qui seront toujours nos amis, de la clique du plateau (longue histoire) au Saint-Sau. Et de revenir à pied à la maison. Il y a un Hashtag que j’adore : #homeiswhereyouparkit. Ça veut tout dire. Notre maison au coeur de Saint-Sauveur, ben c’est ça.

Revenons au “mais” du paragraphe antérieur. Pourquoi le MAIS? Ce sont les meilleurs spots, côté toilettes, ablutions, chaleur, etc., mais le dimanche matin, il y a la messe. On s’est fait entourer d’autos de personnes âgées qui faisaient leur sortie de la semaine. Le stationnement s’est rempli de gens, pas trop contents de nous voir stationner dans les 2 stationnements les plus près de la porte de l’entrée. Comme si les 40 autres voitures auraient pu se stationner à notre place. Un peu malaisant comme on dit. On doit décoller avant que la gang sortent de l’église.
On jase à l’extérieur, on se dit au revoir, tout en prenant notre temps jusqu’à ce que les cloches de l’Église se mettent à sonner. On termine abruptement nos discussions, et on déguerpit. Juste avant la sortie des pèlerins.
Encore un magnifique séjour avec des amis. On est chanceux d’être si bien entouré. On le souhaite à tous.
Note importante concernant les spots dodos
Commençons par un gros merci à Natacha pour sa trouvaille, et on se laisse sur un dernier conseil. Ne pas hésiter de demander à un hôte si on peut dormir sur son terrain. Le pire qu’il puisse arriver, c’est qu’il dise non. On a été choyé dans nos spots. On se contente de peu, tant et aussi longtemps que #homeiswhereyouparkit.
Résumé en vidéo
Voici un petit vidéo de notre semaine. On aime vraiment jouer dehors…
Prochains blogs, un long séjour au camping le Genévrier de Baie St-Paul. On a hâte.
Ciao
On a eu du “crolles” de bon temps ;-))