Tout comme la semaine dernière, Louise a déniché une autre activité intéressante, cette fois faire les vendanges au Domaine Bresee de Sutton. C’est aussi un endroit Terego, et nous n’y sommes jamais allés. Pourtant, après avoir demeuré près de 10 ans à Sutton, je considère que ce n’est pas très « fort » de notre part.
Pélerinage à Sutton
Tant qu’à aller dans ce coin de pays, tout aussi bien faire notre pèlerinage. Si on fait une recherche sur le site, on verra qu’on fait toujours la même chose, soit aller marcher, manger au restaurant À L’Abordage, et marcher encore. On ignore le nombre de kilomètres marchés à Sutton, mais c’est l’équivalent de quelques paires de soulier.
Arrivée tôt vendredi, stationnement à l’arrière du bureau de poste, petite marche pour aller à la boutique de vêtements Urbaine des champs, réservation pour le resto À l’Abordage, finalement retour pour aller marcher en forêt. On arrive au P3B, parce que c’est le stationnement pour le sentier Chute du Pékan, et c’est aussi l’emplacement Terego. C’est la guerre. Il n’y a plus de stationnement, c’est la construction d’une traverse, dérivation, je ne sais pas trop, mais on doit oublier ce stationnement. On va voir un peu plus haut, au P3A, un signaleur fait la circulation, et pas une bonne idée. On se rend à pied, à la boutique de sport, pour régler le tout. On peut finalement aller dans le P2, exceptionnellement. Si vous n’êtes pas membre Terego, il y a toujours moyen de rester à Sutton, à très peu de frais. Le lien est ici : Nuitée en Van et VR
Une fois installé, une petite randonnée s’impose. On fait la Pékan, pour se dégourdir les jambes. C’est merveilleux être dans la forêt. C’est aussi aujourd’hui le triste anniversaire de notre petit chien, décédé en 2020 à l’âge de 15 ans; Dinghy, un Yorkshire de 5 livres, qui marchait autant que nous dans tous les sentiers. On a tellement de souvenirs. La grosse chute du Pékan ne se résume finalement qu’à être moins qu’un léger filet d’eau.
Au retour, il est temps de se préparer pour la micro-brasserie, qu’on adore. Le burger classique est toujours succulent. Rien de spécial, juste gouteux avec des aliments frais. C’est tranquille, nous n’avions même pas besoin de réserver finalement. C’est un peu inhabituel. Pendant le repas, on pense déjà à la journée de demain, pour l’arrivée au Domaine, surtout pour le souper. Que va-t-on manger? Louise ne veut pas cuisiner demain. On regarde les heures d’ouverture des restos, ouf, 17:00. Pas le choix, on doit acheter notre repas de demain tout de suite. Donc après la micro, on se dirige chez Tartinizza. Il y a du monde c’est fou. Ce que je trouve bizarre, c’est pourquoi il y avait très peu de monde à l’Abordage. Le service est rapide, malgré l’affluence. Aucune place de stationnement pour la van. Hé ben…
On retourne en haut, dodo…..
Un dernier sentier
Le matin, on se fait réveiller très tôt, la construction. Ce qui est le plus drôle, c’est qu’une van s’est installée dans le même stationnement ou se trouvent toutes les remorques, blocs de béton, grue, etc. D’après nous, il ne s’attendait pas à ce qu’il y ait des travaux le samedi matin. En tout cas.
Nous on part pour le sentier Village-Montagne. On a juste envie d’être dans la forêt. On a tellement de souvenirs, comme je le mentionnais plus haut. Après un 9 km, on descend avec la van dans le stationnement du IGA. Mais pourquoi du IGA? Parce que la saison des couleurs débute, et il y a du monde PARTOUT. C’est le seul endroit qu’on peut aller. On va même en profiter pour prendre une bonne douche.
Avant d’aller aux vendanges, on fait nos dernières emplettes, soit aller acheter des vinyles chez Tony’s Records (dommage Antoine a décidé de fermer cette semaine), pendant que Louise fait d’autres boutiques et aller acheter un chapeau Tilley à la boutique Vert Partout. (belle boutique, super gentille proprio, nous a même donné un rabais de 15%).
Vignoble Domaine Bresee
À notre arrivé au vignoble, la toute première constatation, c’est donc bien beau… On se rend à l’accueil, pour connaitre notre emplacement de camping. On a vu où sont installés Biss et Danielle, mais il est préférable de demander. On nous envoie de l’autre côté du lac. Mais ouf! Quel spot génial.
On part en reconnaissance, et évidemment pour un dégustation, en attendant que les travailleurs reviennent de leur journée de vendanges. On ne connaît pas leurs vins, ce qu’on goûte est « Québécois ».
À l’arrivée de Biss, on fait la rencontre de leurs amis, et on revoit Caroline et Normand. On attend impatiemment la session d’écrasage de raisins. C’est une activité qui permet de voir comment se faisait l’extraction du jus jadis. À les voir aller, ce devait être tout un travail. Mais ça ne devait pas être une très grande quantité de vin à l’époque, ou il y avait des centaines de personnes qui s’affairaient à la tâche. Pour donner une idée, dans chaque sceau, on a l’équivalent de 8 à 9 bouteilles de vin.
En prime, nous avons eu l’occasion de goûter à un Mackenzie Parker Reserve, leur vin rouge à 50.00$ la bouteille, et je peux vous affirmer que nous n’avons pas été déçu. Demain on va assurément boire du Mackenzie Parker.
Vient le moment de manger ensemble et de se réchauffer près d’un feu, gracieuseté du Domaine. Endroit fort agréable en très bonne compagnie. Les fameux liquides sucrés coulent encore, Biss avec son Butterscotch et moi avec mon Tomahawk. Un mot sur ces breuvages, le Tomahawk l’emporte sur le Butterscotch, haut la main. C’était mon dernier achat de bouteille de sucre alcoolisé. On va rester dans le Whisky aromatisé.
Les vendanges
Après une nuit trop courte, on se rend à notre poste, pour l’inscription et les instructions. Le forfait coûte 35 dollars par personne. Ça inclut un verre de vin le midi, un copieux repas, et une bouteille de vin par personne, mais évidemment, il faut aller cueillir des raisins. Donc après l’inscription, vers 8:30, ce sont les instructions de coupe, et du danger des sécateurs. Ils sont très affutés (au courant de la journée on en a vu plusieurs se couper quelque part dans la main).
On se rend dans les rangées de vignes, et on nous assigne des rangées. Il y a des sceaux à remplir. Hier ils étaient 160 cueilleurs, aujourd’hui nous sommes à peine 65. Ça va faire une grosse différence.
Mais c’est donc bien Zen faire ça! Tu n’as pas le choix, tu dois être calme, si tu ne veux pas t’entailler les mains (j’ai Edward Scissorhands en tête). Ce n’est pas comme les bleuets, ni les fraises, ni framboises, rien d’habituel. Tout est à hauteur d’homme, parfois il y a des grappes plus haut, d’autres fois, plus bas, mais ça se fait bien.
À midi, après je ne sais plus combien de sceaux de remplis (il y a BEAUCOUP de raisins), on se dirige pour le lunch. On rencontre d’autres propriétaires de van de VanLife MTL (Claire et Luc), et un couple près de 80 ans, qui font encore beaucoup de voyage dans leur Classe C. Comme quoi, ce n’est pas l’âge qui doit nous arrêter.
Lors du lunch, le proprio nous a grandement remercié, et nous a annoncé que malgré les récoltes des derniers jours, ils devront utiliser l’équipement lourd pour ramasser les raisins. Il y en a tout simplement trop. Ce fut une excellent saison. Puis on repart de plus belle.
L’après midi est un peu plus rude, sur les bras, mais en tout, on aura fait un bon 6 heures de travail. J’ai pu voir la machine qui ramasse les raisins à l’oeuvre. Elle brasse les vignes, et les raisins tombent de la vigne et sont amenés vers le haut de cette dernière pour remplir des compartiments de chaque côté. Pour utiliser cette machine, les vigne ne doivent pas être trop hautes. L’endroit où sont assignés le cueilleurs, les vignes ont plus de deux mètres de haut.
Il y a tellement de raisins, que même la machine doit faire des aller retour fréquents pour vider ses réservoirs. C’est impressionnant à voir. Mais, il n’y a rien de mieux que des cueilleurs : moins de pertes et moins de feuilles, sans compter qu’ils n’ont pas à retourner couper les grappes vides par la suite (même grossièrement, il faut le faire).
À la fin des cueillettes, on va chercher nos bouteilles de vin. On apprend, qu’hier, les cueilleurs ont pu choisir le Mackenzie Parker pour cadeau, mais que ce fut une énorme erreur. Alors nous, on n’y a pas droit 🙁 . On se rabat sur un Bressoc rouge, qui est finalement meilleur que ceux dégustés hier. La conclusion fut aussi très intéressante : la quantité de raisins cueillis (par les cueilleurs et non la machine) est presque autant qu’hier, malgré que la veille, il y avait plus du double de cueilleurs. Il y avait apparemment beaucoup d’habitués aujourd’hui, et donc le groupe a été beaucoup plus productif que celui de la veille. Désolé Biss et Dan, ce n’est pas moi qui le dit.
La soirée s’annonce plus calme, et nous avons la permission de dormir sur place. Après un bon plat de pâtes, n’est-ce pas Louise, et un bon Bressoc, super dodo, et demain on retourne à la maison.
Levée du jour magnifique, superbe fin de semaine passée en partie avec des amis, je peux vous affirmer que les vendanges de 2025 sont déjà à notre calendrier. Il y a une multitude d’endroit où il est possible de le faire, et à certains endroits c’est même gratuit.
C’est une expérience à vivre.
Ciao