On poursuit notre découverteTemps de lecture 16 min

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Après une semaine passée dans les Iles, on commence à comprendre tout cet engouement pour celles-ci. Cette compréhension provient particulièrement dans la connaissance des ses habitants et de leurs vies. On a rencontré des personnes formidables. Qu’en sera la suite.

22 juin, on fête

C’est aujourd’hui qu’on fête. On ne fête pas que la St-Jean, on fête aussi le report de notre départ pour 9 jours. Nous aurions aimé 10 ou 11 jours de plus, mais il n’y avait plus de place sur le traversier. Mais c’est décidé, on reste plus longtemps que prévu.

C’est aussi aujourd’hui que nous allons rejoindre Claude et Diane, à l’anse aux Baleiniers, pour fêter la des québécois. Ils nous ont réservé une place de choix, mais tellement bonne, nous sommes tout près de la scène, et du gigantesque feu de joie.

Danielle et Biss viennent nous rejoindre. Ce sera un après-midi de jasette, à rencontrer des madelinots qui viennent voir monsieur le maire, et à goûter à toute sorte de bouchées des Iles, bigorneau, hareng. La soirée s’annonce superbe. Quelques photos de drone pour donner un aperçu du site, et surtout de la grosse montagne de bois.

Le spectacle

Il y a des musiciens locaux qui viennent jouer à tour de rôle. Ils jouent particulièrement des airs connus. Nous on patiente. On a envie de bouger, on se rend donc sur la plage pour admirer le coucher de soleil en attendant le feu de joie.

À peine revenu, ils l’allument tout en chantant la chanson fait du feu dans ma cheminée. Le feu s’annonce grandiose.

Il y a des pompiers présents, et nous, on a Biss qui nous explique ce qu’ils font, à quoi ils servent finalement. Le feu dégage beaucoup de chaleur. Je prends mon drone pour faire quelques photos, en m’éloignant beaucoup de cette chaleur. Ça dégage.

On regarde le feu, tout en écoutant la musique. Le feu se situe du coté gauche de la scène. On aime bien rester là, chaleur et pas de moustique. Bliss jase avec les pompiers, et peu de temps après on se met à chercher Claude de part et d’autres de la scène, mais on ne le trouve pas. Il fait plus froid du côté droit de la scène, on retourne de l’autre côté.

À peine arrivé, c’est le temps des feux d’artifices. Mais là c’est le summum visuel. On ne l’explique pas, juste à regarder les photos.

Le dernier musicien a de la difficulté à faire lever la foule. On décide de retourner à la van. Pour se prendre un petit boire. Claude est là. On jase, en écoutant la musique. tout à coup, je reconnais la chanson, et je trouve que la voix est bonne, mais Biss dit que c’est la chanson de Marie-Denise Pelletier. Sa voix est pareille. Diane affirme que c’est bien elle, elle est aux Iles. On se rend à la scène, c’est bien vrai.

Dernière chanson du groupe, accompagnée de Marie-Denise, Sur Mon Épaule des Cowboys Fringants. Toute la foule chante, et notre couple chouchou chante avec eux. C’est beau l’amour.

Retour à la van, et dodo.

23 juin, La réserve nationale de faune de la pointe de l’Est 

Superbe nuit de sommeil dans le camping improvisé par les madelinots. Tout le monde se lève très tard. Même si plusieurs ont déjà quitté, il en reste une très grande partie. Mais il annonce beaucoup de pluie, alors ils vont sûrement partir au cours de la journée, afin de ne pas rester pris.

Danielle et Biss partent en premier, nous les suivront quelques minutes plus tard.

On va jeter un coup d’oeil à ce qui reste du feu. Impressionnant encore une fois.

Pour nous, on retourne au nord, à la Grande Entrée.

Les sentiers

On veut faire le sentier de l’échouerie. À l’origine nous pensions que ce mot faisait référence aux bateaux échoués, mais non. « La désignation L’Échouerie fait allusion aux blocs de pierre plate qui s’étendent jusqu’à la mer, où les troupeaux de phoques (et autrefois les morses) venaient se reposer. »

On fait le sentier de L’Échouerie, le sentier du Mitan, Le Bol-à-Soupe, Le Rabougri, La Camarine, La Lande, on les fait tous quoi. Pas très long, c’est bien balisé, et c’est impressionnant par le fait que tu marches dans le sable tout le temps. C’est une marche de dunes où on apprend à connaître le type de végétation présente dans les dunes.

Louise a même la chance de voir la Saricini Pourpre en fleur, qui est l’emblème de Terre-Neuve, que nous n’avons jamais eu la chance de voir à Terre-Neuve.

Avant notre retour au camping de terrains croches, un arrêt au port, car il parait que c’est le port de pêche le plus achalandé. Oh que oui, il y a une bonne centaine de bateaux de pêche au port de La Grande entrée.

Retour au camping, impossible de se mettre de niveau encore, je ne recommande absolument pas cet endroit, à proscrire, du moins pour les vans. Demain finale de la Coupe Stanley que nous allons voir chez Claude et Diane.

24 juin, Plage de l’Échouerie et coupe Stanley

On avait hâte de quitter la Salicorne, du moins j’avais hâte de le quitter. Pas mal tanné de marcher penché dans la van, de retenir les tiroirs. Nous avons 4 blocs qui donnent 8 pouces de plus, ben nous n’en n’avions pas assez. Il aurait quasiment été necessaire de laisser un vélo à la maison pour y mettre des blocs à la place. J’exagère, évidemment, mais l’idée d’avoir un jack de plus pour la van m’est souvent passé par la tête.

On quitte, même si nous n’avons rien à faire avant le match de la finale de la Coupe ce soir. Il a beaucoup plus dans la nuit, mais nous avons très bien dormi.

Plage de la Grande Échourie

Finalement on décide d’aller marcher sur une autre plage, celle de la Grande Échourie, située à Old Harry. Il y a beaucoup de bateau de pêche, ça achève la pêche au homard. Une autre magnifique plage, où par contre il y a des courants de ressacs. Les Fous de Bassan plongent pas loin de nous, et les phoques nous regardent, ça semble assez profond à quelques mètres de la plage. On fait encore un peu de ménage sur la plage. Ce sont toujours des déchets de pêcheurs. Principalement des choses tombées à la mer, ou encore des choses parties à la dérive à la suite de l’usure.

C’est encore une autre plage déserte. Nous n’avions jamais vu ça, mais là ce n’est plus la première, et c’est toujours impressionnant.

Petite anecdote, on voit beaucoup de crabe mort sur les plages. Ils sont souvent apportés par la marée, les vagues, mais là, il y en a un qui semble vivant. Je fais très attention en le poussant, en me tenant éloigné de ses pinces. Et il se met à bouger. Je prend un tuyau retrouvé sur la plage, et je le transporte à la mer. On a fait un sauvetage de crabe. pas de qui s’en vanter, mais c’est inusité.

Retour à la plage avec une palette de déchets, et on repart pour Fatima.

On arrête en chemin, près de la Pointe aux Loups, pour un petit lunch. C’est beau du côté de la dune du nord. On voit les Fous de Bassan (encore) qui plongent, et un gros phoque qui nous regarde. On réalise que ni Louise ni moi, avons pris de photos de cet endroit. La vue était formidable. Il va falloir juste nous croire. C’est ce qui arrive lorsque tu es obnubilé par l’endroit.

La Coupe Stanley chez les Vigneau

Une fois arrivés près de Fatima, nous avons du temps à perdre, ce qui fait qu’on le perd sur le bord des plages. C’est difficile parfois, de penser qu’on devra quitter cette mer un moment donné. De la halte de la Dune du Sud à l’Anse aux Baleiniers, on vit l’instant présent (pantoute, on rêve), en attendant d’aller chercher la pizza pour le match.

Fait important, le feu d’il y a deux jours, brule encore.

On arrive chez nos hôtes, merci à Biss qui eut l’idée de demander à quel endroit nous pouvions aller voir le match, et de Claude de nous inviter chez lui.

Mais quelle surprise, nous avons un spectacle d’avant-match d’un violoneux et d’un pianiste. Nous sommes réellement choyés. Mal aux joues de sourire, et d’être épatés par ce que nous vivons. Même Diane chante une chanson des Iles pour nous. Mais quel bonheur de vivre ça. Merci encore Sandra pour nous avoir incité à rendre visite à tes parents.

Après un bon repas, on écoute la partie, et évidemment, on termine ça là, les Oilers ont perdu. On va se coucher dans nos vans, dans le meilleur Camping des Iles, celui de Diane et Claude.

25 Juin, arrivée au Sillons et popote

Nous voilà maintenant dans un autre camping, celui des Sillons. Il est situé sur le bord de la plage Dune du Sud. Honnêtement, c’est un stationnement avec ou sans services. Mais à quelques pas (même pas 100) de la plage. Les terrains ne sont pas réellement de niveau, mais c’est rien par rapport à la Salicorne.

On retrouve Danielle et Biss, il fait froid, réellement froid, du moins pour nous, les étranges. Nous avons même nos tuques un 25 juin (tiens ça me rappelle l’an dernier). Les Madelinots nous reconnaissent, les touristes sont toujours habillés comme en hiver.

On va prendre une marche et on se rend au Gaboteux manger des crêpes bretonnes. Alexandre, le proprio, est bien comique. Nous sommes les seuls, il n’y a pas un chat dehors, normal on gèle. On remarque que si on rapporte des déchets de plage, il nous offre une crêpe au sucre gratuitement (c’est ici que je vous devez nous imaginer, Louise et moi, complètement bouches bées). Pensant qu’il voulait les déchets pour les vendre (en référence à la boutique vu à l’Étang du Nord), il nous explique que c’est en fait dans une optique de sensibilisation. Il veut que les plages soient propres, et il prend les moyens.

Connaissant Louise, on va se ramasser quelques crêpes gratuites (ce n’est pas nécessaire qu’on nous en donne, on le fait parce qu’on aime cette nature).

Un peu (beaucoup) de lecture pour Louise, et moi les écritures, et dodo. Demain Louise veut aller au Yoga et nettoyage de berges.

26 juin, méli mélo madelinot

Levée tôt et comme on le fait régulièrement, on déménage où il y a une plus belle vue pour déjeuner. On va directement à l’Anse aux Baleiniers, car Louise va au Yoga. Elle a beaucoup aimé, et ensuite un peu de nettoyage des berges. C’est fou ce qu’ils ont pu ramasser en une heure. Louise me racontait qu’elle a amassé beaucoup de déchets provenant des feux d’artifices.

Après toutes ces activités, on va voir comment ça fonctionne pour la traversée vers l’ile d’entrée en Zodiac. Ce n’est pas une belle journée aujourd’hui, c’est très venteux. Ils ont annulé les zodiacs en PM dû à cette mauvaise météo. Il faut regarder la météo, qui ne s’annonce pas très bonne pour les prochains jours, et réserver en ligne. On a bien hâte de le faire. Et si ça ne fonctionne pas, ils te rembourse. Très gentils les gens de Excursions en mer. En passant, ce n’est que 62$ par personne, ce n’est pas cher pour ce type d’excursion.

Prochain stop, parce qu’on ne doit pas arrêter, le Fumoir d’Antan. Le petit vidéo à l’entrée est génial. C’est du travail fumer du poisson. On achète du maquereau fumé Cajun, mais pas de Gravlax. Il n’y en avait plus.

Autre stop, les huitres au Trésor du Large (c’est l’autre bord de la rue). On s’informe sur le tour de bateau, 92$ par adulte, ouf… On va y penser, mais on sort avec 18 huitres, notre souper.

On va ensuite à la halte routière de Havre-Maisons, pour se reposer (reposer de quoi, on n’a rien fait).

Autre arrêt, nous allons rencontre une future propriétaire de van de VanlifeMTL, Guylaine, pour discuter et lui montrer notre modèle et surtout de répondre à ses questions. Il fait toujours frais à l’extérieur, mais ça se dégage. En échange elle nous amène marcher dans un sentier tout simplement merveilleux, qui nous amène près du cap noir. Le summum, le soleil est très présent, et le vent s’est affaibli. Il n’y a aucun stationnement, ni de sentier officiel, c’est une sentier utilisé par les résidents. Mais quelle chance nous avons.

La vue que nous avons nous permet de voir les sillons, créées par le retrait de la mer, il y a de nombreuses années.

De retour à la van, pour manger nos huitres. Très bonnes, rien à dire, sinon que 18, ce n’était pas suffisant.

Une bonne pilule d’allergie avant le dodo, parce que marcher dans les champs, ce n’est pas évident.

27 juin, journée pénible

Nous avons très mal dormi. Il a venté beaucoup, et maintenant il pleut des cordes. Une journée de déluge. On ne fait pas grand chose à part passer du temps dans la salle communautaire. Louise décide de faire un peu de lavage. Nous sommes crevés. On va même réussir à se taper une sieste de… 2 heures. Louise pense que c’est à cause des pilules d’allergies que nous sommes fatigués à ce point.

Plus tard, en soirée, une accalmie, et du soleil. On en profite pour aller faire une marche sur la plage, et encore du nettoyage. On apporte les deux bouées recueillies par Danielle et Biss, et on en remplie une de déchet. Une fois pleine, on se remplit les mains. On ramasse un cage à homard, on met du stock dessus. On se rend au Gaboteux, car il offre une crêpe au sucre lorsque tu amènes des déchets.

Nous n’en voulons pas, mais il insiste. Nous sommes aussi devenus glaneurs officiels du Gaboteux, Il est trop gentil cet Alexandre. Le plus drôle dans tout ça, en partant, on en a ramassé encore, que je suis retourné lui porter, Et Louise en a aussi ramassé, qu’elle est allée lui porter. 3 voyages de déchets. Pas suffisant, sur la route du retour, nous avons rempli notre sac de vidange, à près de la moitié.

Pour le souper, on mange notre fameuse tarte à la truite achetée il y a deux semaines à l’Isle aux Coudres. Très bon, mais toute de même assez gras. Ça va bien dormir.

Je remplis les réservoirs, on fait de l’eau chaude et on est prêt pour la nuit.

28 juin, le bout du banc… de sable.

Aujourd’hui on quitte le camping des Sillons. Nous avons très bien dormi hier, je ne sais pas si c’est grâce à la tarte d’hier, mais wow. Levé vers 8:00. On fait rarement ça.

On se rend à la SAQ et RV chez l’opto pour une vérification post chirurgie de mon oeil. Après ça, on se dirige directement vers Sandy Beach, de nouveau, nous allons au bout du banc. C’est une marche de 14km sur la plage… déserte. Le bout est impressionnant. De chaque côté du bout, il y a au moins 7 km de plage, et des sand dollars.

Une fois de retour, on quitte pour aller s’enregistrer au camping du Gros Cap. Il y a du monde ici. C’est un vrai camping avec des grosses roulottes. La vue est par contre impressionnante. Nous avions réservé notre emplacement l’automne dernier, sur une photo, et nous sommes très loin d’être déçus. Nous avons une vue magnifique. C’est drôle que la majorité des gens se stationnent le derrière vers la plage. Ils n’ont alors pas cette vue. Nous sommes stationnés à l’inverse de tout le monde. C’en est drôle.

On passe les 7 prochaines nuits ici. Je me demande s’il sera plein.

Sur ce, on se repose les jambes et les hanches, parce que marcher 14km sur une plage, où tu as toujours une jambe plus basse que l’autre (ça penche vers la mer, évidemment), c’est un peu dur sur les hanches.

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