La route des IlesTemps de lecture 10 min

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C’est un départ pour les Iles de la Madeleine. Un nouveau carnet de voyage débute.

Lundi le 10 juin, on prend le bateau

Après une nuit de sommeil très calme à l’église de BSP, on se fait réveiller par une armée de camions et de tracteurs qui nous encerclent. Ils vont travailler sur le coin de la rue (littéralement sur, ils le refont). Je me demandais si j’étais pour être en mesure de sortir. On ne niaise pas, on décrisse. Je tente d’avertir Marie-Ève, mais elle ne répond pas.

Direction la beach, pour le petit déjeuner et ablutions.

Une fois prêt, on fait nos aux revoirs et vite au traversier. Pas celui des Îles, mais celui de St-Simeon – RDL pour la traverse de 14:00. On arrive à l’avance, il n’y a pas un seul chat, en fait oui un seul. On a beaucoup de temps devant nous. Louise a même le temps de faire une sieste dans la file d’attente.

Par contre, on a un petit problème d’horaire avec le spot Terego, on n’arrivera pas à temps (avec Terego, tu as des heures maximales d’arrivées). J’ai communiqué avec l’hôte, j’attends sa réponse.

La traversée se passe bien, on est en avant, on sort les seconds.

J’ai obtenu la réponse de l’hôte Terego. Mais quelle gentillesse. On se dirige vers Rivière Bleue, et notre hôte nous autorise d’y rester pour la nuit. Parfait, on y va.

Ce spot est merveilleux. Il y a même des toilettes flambant neuves. Louise se met à discuter avec des gens. Je vais les rejoindre. On fait la rencontre de Jacques et Suzie. Charmant couple, ils sont aussi membres Terego. Il a aménagé lui-même sa van nommée Sylvester, avec plein de bonnes idées. Il a les outils, bricoleur, ingénieux, le résultat y est. 

Concernant le spot, on rencontre un habitant qui nous apprend que cette ville est une ville Bootlegger, c’est à dire là où il y eut de la contrebande d’alcool. Le summum, c’est que le bootlegger en charge était le curé du village. Pas besoins de passer la dime avec ce curé là.

La discussion se poursuit tard, devant chips et vin, un bon mélange. Ils se dirigent vers le Cap Breton, mais on se revoit tout de même demain, au prochain Terego.

Mardi le 11 juin, Bootlegger et Big Axe

On a tellement bien dormi, on y retournera assurément. 

Premier stop ce matin, une randonnée. On se rend à Rivière Bleue dans un sentier nommé Le Bootlegger. Comme je disais, cette ville a été très populaire lors de la prohibition, un sentier en porte son nom. Et le long du sentier, on retrouve des affiches d’interprétation où on peut imaginer où ils se terraient pour fabrique et entreposer de l’alcool.

Ça sent bon, beaucoup d’oiseaux, même un huard. Le sentier n’est pas très bien balisé, mais assez usé, et avec une forêt dense, qu’il est impossible de se tromper de piste.

Il faut chaud, pas trop de moustiques, en fait aucun, on est heureux d’enfin bouger.

Arrivée a Big Axe, même sans réservation (les deux places Terego étaient prises), on nous a accueilli avec un emplacement de choix. Tout juste à côté de Jacques et Suzie, rencontrés hier.

On en profite pour continuer nos discussions de la veille. Devant plusieurs bières, même Louise a bu deux pintes, et bonnes pizzas, le temps passe vite. Ce sont véritablement des gens adorables. On va se revoir c’est certain.

On fait quoi après? On va cuver notre alcool!

Mercredi le 12 juin, la bière au sirop

Après une bonne nuit à la Big Axe, un au revoir à Jacques et Suzie, on quitte pour un spot Terego, le Château Scoudouc. C’est une ferme acéricole, de 1500 entailles. On commence à connaître ça le processus de fabrication du sirop, mais la, il y a de la bière. Je veux en savoir plus. 

Finalement, le proprio ne connaît pas la recette. C’est un brasseur local (CAVOK brewing Co.) qui utilise son sirop pour sa bière. Aucune idée de la quantité, ni à quel moment du brassage. Pas grave elle est bonne. Et le proprio, c’est une perle. À visiter. Il paraît que ses nachos sont succulents. On achète quelques bons produits avant de retourner à notre van.

Fait cocasse, vers 18hre, on entend un avion passer au dessus de nos têtes, et elle est très basse. Que se passe-t-il ? Premier réflexe, Google maps. Où sommes nous? Ben mosus. Nous sommes à quelques kilomètres de l’aéroport. Donc, à quelques reprises, au cours de la nuit, un avion nous réveille mais on se rendort aussi rapidement.

Jeudi le 13 juin, le sable chantant 

Très bonne nuit de sommeil tout de même. On se rapproche des Îles.

Parti de Scoudouc, on se rend directement à Souris. Mis à part un arrêt à l’épicerie et à deux centres d’info touristiques.

Lors de notre arrivée à Souris, nous sommes allés nous “reposer” sur la plage de Little Harbour Beach. On cherche toujours des sentiers de marche, et ce dernier devait faire le tour d’un marais et aussi sur la plage. La plage nous enchante toujours, alors c’est notre premier choix,.

Arrivé sur la plage, on a remarqué quelque chose de spécial. Le sable fait du bruit lorsqu’on marche, un peu comme s’il y avait un croute de sable séchée sous la surface. En tentant de comprendre ce qui se passe, prenant mes mains pour voir, rien. Juste du beau sable. Je ne comprend rien. Un peu plus tard, Louise a lu que ce sable était composé de quartz et c’est ce qui crée ce bruit qu’on entend.

Après la marche, dont le sentier ne fait finalement pas le tour du marais, on retourne à la van, pour aller chiller sur la plage. That’s it.

En fait, pas tout à fait. J’ai un peu de difficulté à rien faire. Alors j’en ai profité pour régler un problème d’humidité dans les phares. J’ai suivi les conseils de Jacques (Sylverster) et j’ai mis de la graisse de silicone et du silica-gel. On va voir ce que ça donne. Je ferai un article à ce sujet.

On aurait aimé coucher à cet endroit, c’est aussi un spot sur iOverlander, mais cest apparemment fermé, même s’il n’y a pas d’affiches. On ne veut pas déranger les résidents, on se rend au phare.

Bonne place, pour dodo, très calme. Après une petite marche et l’écriture du dernier blog, dodo, demain les Îles nous attendent.

Vendredi le 14, on traverse aux Iles de la Madeleine

Une nuit très calme, malgré un spot en pleine ville, près du phare. Il y eut quelques visiteurs avant le dodo, mais rien de toute la nuit.

On se met en ligne tôt le matin, ça me permet de finir mon blog de la fin de semaine dernière, et de profiter des installations sanitaires du CTMA (les toilettes quoi!) du traversier. Il y a même une douche!!!

La moitié embarque en premier, mais quand vient notre tour, on a le nez dans la porte. On sortira presque les premiers.

On a eu du signal cellulaire tout le long du trajet. Je suis épaté. Ce fut une traversée calme, avec du soleil tout le long. Nous étions assis à l’avant du bateau, avec ces fenêtres panoramiques. On écoutait le ronflement d’un passager près de nous. Il a au moins dormi 2 heures avec quelques petites passes d’apnée du sommeil. Louise voulait que j’aille lui pincer le nez, comme on disait aux filles lorsqu’elles étaient jeunes, elles allaient pincer le nez de leur grand-père.

On arrive à destination, surprise, le bateau doit faire un 180 degrés. En fait ce n’est pas une surprise. Il est arrivé de l’avant à Souris, donc on doit sortir par l’arrière. La surprise est qu’il doit faire ce 180 degrés dans si peu de place, une fois passé les brise-lames. Je dois aller voir cette semaine, s’il avait beaucoup de place ou non.

Il fait plus chaud que prévu. En fait, la chaleur est différente. Nous sommes bien même s’il ne fait que 16.

On se rend à notre camping, Le Barachois, et ensuite notre terrain. On a un beau spot, près de la mer. On aura des couchers de soleil, mais pas aujourd’hui. Ça s’ennuage. On devrait avoir de la pluie demain.

On fait le tour du camping, ce n’est pas très grand, c’est beau, et il y a beaucoup d’arbres. Fiona a frappé fort ici, il y a une foret assez dense mais avec plusieurs arbres couchés. Depuis deux ans, ils coupent les arbres, le vendent pour du bois de chauffage, et le ménage n’est pas encore terminé.

Notre terrain est bien protégé du vent. On verra bien si c’est le cas, au cours de la semaine.

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