La vie, en van ou en chalet

Temps de lecture : 13 minutes

Le titre pourrait être encore plus long. J’avais en tête : ce n’est pas parce qu’on a une Vanlife qu’on ne peut pas se louer un chalet. Mais c’était un peu trop long pour le web.

On a un van, ok, on fait de la Vanlife, ok, mais ce n’est pas parce qu’on est des Vanlifers qu’on ne peut pas louer un chalet et y aller en van, surtout que le parc du Bic est fermé pour le camping. Ça c’est vraiiment dommage.

J’aurais aussi pu utiliser le titre suivant : Semaine au Bic en chalet, parce que les campings sont fermés. On va donc faire de la van en chalet. Ben oui, on peut.

Moi qui disait, il n’y a pas si longtemps, qu’il faut revenir à la base… Ouain…

Lundi le 1 décembre, on y va

Ça fait longtemps qu’on attend ce moment. On a réservé le séjour il y a déjà plusieurs semaines, parce qu’on adore l’endroit, et l’hiver c’est tout simplement sublime. En passant, c’est ici, qu’en 2021, la décision de faire l’acquisition de notre van, a été prise. Principalement du au fait que la location de ces chalets est difficile, et qu’on voulait faire toute les SEPAQ. La vanlife devenait la meilleure option pour faire toutes les Sépaq. Plus de 4 ans plus tard, on en est toujours persuadé, en passant.

La route est belle, c’est près de 5 heures, pour s’y rende, mais ça vaut la tellement la peine.

Le chalet (Chalets EXP de la SEPAQ) est comme il l’était dans nos souvenirs. Petit, chaleureux, invitant, avec un petit poêle au bois qu’on va crinquer.

Une petite marche extérieure, la pleine lune dans deux jours, les beaux feux de foyers avec les buches écologiques difficiles à allumer (on s’en est souvenu au premier essai), on est béni.

Mardi le 2 décembre, on déjeune avec des chevreuils

La nuit a tout de même été bonne, malgré le fait que le thermostat est toujours en mode auto, et qu’il descend très bas durand la nuit. Je ne me suis même pas levé pour voir à quel température nous étions descendu, il faisait trop froid.

Ça n’enlève rien à cet endroit (le chalet EXP), qui est merveilleux. La fenestration est abondante ce qui nous permet de voir la foret. Ah oui, note importante, on a choisi le chalet Salicorne, parce qu’il est le dernier sur la route, donc tout juste à côté de la foret.

L’émerveillement

Donc, ce matin, en déjeunant, on a vu 5 chevreuils venir manger près du chalet. On était comme deux enfants, comme si on n’avait jamais vu de chevreuils de notre vie. Mais faut le dire, avec la vue qu’on avait, il y avait de quoi être énervé.

Toujours en déjeunant, un pic à dos noir est venu faire son tour et picosser dans l’arbre en avant de nous. C’est une chance inouïe, car cet oiseau est considéré comme étant rare.

Il y eut aussi un couple d’écureuils qui a décidé de se reproduire sur notre balcon. Sans compter les innombrables pistes tout autour du chalet. Honnêtement, je me croyais dans une affiche de Walt Disney avec les animaux autour de nous.

La rando PM

On se rend au sentier des Épinettes. Ce n’est pas très loin, petit balade de 6.5km, mais la vue est magnifique. Faut aussi le dire on aime la forêt; la mer et la forêt…

Nous qui pensions tout connaitre des sentier au Bic, ben là on a été épaté. Il y a des points de vu qu’on n’avait jamais vu, dont un, au sommet d’une colline, avec un escalier d’une bonne centaine de marche (ou plus) à monter.

Ce qui est fantastique en hiver, c’est qu’il n’y a personne. C’est la nature qui domine. Il y a littéralement des autoroutes de pistes de chevreuils, de lapins, de renards, d’écureuils et d’autres animaux que je ne peux identifier par leurs pistes.

On croit avoir identifier les rochers où seront le phoques communs pour l’hiver, mais malgré les jumelles de Louise et les objectifs de la caméra emportés, on n’a rien vu. On sera peut-être plus chanceux demain.

Un peu d’écriture, de lecture et un match des Canadiens contre Ottawa perdu, la soirée se termine. Ça passe déjà trop vite.

Mercredi le 3 décembre, vamos a la playa

La nuit a été un peu plus difficile qu’hier. Quand je lis le blog de 2021 (autre blog en parallèle) et me remémore les passages concernant dormir sur des civières, je ne savais pas à quel point c’était vrai. Le lit de la van nous manque réellement, il est même plus confortable qu’à la maison. Mais là, on n’ira pas coucher dans la van tout de même.

Malgré tout, on adore l’endroit. Louise n’arrête pas de dire « c’est magnifique », et c’est vrai que ce l’est. Aujourd’hui, notre but, aller à la plage. C’est une des randos qu’on adore. Longer la plage le plus longtemps possible, pour se rendre au Cap à L’orignal. On ne ne voit pas de phoques, mais on rencontre 2 humains, 2 chevreuils (*ils étaient DANS NOTRE sentier, on ne pouvait pas être à 5 autobus de distance, ce sont eux les coupables) et des centaines de pistes.

* Il y a un règlement dans le parc qui interdit de s’approcher à moins de 5 autobus d’un animal.

C’est fou comme le paysage change avec la marée l’hiver. On passe d’un paysage blanc, a une paysage blanc entouré de gris. Ma description de vaut pas ce qu’on voit, dommage. Même une photo ne donne pas crédit à la beauté de l’endroit.

9 km plus tard, on est de retour au foyer, littéralement devant le foyer. On n’a pas eu froid, mais y va faire « chaud dans l’campe ».

C’est la pleine lune, une petite marche à l’extérieur, dans le froid, serait la bienvenue 🙂

Jeudi le 4 décembre, un air arctique au Bic.

J’ai hâte de dormir dans la van. On dirait que mon dos se replace et devient droit. Mais la nuit a été bonne, on dors mieux.

Aujourd’hui on n’ira pas loin, avec un -20 ressenti -29, c’est frais disons. On va se taper un bon déjeuner pour bucheron avant d’aller au frais.

On cherche des sentiers vraiment abrités. On s’entend, il n’y a pas un chat dehors. Mais plusieurs chevreuils. Il est tombé près de 10cm de neige, par chance, ça nous fait travailler un peu plus. Ça réchauffe comme on dit.

Un petit tour du côté des sentiers Blanchette, Grève, et bord de l’eau et on revient. Nous avons encore découvert un endroit que nous ne connaissions pas, le Balbuzard. C’est un relais chauffé. He ben.

Dans la baie du Ha Ha, c’est fascinant de voir les vagues. La glace est en train de se former, et c’est comme si c’était une couverture qui recouvrait l’eau. Les vagues sont rondes et ne brisent pas. La photo ne donne pas crédit au phénomène.

On revient, 6km plus tard, les joues rouges, et une bonne odeur de frais.

C’est l’heure de s’allumer un feu de foyer.

Vendredi le 5 décembre, le froid persiste

Coté sommeil, on s’habitue quoi. Il fait toujours -25 ressenti. On va donc jouer une couple de partie de golf (jeu de cartes) avant d’aller dehors. On connait beaucoup les sentiers du Bic pour y être venus à plusieurs reprises. On se choisit donc des sentiers abrités : la Grève et la Colonie.

On débute par se rendre dans la Baie du Haha. C’est fini, il n’y a plus de plage (voir la veille les photos plus haut). Les glaces ferment le tout. Cette baie a le loisir d’être située dans l’axe des vents dominants. Donc les glaces sont poussés sur la plage. Les autres baies ne sont sûrement pas encore bloquées par les glaces.

On fait la grève (🤪) et on revient par la colonie. Aucun chevreuil, aucun humain, 1 écureuil et c’est tout. Au retour le vent est déjà tombé. Ça fait du bien, c’est moins mordant. Dans la Baie des cochons il y a encore de l’eau. D’après moi c’est la dernière journée.

Pour ce qui des autres activités, parce qu’il y en a plusieurs à faire l’hiver, on dirait que nous sommes trop tôt en saison : pas de ski de fond, pas de trottinette des neiges, pas de glissade, peut-être du Fat Bike. C’est vrai qu’il y a très peu de neige, donc pas vraiment de sentier prêts.

Demain il va faire beaucoup plus chaud (près de 20 degrés de plus, c’est une très grande différence).

Samedi le 6 décembre, on a de la compagnie

Ce matin il fait pas mal moins froid, en fait il vente moins, mais je n’avais pas regardé la météo, de façon adéquate disons. Le max est de -3, cool. sauf que c’est à 23:00 ce soir, et le max demain de -3, c’est à 1:00. Entre ces moments, ce sera du -10 à -15. Par chance, on aime bien l’hiver (faut que je me le répète souvent quand il froid de même).

Il y a plein de vie autour du chalet. Plusieurs chevreuils se régalent. C’est particulier de les voir se dresser sur leurs pattes arrières pour manger plus haut. Paisible, calme, trop beau à voir. Ce qui est cocasse, comme Louise le dit si bien, c’est que c’est nous qui sommes en cage, eux ils sont dans la nature. Ils nous regardent, mais nous ignorent. C’est vraiment apaisant pouvoir regarder la nature.

En après-midi, on va marcher le sentier Contrebandier. Il y a beaucoup plus de monde aujourd’hui. En réalité c’est vide. On a rencontré 6 personnes. C’est quand même 500% d’augmentation et même plus. Par contre, pas d’animaux dans les sentiers. Un seul humain est suffisant pour que les chevreuils se réfugient. Donc rien.

On se rend à l’Anse-à-Mouille-Cul, et on peut voir les vagues se briser sur les récifs. C’est impressionnant, en fait, pas tant, on a déjà vu ça, mais ce qui est impressionnant, c’est que ce récif est en fait de la glace. C’est un petit muret de glace qui s’est créé avec la marée et le froid.

Le vent se lève, le retour va être plus ardu.

11 kilomètres, plus tard, retour au chaud dans notre chalet. On allume le foyer.

Un peu plus tard, on commence à avoir des alertes de bourrasques (on le savait, notre visage le ressentait). Tiens c’est nouveau ces alertes là : alertes jaunes, alertes vertes, alertes rouges. Les téléphones et montres n’arrêtent pas de vibrer. On va devoir enlever ça.

Dimanche le 7 décembre, la dernière journée pleine

Aujourd’hui il fait plus doux. Il a même fait -3 en plein milieu de la nuit. Ce matin le mercure baisse encore, mais pas suffisamment rapidement pour permettre à la nature de retourner se cacher. On voit la différence dans le froid et la présence d’humain dans le parc.

Un peu plus tard on va marcher le sentier des Anses, en passant par le mont Chocolat. C’est de nouveau le froid qui revient. C’est cru, comme on dit. C’est un cas de Canada Goose de nouveau. Le sentier est plat, donc pas trop cardio.

Un petit arrêt dans un refuge, on en profite pour se réchauffer les mains et d’allumer un bon petit feu.

Le paysage a tellement changé en une semaine. Les glaces sont presque partout maintenant. Il n’y avait rien de gelé encore à notre arrivée. Maudit qu’on est bien dehors.

De retour, c’est l’heure du feu de foyer aux buches écologiques, on te monte ça à 28. Ce n’est pas parce que tu n’es pas dans le sud que tu ne peux pas avoir chaud, ok?

On profite réellement de notre dernière journée. Reviendrons-nous en chalet un jour? Une chose qui est certaine, c’est que la seule semaine pleine en chalet EXP de disponible est en octobre 2026. C’est pour ça qu’on a une Van.

Lundi le 8 décembre, les rafales

Aujourd’hui c’est le départ, déjà. On ramasse tout pour retourner ranger dans la van. Il fait -13 dans le véhicule. Pas le choix, faut démarrer le moteur et le Webasto. Un peu trop froid pour commencer à ouvrir les portes. Un avantage, pas besoin de démarrer le frigo.

Une fois réchauffée, on transfère de notre maison sur pilotis, à notre maison sur roues. C’est le fun de trainer sa maison. Et c’est un départ.

NON !!!!!!!!

Merde, une alarme de basse pression d’un pneu… Je regarde la pression des pneus, et la valeur du pneu avant est basse. En fait, je sais pourquoi. Je ne gonfle pas mes pneus à la pression indiquée, c’est trop dur. Donc au lieu de mettre 60 livres, je mets 55 livres. Mais, en règle générale, la pression d’un pneu diminue d’environ 1 psi pour chaque baisse de 5–6°C, donc, avec le froid de -20°C que nous avons eu (et du -15°C de ce matin), c’est très compréhensible que je ne sois qu’à 49-50psi, suffisamment bas pour que l’alarme de pression embarque. On gonfle et on repart.

Pour plus de détails sur la pression des pneus, voir mon article sur la conduite du Promaster.

Sur la route, on a des rafales à près de 70km/h. Par chance que c’est au début, parce que c’est très exigeant pour la conduite. La van se fait shaker régulièrement. Le vent est directement du sud-ouest, donc, direct dans la face : swing à gauche, swing à droite, selon la courbure de la route. Ça me rappelle lorsque nous avions un voilier, et le vent en arrière de nous (au portant), fallait toujours être sur nos gardes.

La route est belle, pas l’asphalte, entendons nous bien, couché de soleil, et beaucoup plus calme rendu près de la Pocatière. On aime la route entre Québec et Rimouski, tellement moins de monde.

Sur ce, retour à la maison, superbe semaine, et on regarde déjà notre prochaine destination, en van cette fois.

Ciao,

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Commentaires sur “La vie, en van ou en chalet”

  1. Colette

    Pas chaud mais super beau, de très belles vacances et photos, merci de partager xxxxxxx

  2. Luc

    Vraiment un de nos parcs préférés aussi. Dommage comme tu dis, camping fermé 🔏. Et que dire de la route 132 pour s’y rendre tranquillement pas vite 😁

  3. Gaston Chayer

    Les lits et matelas sont si inconfortables ? vous avez avisé l administration ?

  4. Serge Gaudreault

    Bonjour Yvon
    Félicitations pour ce que tu nous partages!
    Je vais continuer a te lire.
    À prochaine

  5. Yvon

    Salut Gaston, ils le sont tous. C’est d’une fermeté extrême. Il y a sûrement des gens qui aiment cette dureté. On aime bien un matelas ferme, mais ça, c’est trop ferme… LOL

  6. Yvon

    Merci Serge,

    Je vais mettre 2 ou 3 nouvelles astuces dans les prochaines semaines.

    Ciao

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