On débute notre remontée vers l’ouest. En fait, on se dirige vers le sud-ouest pour y passer quelque temps. Nous n’avons pas encore visité cette région. On a bien hâte.
Mais avant tout, un arrêt obligatoire à la fameuse Shark Valley (parc des Everglades) où nous avions vu au moins une centaine d’alligators l’an dernier.
28 décembre, Shark Valley
Après une courte nuit, on part très tôt pour retourner dans le parc national des Everglades par l’entrée Shark Valley. C’est là qu’on a vu une tonne d’alligators l’an dernier. Nous sommes à une heure de route, on doit impérativement arriver AVANT l’ouverture. Pourquoi? C’est simple, il y a tellement de monde qui visite ce parc (22km de route, des tonnes d’alligators, beaucoup de vie) que le stationnement est toujours plein. Une fois rempli, un véhicule sort, un autre entre. La file d’attente devient alors très très longue.
On est arrivé lorsque le stationnement était environ au 3/4 plein. Conseil important : s’il est impossible d’arriver AVANT l’ouverture, n’arrivez pas avant 10:00. Il faut laisser le temps aux gens de faire le tour du propriétaire. A 9:15, personne n’a fait le tour encore.
Belle journée de vélo, moins d’alligators parce que c’est nuageux (les alligators restent dans l’eau s’il fait plus chaud dans l’eau qu’à l’extérieur). On réussi quand même à voir des bébés, des jeunes et des gros.
Fait intéressant, après une discussion avec une ranger, elle nous confirme que le serpent que nous avons aperçu lors de notre marche de nuit était bien un cottonmouth. Donc il était bel et bien venimeux. Elle nous apprend que si nous avons la malchance de nous faire mordre par ce serpent nous devons nous rendre immédiatement à l’urgence! Pour aider les urgentologues, nous devons encercler le lieu de morsure ainsi que faire un suivi sur l’étendue de l’inflammation à chaque heure. Pas très jojo mais elle nous rassure en nous informant que c’est rarissime!
Longue journée terminée, direction Everglades City. Un ranger à Shark Valley nous a dit que l’eau était trop haute dans leur région. Moins d’oiseaux, car c’est trop profond pour qu’ils se tiennent debout pour pêcher. On devrait en voir beaucoup plus vers Everglades City.
Mais il avait tellement raison, sur les 40km de route entre les deux endroits, on en a vu des centaines, et de gros alligators en plus .
Arrivés à Everglade city, c’est un bel endroit pour faire du Airboat. On va s’informer pour les prix, ce n’est pas donné, mais c’est raisonnable. Notre spot dodo est génial, on adore. Il devrait avoir un peu de pluie (le mot est faible, inondations à prévoir par endroit), la nuit sera sûrement calme.
29 décembre, la plus belle et la plus propre des villes
Il a tellement plu la nuit dernière, c’était très, mais très calme. Cependant, on est dans un lac à notre réveil. Je n’ai aucune idée si on peut sortir de notre spot dodo. Sachant maintenant la composition du sol, on peut voir, à vue d’oeil, le niveau d’eau qui descend. On peut juger le niveau d’eau le plus haut, par les brindilles sur le sol. On pourra partir après le repas. Il a fait très chaud, avec un taux d’humidité de 95% dans la van. On a même démarré le déshumidificateur (chauffage on, clim on). On en avait réellement besoin.
J’imagine ceux qui ont de la clim. Nous avons de la difficulté à avoir un niveau de batterie potable, car nous ne roulons pas suffisamment. C’est l’hiver, l’inclinaison du soleil n’est pas optimale, et le frigo tire près de 5 ampères tellement il fait chaud. Le 20% de charge que nous obtenons dans une journée, est immédiatement dépensé la nuit. Ça fait un bout que nous n’avons plus d’eau chaude. Comment dire ça à des gens qui veulent une douche et de la clim à tout prix dans leur van.
On visite les alentours, et on se rend dans la petite région de Chokoloskee. Juste pour fouiner. Village de pêcheurs de crabes à carapace molle. Pareil, en même temps différents de nos pêcheurs du Québec. C’est mignon, on y reviendra pour un petit café. On part, direction Naples.
Sur la route, comme hier, encore beaucoup de vie, d’alligators, d’oiseaux, d’Airboats plus petit (moins de passagers), qui semblent très intéressants.
Naples
Mais que c’est beau cette ville, entre la 41 et le Golfe du Mexique. Je n’ai jamais rien vu d’aussi ravissant. Les maisons sont magnifiques, somptueuses, tout est propre MAIS l’accueil pour les VR est nul. Je dois expliquer ici. Il faut définir ce qu’est un VR en floride. Rien à voir avec la taille, c’est un véhicule autonome, ou tracté, dont les installations intérieures peuvent te permettre d’y vivre temporairement ou en permanence. Si tu rencontres ces critères, alors : certains stationnements te sont interdits, dormir le long de la route est interdit, et finalement tu ne peux pas être stationné à moins de trois blocs de la plage. En fait le décret est plus complexe, mais disons que dire 3 blocs résume pas mal.
On cherche un stationnement pendant 45 minutes, mais on se promène aussi. C’est tout simplement magnifique. Le State Park est fermé (ouragan). On ne sait pas quand il ouvrira, alors, il n’y a que des vans comme nous dans le coin, rien de plus gros.
On fini par en trouve un, génial, au coin de la 10ième et la 3ième. On regarde les résidents autour, et leurs vêtements. C’est exagéré. Toute activité nécessite un kit. Alors, c’est certain qu’on se change. On n’a pas de kit, mais on ne restera pas habillé en “Plein Air” si on ne fait que marcher. On se met à visiter. Je suis un peu amer d’être dans cette ville. À titre d’info, il y a plus de 12000 multi-millionaires qui habitent ici. Ils n’ont pas besoin de nous. Du tout. Et surtout pas que des Hillbillies viennent les déranger. C’est totalement compréhensible.
Peu de monde sur la plage, c’est ce que le guide Lonely Planet disait. C’est normal, l’accessibilité n’y est pas. Il n’y a pas de gigantesques stationnements comme près de Tampa. On est bien, l’eau n’est pas trop froide. Je commence à me réconcilier. On voit tellement de maisons magnifiques, qu’on les veut toutes. Ou juste une. Les maisons à vendre ici peuvent être trouvées selon deux critères : le prix de la maison, ou le prix des taxes à payer! Les prix se situent autour de 6 à 20 millions USD SVP. Ce qui est bien, c’est qu’elles ne sont pas clôturées. C’est ouvert, beau et propre. Le coup d’oeil est un délice!
Et les maisons, ben elles ont l’air de ça : on a quasiment envie d’en acheter une. Ça vaut combien un rein?
On revient à la van, pour un petit repas, et retour sur la plage pour le coucher de soleil. C’est le happening de la place. Beaucoup de monde cette fois. C’est à se demander s’ils vont applaudir à la fin.
Happening terminé, on voit quelque chose de bien drôle. Les stationnements près des plages sont réservés aux détenteurs de permis. Les résidents quoi. Et à chaque entrée, il y a un petit bonhomme, qui s’empresse d’aller donner des contraventions aux contrevenants. Ils font de l’argent les mosus.
On se dirige, pour la nuit, au Cracker Barrel, après un arrêt au Walmart. Ça remet les pendules à l’heure, je vous le dis.
30 décembre, playa et quoi d’autres?
Après une nuit “impressionnament” calme au Cracker Barrel, direction la plage, à 7:00 du matin. On veut du stationnement. À 7:00 il y en a plein. On déjeune sur le bord du trottoir (pas à l’extérieur de la van) portes et rideaux fermés. Ce n’est pas un endroit pour commencer à jouer au SDF. La police risque de nous demander de quitter.
Shopping
Repas terminé, on s’habille avec les plus beaux vêtements que nous avons, et direction marche sur la plage et aussi shopping. Shopping ? Bien, parce qu’en cherchant un stationnement, on a vu LE coin à aller, pour s’acheter des vêtements hors de prix, sur la 3rd st S.
On entre dans les boutiques, ouf!!! Je ne veux même pas m’en acheter. Louise voit des belles robes, mais ce n’est pas le coup de foudre. Payer très chers quelque chose qui ne te fait pas vibrer, ce n’est pas la meilleure des idées.
On voit un beau café. En fait non. On voit des gens sortir avec des gros muffins et café, sur une belle terrasse. On y va. C’est aussi un Wine Store, et il n’y a aucun prix sur les bouteilles. Ça c’est dangereux. On se régale avec 2 lattés et un (un seul) énorme morceau de Key Lime Pie. Total de la facture, 21:00 USD, ou 30 dollars Cad. Ok, deux cafés et un morceau de tarte pour 30.00, c’est Naples.
Plage
Retour à la van, repus (on s’est régalé), c’est l’heure de la plage. On passe par les ruelles pour s’y rendre. C’est tout aussi magnifique.
À même la ville, on a vu un arbre gigantesque. Où est Louise?
On s’y installe, et c’est encore très brumeux. Un petit deux heures plus tard, après une saucette de Louise, tannés de rien faire, on decide de partir.
On se dirige vers notre nouvel endroit, Picayune Strand State Forest Campground. Ce n’est pas très loin de Naples. Mais il n’y a aucune route directe. On doit faire un grand détour d’une heure.
Picayune Strand State Forest Campground
C’est un endroit difficile à décrire. Un trou vert dans le milieu d’une forêt, avec un garage municipal en avant. C’est calme en titi. Pas d’eau potable, pas de station de vidange (je pense aux gens qui ont des eaux noires), de l’eau pour les chevaux que les campeurs n’ont pas le droit d’utiliser, et un hôte qui a sérieusement l’air d’un SDF, ramasseur de cochonneries. C’est aussi un camping équestre, avec des box. On ne voit pas ça au Québec.
Nous qui voulions être dépaysés en forêt, on en a pour notre argent. Il fait beau ici, contrairement au bord de mer à Naples. On en profite pour faire du lavage, et ce sera ça pour aujourd’hui.
31 décembre, la Veille du jour de l’An
Autre journée chaude et brumeuse. En fait, brumeux le matin seulement. Il y a toujours des avertissements près de la mer, mais ici, en forêt, il n’y a que la forêt qui est embrumée le matin. Dans le grand terrain vaste, il n’y a que peu de brume.
On débute la journée par une randonnée de 15km. Rectification, on veut faire 15km, une boucle, mais il fait très chaud et humide. On part avant midi. Pas de vent, un peu de mouche, un côté de la forêt est brulé et l’autre ne l’est pas encore. Ce sont des incendies volontaires pour préserver les forêts des espèces envahissantes. Ça ne fait pas très longtemps que c’est brulé, l’odeur y est très présente, et on voit déjà les petits palmiers qui poussent à divers endroits, laissant les pins intacts.
Dans les sentiers on voit des pistes de chevreuil, serpent, petit animal, chevaux, et la fameuse panthère. Il y a tellement d’affiches partout ici, et des caméras sur les arbres, on pensait bien en voir une. Les pattes sont grosses. Comme si c’était un très gros chien. Mais aucune piste d’ours. Pourtant, à l’entrée du camping (un terrain gazonné, disons), il y a un avertissement.
A peine 2.5 km de parcouru, on est tout mouillé. Je pense au gens au Québec quand j’écris ça. On ne se demande même pas si on va plus loin. On prend un autre chemin, qui semble plus sauvage, et même pas 5 minutes plus tard, on revient. Trop chaud.
On veut juste se mouiller. Ça tombe bien, il vente sur le terrain, et on a encore du lavage à faire. Alors on sort la poche de linge, un seau, le buss boy, savon, et on y va. On adore notre auvent. C’est tellement parfait pour accrocher les cordes à linge :).
Le temps passe tellement vite. C’est déjà l’heure de préparer le repas. Louise a eu une excellente idée pour remplacer notre BBQ que je ne traine plus : des briquettes. Quelle bonne idée. Car lorsqu’on peut utiliser un BBQ, il y a aussi des pits à feu. Donc, au lieu de mettre du bois, on mets des briquettes. On a trouvé une grille avec des pattes, qui te permet de le mettre par dessus les briquettes. C’est parfait.
On se tape donc de la truite en papillote. Tout simplement génial.
Louise a un petit rhume. Alors une bonne sieste s’impose pour lui permettre de veiller un peu ce soir.
On commence l’écoute des émissions, et on entame déjà notre mousseux. Pas sur qu’il va nous en rester.
Vers 22:00, pendant Infoman, les feux d’artifices de Naples débutent. Je ne sais pas si ce sont les feux officiels, mais on a entendu des feux jusqu’à 00:05. Ils ont beaucoup plus de budget que les feux de Loto Québec (il ne faut pas oublier qu’il y a plus de 12000 multi millionaires qui vivent ici). C’est quoi 1000 $ pour eux?
Finalement, on s’est gardé environ 2 gorgées de mousseux chacun. Il était rendu chaud. Mai c’est pour fêter la Nouvelle Année quoi :)!!!
1 janvier, repos ou farniente
Premièrement on vous souhaites tous une bonne année 2025! L’année débute très bien! On se lève tard et on se concocte un bon brunch en van avec du bon pain doré. Miammm. Nous sommes toujours au Picayune Strand State Forest Campground. Aujourd’hui, pas de lavage, pas de marche, un peu de ménage et de réorganisation et ce sera la journée. La journée s’annonce aussi chaude qu’hier alors on fera des choses calmes question de ne pas trop suer à grosses gouttes!
Demain, on redescend plus bas, au State Park Collier Seminole. On en a sérieusement de besoin, on joue autour du 30% de batterie.
BONNE ANNÉE !!!
2 janvier, direction Collier Seminole State Park
C’est la route, pas très loin, mais c’est la chose principale de la journée. Un petit stop au Planet et on arrive au Park. Il n’y a personne à l’accueil. Complètement ouvert, tu te diriges à ton site, et c’est tout.
On vidange les eaux grises, qui en avaient réellement besoin, et on s’installe. Ils sont bizarres les propriétaires de VR avec de la clim. Il fait chaud dans le véhicule, mais 21 dehors. Un truc pour eux, si tu ouvres les fenêtres, il va faire frais dans le VR. Mais non. Envoye la clim.
Quand on arrive sur les lieux, on fait toujours du repérage. Laveuse et sécheuse à carte de crédit, petits bateaux que tu peux louer, kayak aussi (mais personne sur place pour la location, ça c’est spécial), rivière très sombre (elle se nomme Black River), sentiers fermés du à des ouragans des années antérieures (pas beaucoup d’entretien, il faut croire). Mais c’est un bel endroit. Il parait que c’est un des plus beau parc… Ok…
Mis à part cette balade, et finalement dégeler le frigo, remplir les réservoirs, on ne fait pas grand chose (finalement, c’est beaucoup). Les journées passent trop vite. Je commence déjà à voir le retour.
Je cherche un endroit pour faire du Airboat, et je lis tellement de mauvais commentaires : pas d’animaux, pas d’oiseaux, pas d’alligators, ben du bruit. Ok j’abandonne. Je le crois. Je sais que ce n’est que l’expérience du bateau que j’ai envie. Ça va me passer.
3 janvier, Chokoloskee
On a une liste d’activités à faire aujourd’hui. Le but ultime, le Havanna Cafe. On commence par l’épicerie, Wallmart (c’est un IMMENSE super store à Naples). Le stationnement est gigantesque. Et on a le temps pour la première randonnée : Marsh Trail. On a vu des photos hier, ça a l’air fascinant, il y a aussi un grand stationnement. Première constatation, c’est silencieux, et pour la première fois on entend les oiseaux. On voit des poissons carrément sauter de l’eau. Peu d’alligators, et honnêtement, pas une randonnée très impressionnante au final.
Autre fait très important, qui confirme ce que j’écrivais la veille : il y a des airboats pas loin, sur l’eau, et maintenant on n’entend plus les oiseaux, et ils s’envolent lorsqu’il y a trop de bruit. Les alligators, eux, restent “beaché” sur les herbes hautes, à se faire rôtir.
Arrêt suivant, notre fameux café. C’est mignon, c’est très cher, mais il y a un musicien (chansonneux, pas chansonnier). On se croit maintenant en vacances dans les Caraïbes! C’est un ambiance très agréable. J’ai adoré et la nourriture était excellente.
Au retour on regarde les spots de randonnée sur All trails pour voir ce qu’on va faire demain. On arrête dans un autre state park, pour faire le Big Cypress Bend Boardwalk. C’est bien, mais après ce qu’on a vu dans les dernières semaines, nous ne sommes pas épatés. Attention, il y a un prix d’entrée de 3US par véhicule (si tu ne veux pas payer, c’est ton affaire), mais personne pour collecter l’argent.
De retour au parc, nouvelle place de stationnement, le Ranger vient nous porter notre passe, et il me dit que tous les sentiers que nous avons vu sont fermés. Endommagés par les ouragans, dont un, il dit que nous allons nous perdre. Il n’y a plus rien pour identifier, et la flore reprend sa place. Il nous en donne par contre une belle, qui se fait en vélo. C’est à notre agenda de demain.
C’est vendredi! C’est le weekend pour nous aussi…
Ciao
En collaboration avec le Petit-Plus 🙂
