Mycologie 101 dans Lanaudière

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Pour l’anniversaire de Louise, sa famille lui avait offert, en février dernier, un magnifique couteau pour cueillir des champignons ainsi qu’une somme lui permettant de s’inscrire à un cours sur la cueillette et l’identification des champignons. Il y a tout de même peu de semaines où on peut effectuer cette activité et c’est rendu assez populaire.

Donc, en fin de semaine, nous nous sommes dirigés dans la belle région de Lanaudière pour la formation. Mais il n’est pas question de partir en van juste pour une journée, nenon… On va faire du chemin et de belles découvertes!

Vendredi le 19 septembre, le miel

Vendredi on avait décidé de se rendre dans un Terego pas trop loin. Il y a plusieurs Terego dans ce coin là, un bon choix d’expérience à vivre, ou de faire des emplettes. C’est toujours le fun aller dans un Terego pour cette raison, car pour le prix d’un camping, parfois plus, parfois moins, tu reviens avec du stock. On avait décidé de se rendre dans une ferme apicole tout près de notre destination finale soit la miellerie Miel de Chez nous à Ste-Mélanie. Ce n’est pas la première que nous en visitions une, je me souviens à Terre-Neuve, lors de recrutement d’hôtes nous avions visité Cormack Bee, mais nous sommes toujours fascinés par le travail des abeilles. C’est un monde passionnant!

Premier arrêt, la boutique pour savoir à quel endroit stationner et faire les achats d’usage. C’est mignon, et j’ai déjà spotté un truc à déguster, chocolat à la fleur de sel. C’est eux qui le font. Je saute dessus mais c’est Louise qui paye. Je vais en manger peut-être 4 fois, c’est tout. Et pour y avoir déjà gouté, au moment d’écrire le blog, c’est un pur délice. Achats terminés on se dirige vers notre spot pour la nuit.

Là c’est tout simplement magique. Le terrain est immense, avec des arbres, un endroit pour faire un feu et le summum, des chevaux en liberté. Ils viennent d’être appelés pour être sellés, alors je ne crois pas qu’on les verra ce soir. On se dirige au stationnement, entouré d’une clôture électrifiée et moins de 30 secondes plus tard on peut aller se promener. C’est le fun en van, se mettre de niveau est souvent une question de quelques secondes.

Avant le traditionnel apéro, on découvre le site en s’y promenant : voir les animaux, les poneys, chèvre, paon, chats et quelques ruches, mais aussi, une vieille maison/musée. On apprend que l’endroit a servi au tournage de Terre-Humaine, wow!

Si ce n’était que ça, on rencontre les proprios qui nous expliquent certaines choses. Malgré leur longue journée de travail (ils revenaient tout juste de nourrir les abeilles), ils prennent le temps de répondre à nos questions. Faut comprendre que nous avions sûrement l’air un peu dubitatif, nourrir les abeilles, hmmm… Ils nous expliquent tout ça, comment elles résisteront pour l’hiver. Information additionnelle sur la pollinisation, ils louent les ruches pour aider à polliniser les récoltes des fermes avoisinantes. J’ai même une explication intéressante sur le manque de pollinisation : une fraise toute belle vis à vis une fraise dont les grains sont tous regroupés, comme s’il manquait un bout de la fraise, ben c’est à cause du manque de pollinisation. Vraiment un monde fascinant!

Apéro, souper et dodo, dans un endroit très calme.

Samedi le 20 septembre, formation de cueillette de champignon

Au réveil, les chevaux sont tout près de nous. Il ne fait que 2 à l’extérieur, ils sont au soleil. Ils viennent près de notre van, pour brouter et on peut même les caresser. Trop chou. On ne peut même pas partir, on devra attendre qu’ils décident de se déplacer. On en profite pour les photographier et tout doucement ils se déplacent plus loin dans le pâturage. Finalement on réussit à sortir de l’enclos électrifié sans leur faire peur.

La session de formation de mycologie ne débute qu’à 13:30, on a le temps d’aller faire des emplettes et des découvertes. Deux arrêts intéressants s’offrent à nous: le premier, chez Tante Agastache, où se vend, évidemment, des produits d’Agastache. Cette plante médicinale, prisée par les autochtones, est méconnue mais gagnerait vraiment a être découverte! Avec des propriétés digestives, apaisante et sédative, antioxydante, antibactérienne, anti-inflammatoire…c’est vraiment une plante d’une grande richesse! Avec son petit goût anisé elle est vraiment excellente en tisane. On en a profité pour se procurer la tisane « Atchoum », car il parait que c’est une plante anti-histaminique, et les allergies sont fortes en ce moment, on va voir.

Second arrêt, vraiment intéressant, la Ferme Vallée Verte 1912. C’est une laiterie, qu’on connait bien, car Louise achète leurs produits chez Lufa. L’arrêt n’était pas prévu, mais on est passé devant alors. Ce serait un superbe hôte Terego ça. Emplettes terminées; yogourt au gruau et sirop d’érable, fromage en grain et un tout nouveau cheddar, on part finalement vers notre destination finale de la journée.

On arrive Au jardin des noix; c’est un bel endroit, c’est grand, très beau, on ne s’attendait pas à ça du tout. On s’informe pour le déroulement et on retourne dans la van pour luncher avant l’activité. Fait à noter très important, il y a beaucoup de noix dans la boutique, des écailles, etc. Si on a des allergies sévères aux noix, on ne va pas là.

Vient l’heure tant attendue de l’activité; on se regroupe autour de Yvan Perreault (mycologue et spécialiste des comestibles sauvages) pour nous expliquer ce que nous allons faire (l’activité dure tout de même 3 heures) : cueillette, identification, préparation, dégustation. Ça va être le fun.

On part, d’un pas rapide, et on se rend au premier endroit. C’est bien simple, environ 15 minutes plus tard, on a cueilli tous les champignons qu’on devait cueillir, il n’y avait que deux variétés. On a tellement cueilli de champignons qu’on peut même en faire le tri et en jeter. Il y en tout simplement trop. Nous étions un peu déçus, il faut le dire. Mais on ne connaissait pas la suite, ce qui nous attendait réellement. Après cette cueillette expéditive, la magie a commencé. Il nous enseigne comment reconnaître le champignon qu’on mange, de celui qu’on va replanter (pour la même variété), comment le replanter, dans quel environnement le planter, comment le faire cuire, quelle quantité manger, comment les manger (pas cru en tout cas), etc. Le temps passe et passe très vite avec toutes ces informations, on adore.

De retour au bâtiment principal, des gens s’affairent à préparer les champignons, à les couper, à couper des herbes qui assaisonneront le repas. Un participant a cueilli des champignons chez lui, pour savoir si c’est comestible ou pas. Yvan nous explique ce que sont ces champignons, comment les cuire, comestible ou non… On en apprend encore et encore.

On va même goûter à un thé québécois (Les thés du Nord), fait à partir de l’épilobe. C’est exquis, on jurerait que c’est un thé vert! L’artisan fondateur, Julien Drouin-Bouffard, a même été en Asie pour apprendre le secret de la préparation des feuilles afin de conserver les arômes de la plante pour en faire d’excellents thés. C’est une très belle découverte!

Yvan nous amène ensuite le repas, mais quel délice, tout simplement majestueux. On a découvert les délices du Pourpier (une mauvaise herbe) et le raffinement des fleurs de Monarde! Accompagné d’un hydromel, on en reveut encore.

Finalement, on est agréablement satisfaits de notre formation, il nous aura appris la base, le plus important dans la cueillette, comment reconnaitre le bon champignon qu’on apprêtera, du mauvais qu’on jettera, et comment l’apprêter. C’est très loin de ce qu’on pensait. La prochaine étape de la formation de Louise est de trouver différentes variétés; une variété/formation à la fois, on saura comment les apprêter.

D’ailleurs, en prime, pour l’an prochain, nous avons plantés les champignons cueillis, ceux qui furent rejetés, en suivant religieusement les instructions de Yvan. Espérons que nous en aurons l’automne prochain, pour faire goûter aux autres.

Vient ensuite le temps de partir, on se rend à Joliette (en fait à Saint-Charles Borromée) au parc Saint-Jean de Bosco pour la nuit. Je ne vois aucune affiche interdisant d’y demeurer pour la nuit, ni information à cet effet sur le site de la ville. Ça doit tout de même être calme, il y a un club de golf juste à côté, donc très surveillé.

On reste dans le coin parce que Caroline, la soeur de Louise, lui a mentionné qu’elle sera dans le coin demain pour le Festival des artisans de Sainte-Marcelline-de-Kildare, leur 25e anniversaire. Ben on y sera assurément.

Dimanche le 22 septembre, c’est l’automne

Ce matin il fait encore assez frais. Un petit 4 degrés seulement, c’est tout de même plus chaud qu’hier. On a passé une très belle nuit calme au parc. Il y avait une van, à notre arrivée, mais elle est partie dans la soirée. Ce matin, c’est une petite roulotte qui est près de nous.

On part rapidement pour se rendre au festival. Il y avait beaucoup de monde hier quand nous sommes allés faire du repérage. On doit arriver tôt si on ne veut pas marcher 1 km pour arriver à la barrière. On se stationne vraiment pas loin, en fait on est les premiers sur le bord.

On passe la journée au Festival, on rencontre un ami de Caro, Eric qui réside à Ste-Marcelline, un super bon gars. On passera la journée ensemble, à fouiner, boire de la bière de deux microbrasseries différentes, la Trécarré Microbrasserie et la Albion – Brasserie Artisanale. À des fins de critique, on peut affirmer qu’on a préféré la bière brassée spécialement pour l’évènement, par Trécarré, avec mélilot et verge d’or, sublime. Ce festival attire pas loin de 6000 visiteurs et c’est vraiment bien organisé. Il y a de tout pour tous.

En passant, c’est dans ce petit village que se trouve les fameuses confitures de Simon Turcotte confiturier! Selon certain, ce serait les meilleures confitures du Québec (il parait même que la Reine d’Angleterre en avait reçu en cadeau). Elles sont concoctées avec des ingrédients québécois en petites quantités. Ce sont des produits d’exception et Louise n’a pas pu résisté à y faire quelques achats. En plus, cette année il y a des moutardes qui se sont rajoutées à l’offre! Des délices à découvrir et à déguster.

Mignon petit village où il y a une belle crèmerie, Louise a succombé pour un sandwich à la crème glacée fait sur place, et moi un Dulce de Leche. Ça fait différent des crèmes molles habituelles.

On a eu une belle journée remplie et le moment est venu de retourner à la maison. Je décide qu’on va passer par le traversier de Sorel, pour éviter les embouteillages. C’était le marathon de Montréal, je n’ai pas pris de chance. Sauf que… j’étais loin d’être le seul à avoir eu cette idée. On a attendu près d’une heure en ligne. Finalement, on a subi aucun embouteillage, et on a fait une belle croisière au coucher de soleil.

Mais quelle merveilleuse fin de semaine. C’est super le retour à la base en van. Avoir notre maison avec nous pour faire des activités différentes. C’est en fait, la raison principale pour laquelle on voulait justement un van, il y a déjà plus de 4 ans.

Prochaine destination, vendanges dans la région du Suroit.

Ciao

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