Maintenant qu’on est arrivés aux Îles depuis une semaine, on est un peu moins actifs, disons. C’est un peu normal : quand tu vis à un endroit, t’es pas en train de faire 2 à 3 activités différentes par jour. On est là pour faire des activités, oui, mais à un rythme plus lent.
On ne planifie normalement pas trop de choses, mais on en planifie tout de même.
On a fait quoi donc ces derniers jours?
Samedi le 28 juin, le foin
Ça commence drôlement, parce que ça ne respecte pas du tout mon intro. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Diane, la maman de Sandra, Simon et Daniel. Simon a organisé un brunch pour 10 h, et il nous a invités. On a hâte d’y aller. On doit quand même se lever tôt pour apporter quelque chose à Diane, et aussi à Simon et Geneviève. Premier arrêt, Patisserie Hélène des Iles (il faut dire qu’on s’est gâté aussi), ensuite SAQ (raté encore une fois), ensuite IGA. Même si les Îles, ben, c’est pas grand, on réussit à être près de 20 minutes en retard. Faut comprendre aussi qu’on devait attendre que chaque commerce ouvre ses portes.
On est contents d’être là, c’est une belle famille, et en plus, les gaufres étaient succulentes. Même si on a envie de poursuivre notre journée avec eux, on doit partir, car il y a des gens qui attendent Diane à la maison pour une surprise, et nous, on s’en va planter du foin de dunes.





Ben oui, du foin de dunes… Pour faire une histoire courte, les dunes, c’est vivant. Ça bouge avec le vent, mais, parce que les humains installent différentes infrastructures, (routes, bancs, maisons, etc.) ben il faut s’assurer de maintenir les dunes du bon bord. Donc, on plante le foin du côté où la dune s’efface. Ainsi, ces foins retiendront le sable. Mon explication est un peu simpliste, mais l’explication reçue était très claire. Ça nous a permis de comprendre beaucoup de choses sur les dunes et l’environnement.
En bonus, Louise a découvert une plante comestible, le caquillier édentulé, dont le nom commun est : la roquette de mer. C’est bon : la feuille goûte un peu la moutarde forte, et les petits fruits remplacent les câpres. Il y en a partout; ça pousse principalement sur les côtes de l’est de l’Amérique du Nord.

Après ça, on a planté, pis planté. Fait cocasse : il n’y avait que 2 petites caisses de foin. On s’est dit qu’en 15 minutes, ce serait terminé (avec la gang qu’on était). Mais non toé, il fallait séparer tous ces foins, et ne prendre que deux tiges. On les plantait, 2 par 2 à l’aide d’un outil spécial. Une chance qu’on était une gang.
Vers la fin, on pouvait mettre 3 tiges à la fois. Ça ne devait pas aller assez vite à leur goût.
Mais on avait le sentiment d’avoir contribué aux Îles. C’est tellement gratifiant. Je suggère à tout le monde de la faire. Malheureusement, il n’y en a pas l’été. Il fait trop chaud (ça me fait rire) pour que les foins plantés puissent survivre. L’équipe d’Attention Fragîles est superbe. Merci pour votre travail, Bruno et François.
Travail complété, on nous remercie avec une bonne petite bière au Shed. C’est bien suffisant.










On devait ensuite aller chez Diane, mais on a terminé trop tard. On ne voulait pas arriver en plein milieu de leur souper.
Dimanche le 29 juin, là où notre planif dérape
Grosse journée de prévue. Mon introduction prend encore le bord. On avait prévu de faire plein de choses dans les commerces, justement parce que c’était dimanche. La journée devait être bien remplie.
Sans énumérer tout ce qu’on voulait faire, ben voici ce qu’on a fait ou tenté de faire.
Miel en mer : c’est ouvert, mais il n’y a pas de stationnement. On stationne dans un autre stationnement qui ne leur appartient pas. On attend (Sylvain et moi) qu’elles aient terminé leurs achats. Finalement, on doit aller les rejoindre. J’active les clignotants d’urgence sur mon véhicule, on va laisser les véhicules garés là, et on monte. C’est mignon, on peut y faire un pique-nique. La vue est belle. On est tout près des abeilles. Elles travaillent, passent tout près de nous. Dans la boutique on déguste, dépense, on repart.








Alcyon : pour y acheter des chips, c’est fermé.
Huîtres les Trésors du Large : c’est fermé. Mais ça, ce n’est pas drôle. Il y a présentement un problème de maladies dans les huîtres. Ils ne peuvent plus importer d’huîtres du Nouveau-Brunswick. Ils s’attendent à peine à 10% de ventes cette année. Il risque de ne pas y avoir beaucoup d’huîtres cet été, espérons qu’ils en ont encore. Elles sont tellement bonnes qu’il faut y retourner avant qu’il n’y en ait plus.
Fumoir d’Antan : encore du saumon fumé, mais ils ont des huîtres… On en achète, ainsi que deux pains au levain, à 8.50 $ chaque; on ne perdra pas ça. On fera une dégustation ce soir.
Barbocheux : Pas été.
Marcher sur la plage du Corfu Island : oui, mais la pluie s’en vient. Il y a de grosses têtes de phoques. C’est le fun.




La microbrasserie À l’Abri de la Tempête : on veut se mettre à l’abri de la pluie, justement. On oublie ça, plein de monde. On retourne à la van, mais on ne part pas les mains vides.



Retour au Gros-Cap, c’est le déluge. On s’enferme dans nos vans. C’est comme ça que la journée se termine… Par contre, on mange toutes les huÎtres :).


Lundi le 30 juin, on s’instruit
Lors de la plantation du foin, j’ai reconnu un participant, qui est guide (muséologue) au Musée de la mer, que nous avions rencontré l’an dernier. Je parlais tellement de lui à tout le monde qu’il fallait qu’il soit notre guide si nous allions au musée. Il est tellement passionné. Qui est-ce? Michel Boudreau, c’est un nom à retenir. Sans le savoir, on arrive là à 11:05, alors qu’il donne une conférence sur les gardiens de phare du Rocher-aux-Oiseaux, ben là go. On demande si on peut entrer malgré le retard, Il y a de la place. C’est génial, fascinant, instructif. C’est difficile les hivers aux Îles, en tout cas, dans le temps, ça l’était. Il parait qu’il existe un épisode de la série Découverte, à Radio-Canada qui parle de ce rocher. Il faut que je la trouve.
Ce qui nous a tous frappés, c’est cette description du poète Georges Langford : « Le Rocher-aux-Oiseaux, c’est l’adresse exacte de la solitude. » L’isolement devait être un véritable supplice.
Michel a répondu à nos questions, expliqué les différents accents des Îles, parlé des bateaux échoués, etc. Il a fait la présentation du musée pour nous. Finalement, on a passé toute la journée au musée. On y revient vendredi pour une conférence sur la géologie des Îles. Faut vraiment aimer ça !











Comme si ce n’était pas suffisant. Après le musée, pourquoi ne pas faire le Buttes des Demoiselles. On part donc pour une petite ballade, un peu de cardio avant l’apéro. Je trouve que les deux se marient bien.












Pour terminer la soirée, un feu de camp… Ben oui, il y a peu de vent. Simon et Geneviève nous font une belle surprise en venant nous rejoindre. Le bois acheté est du vieux bois, du bois de plage. Y’a pas vraiment de forêt ici, alors tsé, un peu normal… Ça sent le bois de grève.


Mardi le 1 juillet, le boutte
Aujourd’hui c’est une très belle journée, on va faire nos 14 km sur la plage, pour aller au Boutte du Banc. C’est une expédition particulière, au bout, le banc de sable se termine. C’est long, c’est loin, mais quand tu penses qu’il n’y en a plus, il y en a encore. Au bout, les vagues arrivent des deux bords. Ça doit être quelque chose dans les tempêtes. Ça laisse bien des débris, des coquillages, des Sand Dollars. Justement, Louise en trouve un autre, et Céline aussi.
Tout au long du parcours on voit des phoques. Ils nous accueillent. Il y en a même un au boutte du banc. Je ne sais pas s’il se prélasse, ou non, mais je suis allé voir s’il n’était pas enchevêtré.
On fait un petit pique-nique, et on revient par le côté de l’eau chaude, en marchant régulièrement dans l’eau. Belle loooonge marche.





















On voulait faire du paddleboard au retour… hahaha, non. On termine la soirée tranquille autour d’un feu qui empeste, et dont le vent le fait tourbillonner. On a la chance de voir le feu d’artifice de Cap-Aux-Meules, mais c’est loin. Il faut zoomer la photo pour le voir.




Mercredi le 2 juillet, on joue dans l’eau
Le matin, on ne fait pas grand-chose. On passe du temps à faire n’importe quoi. On en a besoin de ça aussi, Louise, après avoir fait quelque chose, suggère d’aller manger à la Cantine Leomar : poutine au homard et guenille au homard. Mais absolument. On y part les 4. Le prix est là. On ne s’en cache pas, mais il y a un homard au complet là-dedans, wow, SUCCCCCULENT. On est partis plus ou moins affamés, pour revenir gavés.




On poursuit l’après-midi à faire n’importe quoi. Puis le vent diminue. Go paddleboard! On prépare le tout: wetsuit, planches, tout le kit, et à l’eau. Super agréable, frais pour les pieds au moment de la rentrée à l’eau (on n’a que nos souliers en Néoprène, les bottes sont à la maison). Mais c’est agréable. C’est un peu difficile de rester debout à cause de la houle, on y est pas habitués, mais c’est vraiment beau, même si c’est beaucoup de travail pour si peu de temps passé dans l’eau.
On visite une cathédrale (grotte avec un plafond assez haut, puis un trou qui va à la surface), on se laisse flotter. Un peu plus tard, lors du retour, je dérange une mouette (je suis un peu trop près de la falaise et elle protège ses petits) qui tente de nous faire fuir en venant nous chier dessus (ça c’était très impressionnant), et ce, à plus d’une reprise. On est zen, on se prélasse.




Au retour, il faut ranger tout ça, faire sécher, rincer, c’est beaucoup de travail pour si peu de temps sur l’eau. C’est un peu comme la plongée. Pendant ce temps, Louise me concocte un bon repas, même s’il est déjà passé 20 h. Mais tout se fait agréablement avec un beau coucher de soleil, dommage qu’on ne soit pas du côté ouest de l’Île.

Et puis, tout d’un coup, y a pu de vent. Pantoute…

Mais qui a décidé ça, d’arrêter le vent? Parce que, ce qui vient avec l’absence de vent, ce sont les suceurs de sang voraces. Envoye dans van, pis vite.
On ne sort plus, parce que nous avons un comité d’accueil de moustiques qui nous attend.
Jeudi le 3 juillet, la tournée
Aujourd’hui, c’est simple, c’est la tournée VanLife Campers aux Iles. Dans la matinée on se prépare, lavage du camion, emplettes pour l’après tournée et stationnement. À 13:00 ça commence.
Doucement, mais très doucement les gens viennent nous rencontrer. Il faut comprendre qu’il fait TRÈS beau. C’est la plus belle journée vue aux Iles en 2 ans. Et il y a très peu de vent. C’est même une première, les auvents sont déployés.
Céline et Sylvain, Marie et Michel, Lynne et Pierre, et nous – Louise et Yvon – complétons l’équipe d’ambassadeurs. Pour vous dire, ils sont tous réellement bons. Je n’ai pas grand chose à ajouter aux clients, car ce que les vanneux racontent est super.
Vers 15:30 h, il y a pas mal plus de monde, et ça se termine presque pile à 17 h. Ensuite, c’est l’apéro des travailleurs, mais malheureusement sans Lynne et Pierre qui devaient quitter pour un souper entre amis. On se reprendra demain.
Ce fut une belle expérience pour nos nouveaux. Peut-être auront-ils envie de revivre l’expérience une autre fois. Je les invite, c’est certain.
Ce qui est le plus intéressant, pour nous, dans ces rencontres, c’est de parler aux Madelinots. Ils nous donnent des trucs, des adresses. C’est fort apprécié. On devrait revoir un bon nombre d’entre eux bientôt.










Vendredi le 4 juillet, les formations
Ce mot, “formation”, sera utilisé à plusieurs occasions aujourd’hui. Mais avant tout, on débute la journée par le mot “changement”.
Depuis 2 semaines, et même avant notre départ de la maison, on tente de changer la date de retour, soit la date de la sortie des Îles, afin de nous permettre d’être là pour l’anniversaire à Claude. Je vérifie au moins 3 fois par jour, sinon plus, mais sans succès. Tous me disent d’aller discuter de la situation avec les gens de CTMA, qui sont tous très gentils, d’ailleurs. Finalement, on s’y rend ce matin. Il n’y a aucune traverse possible avec un VR, avant la mi-septembre. On leur laisse notre numéro de réservation. Qui sait, il y a peut-être une personne qui doit partir le 3 août, on pourrait faire un échange. Moins d’une heure plus tard, et comme par miracle, c’est fait. Nous avons une nouvelle date : le 5 août. Je réalise une chose : ce n’est pas juste une destination les Îles de la Madeleine, c’est un privilège de pouvoir venir y séjourner. Il faut réellement l’apprécier.
Arrêt suivant : une formation (conférence) donnée par M. Bob Ward-Leblanc, géologue, sur les formations des Îles. Pour les amateurs, c’est fantastique. Vous saviez que les Îles étaient réellement le point central de la Pangée? Que les Îles étaient jadis à l’équateur? Que les Îles n’ont jamais été façonnées par les glaciers? Que le grès est en fait du sable de dunes, car les Îles étaient en fait un désert? Que chacune des Îles est soulevée par plusieurs kilomètres d’épaisseur de sel sous chacune d’elle? Les formations rocheuses sont toujours fascinantes. En particulier celles des Îles, qui sont très différentes de ce qu’on voit ailleurs au Québec. En prime, on a donné notre nom pour avoir une petite formation sur le terrain, avec le géologue. On espère qu’elle aura lieu.
En passant, pas beaucoup de photo, parce qu’il est interdit de prendre des photos. Heureusement, il nous l’a dit après quelques photos.




Entre les deux “formations” Louise décide de décongeler le congélateur. Pourquoi pas.


Finalement, dernière formation, mais cette fois, sur la fabrication de sushis. On avait réellement hâte à cet événement, car l’an dernier, Simon nous avait concocté des sushis, mais tellement bons. On voulait être en mesure de recréer l’expérience à la maison, donc on avait besoin d’une formation. Tout le monde à la tâche. La préparation est simple, faut que ce soit mince. L’eau est un élément essentiel pour que le riz ne colle pas sur les doigts, et il ne faut pas en mettre trop non plus. Le second, un bon cooker à riz Ricardo. Nos premières réalisations sont parfois trop grosses (trop de riz), mais jamais brisées, ce qui est un plus. Mais on ne sait pas à quel point nos rouleaux contiennent trop de riz. C’est en mangeant la première batch qu’on comprend tout. La seconde batch s’avère être de meilleure qualité : rouleaux plus petits, mieux garnis, et surtout, on a énormément gagné en rapidité.
Évidemment, tous les secrets ne sont pas partagés. Mais une chose qui est certaine, le fait qu’ils sont succulents ne repose pas uniquement sur la fraicheur des fruits de mer frais des Îles, c’est aussi en grande partie grâce aux gens avec qui on les fabrique et les mange.
Ce fut un après-midi fantastique, et mémorable. On a rit, bu, très bien mangé, en agréable compagnie, et on a eu une formation privée. On a réellement de la chance d’être ici avec eux. Comme je le disais, quelques lignes plus haut, c’est un privilège d’être aux Îles. Il faut l’apprécier.















Une autre semaine de terminée… que nous attend la suite?
Ciao
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