En route vers Terre-NeuveTemps de lecture 18 min

Quand ça fait des mois que tu en parles, et que tu en rêves, plus la journée du départ approche, plus la fébrilité augmente. Le stress augmente lui aussi.

Comme on a encore notre maison, et que pour l’instant on ne compte pas s’en départir, on doit penser à beaucoup de choses. On a peur d’oublier quelque chose, mais finalement, que ce soit pour un court séjour, ou comme celui-ci, de 3 mois, ben tout est toujours correct.

Jour 1

En fait, le jour 1 devait être demain, le 16 mai. Donc on recommence…

Jour -1 ou jour 0

À l’origine, on partait le mardi et on devait rouler environ 7 heures jusqu’à un arrêt Terego. Certains diront que 7 heures c’est trop pour nous (han Gabriel?), mais en fait, on avait hâte de retourner dans la van, sur la route. C’est une vraie maladie.

Il ventait à écorner les boeufs (voir si c’est possible), mais en tout cas une chose est sûre, nous allions en direction NE et le vent venait du SO. Donc, directement dans le dos. Pour la première fois, et nous sommes très lourds, on a fait 11.1 litres au 100km avec une moyenne de 101km/h. Bien sûr, c’est sur l’autoroute, mais quand même.

Oui, il y a un peu de poussière, mais bon.

Donc, après 3.5 heures de route on s’arrête, et on se remet le nez devant notre écran de télé favori, soit le pare brise.

Le stress est tombé, la maison est entre bonnes mains, on est sur la route, on est réellement chanceux!

C’est très beau des oies blanches. Vous saviez qu’elles volent ensemble, en voilerie, ben moi j’ai appris quelque chose, elle défèquent en même temps. J’ai entendu une grosse quantité de gouttes tomber sur la carrosserie, comme lorsqu’une grosse pluie commence. Ben ce n’était pas de la pluie!!!

Jour 2 non 1, je vais y arriver.

Super bonne nuit. On s’est couché tellement tôt, lorsque l’adrénaline tombe, tu tombes avec.

On est parti vers 9:00, direction Big Axe Brewery, c’est un autre spot Terego. On devrait y être en 4.5 heures. 

La route est belle, il n’y a pas un chat. Une remarque importante, il y a beaucoup de construction sur la 85. Beaucoup est un euphémisme. C’est un chantier gigantesque. En 2019 j’ai fracassé un capot de van sur cette même route (une grosse roche d’un camion), ben la route n’est pas encore terminée.

On fait un arrêt dans un centre d’information touristique à Degélis. Il était fermé, mais d’immenses toilettes sont disponibles. C’est un truck stop, c’est parfait.

J’ai tendance à mettre de l’essence dans les Couche-Tard. Pourquoi? Parce qu’avec CAA VR on a 3 cents du litre de rabais… Le calcul est simple, ça paye la carte VR. Je fais une recherche, et au NB, ce sont les Shell qui offrent ça. On se dirige vers le premier Shell. En plus du 3 cents, il est 13 sous de moins le litre qu’au Québec. Encore là, calcul tout simple. On y arrive, et mosus ils ne prennent pas la carte CAA. C’est un franchisé. Donc, bien regarder sur le site web de Shell alors.

Arrivé à Big Axe, il est tot. On a vu que ça ouvrait à 16hr, nos amis ont vu la même chose. Excellent. On entre, ça semble fermé… En fait c’est fermé. La gentille dame nous dit qu’ils sont fermés les lundis et mardis. Ben, encore une fois mosus, c’était bien écrit sur Google que ça ouvrait à 16hr, mais demain. 🙁

Pas grave, elle nous sert une dégustation de bières. On fait nos choix. Witbier, et Lager. Ben mosus, ils ne peuvent pas vendre la Witbier car elle est trop carbonisée, il y a des cannes qui ont explosées, alors ils peuvent la servir uniquement sur place. Et l’autre choix, bien ce n’est pas la même qu’en tap. On repart tout de même avec nos second choix.

Dans le stationnement de Terego, il y a une roulotte. Ce n’est pas un client Terego. Hmmmm ça n’augure pas bien, Comme de fait mosus, il roule avec un génératrice… 

Soupir….

Mais, on est quand même très chanceux. C’est le fun la vie en van…

Jour 3, oui oui, on laisse ça comme ça.

En fait, ça fait 3 jours que nous sommes partis. Mercredi, 17 mai. Aujourd’hui, un autre spot Terego nous attend. Mais pourquoi ne pas “boondocker” c’est simple. On choisit les Terego lorsqu’on a besoin de quelque chose. Hier c’était de la bière, et aujourd’hui c’est une distillerie. On aime acheter local, non ON DOIT acheter local.

En partant ce matin, direction la BIG AXE. Selon ce que ça dit, c’est la plus grosse hache au monde. Et c’est vrai. En plus, il y a une Time Capsule à l’intérieur. Un jour, ils la détruiront pour voir comment était la vie en 1991. C’est un bon spot pour les toilettes, et il y a une épicerie juste en avant du parc, qui n’est pas très loin de la brasserie, en passant.

Concernant la brasserie, c’est un beau spot, et en roulant vers la grosse hache, on a vu que c’est un endroit avec beaucoup de bateaux. Ça sent le festif en été. On a vu des photos avec une dizaine de roulottes et autres, et ils autorisent la génératrice. Si tu veux un petit coin de paradis, c’est super, mais oublie les vendredi et samedi soirs. On va possiblement revenir en juillet. On verra.

La route aujourd’hui devait être d’une durée de 5 heures. Finalement, l’arrêt à la hache, l’essence, le lunch, ça nous a fait un 6.5 heures. On déteste rouler comme ça. Le but est d’apprécier les endroits, et non le bitume. Ça achève. On devait se rendre, on se rend. Un retour similaire nous attend.

On arrive à la distillerie Steinhart. C’est dans un coin perdu, sur le bord de la mer. Qui a été touché solidement par l’ouragan Fiona l’an dernier. 

D’où nous sommes, on voit l’Ile du Prince Edouard, qui est tout de même loin. En entrant dans la distillerie, en plus de lui dire que nous sommes avec Terego, je lui demande, mais pourquoi ici??? Il me répond en souriant : “as-tu vu la vue qu’on a?”, je m’avoue cassé. Aucune autre raison, mais c’est une bonne raison, une très bonne.

On commence par une dégustation, 4 onces de ce qu’on veut, plus un drink, le tout pour 10 piastres. Finalement il m’a fait gouter à 6 onces différents : Ruhm aromatisé, Vodka Maple Café, Vodka Maple, Gin Juniper, Vodka Fraise et une dernière vodka habanero. Et le drink, lui, un jus ananas, avec vodka maple et vodka habanero. TROP BON… Une chance que j’ai partagé avec Louise, et je répète les mots du monsieur, une chance que je n’ai pas loin à faire :).

Rentré dans la van, terminé le drink, et nous sommes tombés endormis, littéralement…

On se réveille, il fait super beau dehors, mais il fait 5. Tout comme hier, la dernière fut plus grise. Alors de voir le ciel bleu à notre réveil, go, on va marcher. Nous sommes pas très loin du par provincial Arisaig. On y va. 

Juste avant, on va voir les animaux (cochons et poules) du proprio. Les cochons sont frisés, ils sont tellement beaux, ce sont des cochons mangalica. 

Les présentations faites, on se dirige vers le parc. On va pouvoir aller sur le bord de la mer. On arrive, tiens le parc est fermé. Ça dit qu’il y a des opérations… on ne comprend pas.

On est à pied, on y va tout de même, DÉVASTATION. Ça devait être un sacré beau parc, mais la majorité des arbres ont été détruits par Fiona. Il y a une pelle mécanique qui s’affaire à tout nettoyer. C’est tellement triste. 

On va tout de même sur le bord de la mer. Ce qui n’a pas été touché est tellement beau. C’est un vrai désastre. J’aurais aimé voir ce parc avant. De toute beauté.

6 km plus tard, on est revenu.

Souper, et je continue le blog et la lecture du guide de Terre Neuve. Super intéressant.

Tiens, pour les curieux, amateurs d’histoire, on écoute le podcast une épinette noire nommée Diesel pendant qu’on roule. C’est fascinant. Serge Bouchard, en 2003, parcoure la Trans-Canadienne, de Terre-Neuve à Victoria BC. Avant de partir dans quelque province que ce soit, il faut l’écouter. C’est sur Oh-dio.

Jour 4

Aujourd’hui c’est la journée tampon. On avait une journée de “spare” au cas où nous aurions des pépins. Petite journée. Je croyais que…

Ça débute à 8:30.

Même si nous n’avons pas pris beaucoup d’eau et que la toilette n’est pas pleine, pas grave, on remplit, et on vide. Et c’est l’épicerie aussi.

Le Shell à Antigonish a trois avantages, même quatre. Il est à 1km d’un gros Sobeys, il a une station de vidange, il a une station de remplissage d’eau et pour clore le tout, 3 cents de moins avec CAA. C’est un arrêt presque obligatoire.

On arrive à Petit Bras d’Or, 4 heures plus tard. Nous sommes à 11 minutes du traversier. On est dans un Boondockers welcome. On a réservé il y a deux jours, car ce n’est pas le temps de chercher avant le traversier. On aura le temps en masse d’improviser. Nous sommes sur le bord de la Transcanadienne, malgré tout, c’est tranquille. C’est comme sur la 132 au Québec. La TC est petite ici.

On s’installe, près du lac, qui est salé, et on bouffe. Vient ensuite la douche. Louise commence, merde il n’y a pas d’eau chaude dans la douche… Elle se lave à l’eau froide. Moi, il n’en n’est pas question. Un peu de plomberie, discussion avec Roger, chez Vanlife, je démonte la valve thermostatique, une petite valve était bloquée.

Aucune idée pourquoi, mais je remet tout en place, et je prends ma douche… chaude… 

Juste cette journée, ben c’est 8 heures… pour une petite journée… Mais il fait beau, frais et venteux, mais c’est super beau.

Demain, Terre-Neuve.

Jour X, je ne sais plus lequel, mais on est le 19 mai

La nuit a été assez merdique. Le spot est fabuleux, mais pour le bruit on passera. J’avais lu les commentaires, mais je me suis dit que ça ne pouvait pas être si pire que ça. Ben en fait oui. C’est surtout les camions qui dérangent. Donc la nuit à été très courte, debout depuis 4:30.

C’est une journée perdue, ou une journée de travail, ou une journée de crosière. Tout dépend comment on voit les choses.

On doit être au traversier le plus tard, 2 heures avant. et le plus tôt 4 heures avant. Attention sur le plus tard. Si tu arrives après, tu perds tout… Ton booking , tes privilèges, tout. On est donc arrivé à 4 heures avant pile. Il est donc 7:45 (on part donc à 11:45 pour ceux qui sont moins forts en calculs). Mais, sur nos Boarding Passes, il est écrit 8:15, hmmm. C’est l’heure de NFL (Terre-Neuve et Labrador). Nous sommes arrivés les quatrièmes et on va dans la ligne 10 (c’est une information importante pour la suite).

Dans le terminal le wifi est au top. On en profite pour synchroniser toutes les photos pour le blog. Parfait. On rencontre des gens, et on retrouve Anne et Louis qu’on avait rencontré à la grosse mosus d’hache.

On rencontre René et Claudette, Marc-André. On jase, on jase… ben quoi, il n’y a pas grand chose à faire, on a 4 heures à tuer.

C’est l’embarquement, hmmm, ils passent une ligne de VR, Camper, Roulottes avant nous. C’est l’embarquement des lignes 11 et 12. Ils font sortir Louis et nous de la 10, pour les mettre à la suite. Pas grave, ce n’est même pas important.

On est au deck 3, on monte au deck 7. Les bancs sont très confortables. Il y a beaucoup de places libres. Nous ne sommes pas nombreux, peut-être. Nous n’avons pas de siège réservé, et ce n’est pas grave. 

Note importante, il y a un wifi très fort à bord, mais, il n’est pas branché sur Internet, il ne sert à rien. On a nos cellulaires, si on veut partager nos données, car il y un booster de cellulaire. Ça fonctionne assez bien, sauf environ à la moitié de la traversée, ou il n’y a plus rien, mais c’est très très lent. Tu ne regardes pas un film à cette vitesse. J’en profite pour envoyer plusieurs courriels Terego, pendant que Louise se promène partout sur le bateau, et à l’extérieur. Elle est heureuse.

6 heures plus tard, assis à l’avant du bateau, à l’intérieur, en train de jaser avec Anne et Louis, c’est le temps de se diriger vers nos véhicules.

Cool. Je dirais que dans les rangées, moins du quart sont des motorisés, mais ils prennent beaucoup de place. Ils nous font tous sortir, dans un ordre quelconque, En fait ils libèrent le milieu et à chaque fois qu’une ligne est terminée, ils passent à une autre.

Ben je suis le dernier… Pu personne après nous rien. Tout le monde est parti, partout…

On doit se rendre à Rose Blanche. La route, ben c’est spécial. Un mélange de rue Notre-Dame et route de campagne. Étroit, des trous, mais évitable :). Mais le paysage est surprenant, il n’y a pas d’arbres, du roc… Un vrai décor de films.

D’immenses chutes au loin, des rochers, des centaines de lacs, c’est impressionnant. On doit trouver un dépanneur pour acheter un billet de loterie, on ne trouve ni dépanneur, ni réseau cellulaire où nous sommes. On commence déjà à parler avec des gens, ils sont réellement accueillants.

Il y a peut être une raison derrière ça, les villages se vident. Les jeune sont instruits, il ne veulent plus pêcher. Il n’y a plus de dépanneur à Rose Blanche, pas d’essence non plus., De 2000 habitants, ils sont moins de 500.

Mais on est dans un superbe endroit, avec des paysages à couper le souffle, les routes sont difficiles, le phare est particulier, il y a des milliers de visiteurs qui viennent l’été, mais on est heureux, on jase en masse avec Louis et Anne qui sont eux aussi à Rose Blanche.

Nous sommes enfin à Terre-Neuve, et on se pince pour être certain qu’on ne rêve pas.

Prochain blog, la première des 8 semaines à Terre Neuve

Ciao

10 comments

  1. Bravo et bon voyage. Ce fut notre premier voyage de 21 jours avec notre nouveau Safari Condo MC 18 pieds en 2009. Les gens furent accueillants et nous indiquaient même où allé boondocker alors n’hésitez pas a demander. NB ne manquez pas d’aller visiter Fogo Island il faut prendre un autre petit traversier. On nous avait dit que sur l’île c’était demeuré comme à la belle époque on a adoré. Il y a aussi de superbe sentiers et jolies petits villages typiques!

  2. Merci pour le partage de votre voyage! Nous y serons à la mi-juillet pour plusieurs semaines! Bonne route! 🤗

  3. Tres intéressant votre blague. Nous vous suivrons religieusement….nous partons vers cette province mi-aout.

  4. Merci pour ce récit, c’est super! Nous on prend la route la semaine prochaine pour un mois à Terre Neuve à bord de notre Vantastique. On s’y croisera peut être… bon trip et continuez d’écrire, on vous lit! Catherine et Christophe (on est des amis de Marc-André, également à TN)

  5. Très inspirant de vous suivre au jour le jour d’autant plus que nous partirons pour Terre-neuve début août pour 6 semaines à bord de notre Elya.
    Au plaisir de vous suivre et qui sait, de croiser un jour votre route.
    Jacques et Madeleine

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