Explorer les Îles, sans trop s’arrêter

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On entame maintenant une autre semaine. Celle-là devrait assurément être plus calme, malgré qu’il nous reste des activités à ne pas rater. Il y a toujours quelque chose à faire aux Iles. Ceux qui disent qu’il n’y a rien à faire devraient se procurer le guide touristique. Juste pour le fun, sans exagérer, nous avons parcouru plus de 700 km sur l’ile. On veut les découvrir ces Îles, pas juste rester dans un seul camping.

Samedi le 5 juillet, confinement, marches et musique.

Ce matin je suis confiné dans notre van parce que je n’ai pas terminé le blog. C’est d’une tristesse parce que que les 3 autres vont à la vente trottoir à Cap-aux-Meules. En plus c’est aussi la fin de la 150ième année de pêche aux homards ainsi que la sortie des cages. Ça me fait mal au coeur d’avoir raté ça.

Une fois le blog terminé, j’ai tenté de rejoindre Louise pour les accompagner, mais il était trop tard…

Bon, passons à autre chose, un peu de marche dans deux sentiers trouvés l’an dernier : le parc des Bucks. Beaux petits sentiers pas trop longs. Pour y aller faut passer sur la 199, dans la section ULTRA achalandée des Iles. Attention pour ne pas se faire arrêté par la police! Il y a 2 polices sur l’Île, donc, Sylvain, on watche les lumières ok? Mais aucune contravention, fiou.

Le sentier est le fun, pas trop cardio (même pantoute), un peu de moustiques qui apprécient le sang de Sylvain. On ne peut pas s’arrêter sinon on devient leur buffet! Rando 1 de terminée, on passe à la suivante.

Cette seconde randonnée se nomme la Bouillée de bois, c’est le sentier de la Bienveillance. Tu dois dire de belles choses, à ton sujet ou à tes partenaires de randonnée, à 9 reprises. On a décidé de la faire humoristique. C’était tout de même difficile de trouver quelque chose de drôle ans être trop insultant. :). En passant, une bouillée de bois, mais qu’est-ce que c’est ? C’est un amas ou regroupement dense d’herbes, d’arbres ou de plantes formant une touffe ou un petit bois. Exactement ce qu’on retrouve aux Îles. Des arbres, ce n’est pas ce qu’on retrouve le plus (du moins sur la partie centrale et sud de l’archipel).

Si on pensait que c’était terminé. Ben non, en soirée il y a un spectacle de Gilles Lapierre au Camping. On ne le connait pas, mais à 10:00 $ de frais d’entrée, on y va. Il y a un gros autobus nolisé qui arrive. Le spectacle, c’est pour eux. On entre et on se fait dire qu’il n’y a plus de place si on n’est pas avec le bus. Un peu déçu on sort. La conjointe de Gilles vient nous retrouver. Finalement il y a des places de disponibles pour nous. Celle là en vaut la peine : sur le gros Camping du Gros Cap, il n’y a que 8 personnes qui assistent au spectacle (il y avait une affiche à l’accueil clairement destinée à inviter les campeurs). Et qui étaient ces 8 personnes: Céline et Sylvain, Marie et Michel, Sophie et Raymond, et nous. Des vanneux du Québec.

On a ben apprécié le violoniste (ou violoneux, Stéphane Boudreau) et les chansons et contes de Gilles. Ça nous a même donné envie d’aller aux fêtes de l’Acadie le 2 août prochain. Ça a même dansé. De voir Gilles faire de la musique avec des os fut aussi impressionnant (typiquement irlandais). Fait cocasse, dans ce bus, il y avait une dame qui était saoule, et chantait tellement fort et faux. Les gens étaient crampés.

On est même restés avec lui à la fin, pour discuter. Il en avait très long à raconter. Mais une de ses paroles qu’on n’oubliera jamais, est la suivante : L’hiver c’est l’âme des îles où toute sa vie reprend (party de cuisine, cartes, etc).

Wow quelle belle longue journée…

Dimanche le 6 juillet, la visite

Aujourd’hui, Louise est moi sommes allés à Bassin, visiter une maison. Ben oui… C’est une très belle région, on ne s’attendait pas à ça. On a tellement été bien accueilli par les propriétaires, c’est fou. Quand a été la dernière fois que des proprios vous ont accueilli avec un verre de vin et une bière pour discuter de leur maison, de leur histoire? Ben c’est ça les Îles.

On a eu la chance d’aller acheter du fromage chez les Biquettes à l’air. Bon, sans bon sang. Leur fromage, L’Œil de Bouc, avec le gravlax du Fumoir d’Antan, et une bonne baguette de pain, c’est tout ce que ça prenait pour faire un excellent repas.

Ça c’est un dimanche calme. Une chance, car demain, ce sont les grottes à la Salicorne.

Lundi le 7 juillet, déception dans les grottes

S’il y avait bien une activité que nous attendions avec impatience, c’est bien celle-là. Tout ce que j’ai vu, dans leur vidéos, avec Prêts pour la Route, avec Dominic Arpin, donnaient l’envie d’y aller. On a réservé la sortie il y a près de deux semaines. On avait qu’à se croiser les doigts pour une belle météo.

Et ce fut le cas, tout simplement merveilleux, vent du NE, faible, pas de vagues, peu de houle, marée basse. Finalement tout pour faire une sortie ennuyeuse. On n’a pas sauté à partir des roches, on ne s’est pas tant amusés, il y a une seule belle grotte qu’on visite dans l’eau. La sécurité est très serrée, trop. Le groupe était beaucoup trop gros. Le prix de 79.00 $ pour cette activité ne le vaut pas SAUF QUE : les conditions étaient propices pour que ce soit comme ça. Je conseillerais au gens de bien regarder les marées avec eux, et de ne pas prendre une sortie à marée basse. Je suis persuadé que tout le plaisir réside aussi dans « plus d’eau ».

Les guides étaient gentils, rien à leur reprocher. Ce n’est quand même pas leur faute.

Retour à la maison, un petit apéro près de Marie, un bon souper, comme celui d’hier, et une soirée qui se termine au feu de Raymond. Mais quel coucher de soleil. On a bien hâte d’être au Barachois.

Mardi le 8 juillet, retour aux biquettes et à Bassin

Louise a vu qu’il y avait Portes Ouvertes aux Biquettes à l’Air aujourd’hui, ce sera l’activité de la journée. Mais avant, elle doit faire son activité d’une heure de yoga, qui finalement fut très long : une heure de yoga et une heure de jasette! On y retourne, pour les voir, et surtout pour encore acheter du fromage. La fromagerie est à vendre, c’est énormément de travail. Si elle n’est pas vendue, ce sera très dommage car leurs merveilleux fromages disparaitront. Espérons qu’il y aura des acheteurs.

On fait le tour, le proprio nous décrit les tâches journalières et il nous explique ce que sont leurs fromages. Le proprio connait tous les noms de ses biquettes, il en a 23.Très intéressant. Ensuite, après quelques autres achats, on est parti.

Direction phare de l’Anse-à-la-Cabane. On va aller manger là. Beau spot mais ce qui est très malheureux de cet endroit est que le phare a été acheté par un certain monsieur Lavallée. Un gars qui a fait les manchettes lors de la commission Charbonneau. Il a acheté le phare pour 1.00 $ et ensuite il a fait ce qu’il voulait, qu’il ait le droit ou pas. Il l’a déplacé plus près de sa maison (totalement interdit), a bloqué l’accès aux résidents, a fermé la route, a rénové sa maison en ne respectant rien du patrimoine, etc. Tsé, un gentil monsieur comme il y en a peu. Comment la Mairie et le Gouvernement ont pu laissé faire ça. Ce gentil monsieur a même poursuivi la Ville lorsqu’ils ont réouvert la route pour aller au phare.

On voit des affiches à propos de tous les phares des Îles. Très intéressant.

Une fois repus, encore à l’aide du fameux fromage des Biquettes à l’Air, direction la grosse chaise rouge. Elle est grosse, pas mal plus grosse que je le pensais. Il y a plein de petites fraises des champs, plusieurs personnes en cueillent. Louise entend une colonie de phoques au loin. Ben oui, au moins une trentaine qui chialent. Ils veulent tous les mêmes rochers pour la mue. Je l’ai déjà expliqué ici.

Pour le retour, on passe par la montagne. C’est vraiment le chemin de la Montagne. C’est plus montagneux dans ce coin. Vraiment particulier. On a bien aimé Bassin, c’est un tout autre paysage. On devrait y revenir dans quelques jours avec Sandra. Elle veut nous montrer un lac!!! ???

Encore une fois, comme si c’était fini, ben non, on est mardi, c’est la journée Tacos in a bag. On se rend au Shed, pour gouter à ce fameux taco. On commence par une bière, et on a un match. Quoi? Un match de prix de bière. La bière est 11.00 $! Elle accote le centre Bell. Aucune raison d’être à ce prix. Mais bon. On en prend juste une.

On a tardé notre rentrée pour ne pas trop consommer de bière. On ne savait pas quel était le prix avant d’entrer. Donc on arrive un peu tard. En fait, il est très tôt, genre 18:30, mais sans le savoir Louise prend les deux derniers tacos. Un peu mal à l’aise… Elle rapporte le repas à la table, et on déguste, et on fait nos critiques culinaires. C’est bon, on pourrait le faire à la maison, on en fera à la maison. C’est quoi au juste? Le contenu d’un taco, qui est déposé sur un lit de Doritos. C’est tout.

Jérémie nous accompagnent, mais il ne prend rien. Il est avec nous parce qu’on parle de pêche. On s’en va à la pêche au maquereau, avec lui, après notre repas. Mais c’est un peu loin. Nous sommes à Fatima, et on doit se rendre à Havre Aubert, au bout complètement. Il y a quelques personnes, on organise nos lignes, il nous donne des conseils. Il n’y aura qu’une personne qui attrapera un poisson et c’est Sylvain; un tourisss! Moi je suis bien content pour lui. Jérémie est un peu désemparé 🙂 mais c’est sûrement la chance du débutant (quoique je n’ai pas eu cette chance moi).

Mercredi le 9 juillet, l’ile d’entrée

Cette année encore on se rend en zodiac pour l’ile d’entrée. Ce n’est pas très cher cette excursion. On parle de 64.50 $ par personne (2.50 $ de plus que l’an dernier). 30 minutes pour traverser et ensuite il fait le tour de l’ile pour nous expliquer oiseaux et rochers. On débarque, on monte le Big Hill, on fait un pique-nique au sommet, on descend le Big Hill, on retourne au port, on prend une bonne crème glacée molle (en pensant à Natacha) et on repart pour un autre 30 minutes de bateau jusqu’à Cap-aux-Meules.

Ça a l’air de rien, mais ça fait une journée pas mal occupée.

Au retour, on dégonfle les paddleboards, on range tout car on quitte dans deux jours. On aurait pu en faire demain mais c’est l’activité lavage qui est au menu. Et en fin de journée on a un spectacle d’humour à la Shed. Vaux mieux prévenir.

On termine encore par une petite soirée à admirer le paysage.

Jeudi le 10 juillet, méditation active et lavage

Louise et Céline ont décidé de faire du yoga les mardis et jeudis. Ça me va, pendant ce temps je vague à d’autres loisirs. Sauf que celui du jeudi il est à 7:30h le matin! Ce qui implique un réveil brutal par l’alarme du téléphone. On a ben beau dire qu’on veut vivre les Îles, on n’est pas obligé de commencer à 6:30h pour le vivre. Par dessus le marché, Louise devait être réveillée à 5:30h ce matin. Alors même pas besoin d’alarme… La soirée va être difficile.

On se rend à Cindy Hook pour son activité. Me semble qu’il me manque un peu de sommeil. J’en profite pour écrire le blog en commençant par samedi dernier. Ma mémoire se fait aller.

Une fois son activité complétée, lavage. Presque 3 poches de linge nous attendent. Mais le plus le fun d’aller dans une buanderie, c’est qu’elle utilise 3 machines à la fois. Le temps de déjeuner, faire la vaisselle et ramasser, c’est terminé. La suite, on s’en va étendre au camping. Ça c’est bien être efficace. On voit quelque chose d’anormal sur la photo… Un auvent. OUI, il n’y a pas de vent et il fait chaud.

Pendant ce temps, j’en profite pour prendre des photos aériennes. C’est impressionnant le Gros-Cap.

Après la corvée, direction l’Anse-aux-Baleiniers. Il y a du monde. On spot Sylvain, il est stationné dans un méchant bel endroit. Tout simplement parfait pour écouter le show de son véhicule. En attendant, on va sur la plage, jaser et marcher. On poursuit notre apéro près des véhicules. J’ai changé de place 2 fois pour enfin être à côté d’eux.

Le spot est tout simplement génial. On rencontre Phil et Mariper. Phil est le gars qui fait le show. Il y aura une première partie, Marko Métivier.

On attend 20 h pour entrer. Je réussis à convaincre Geneviève et Simon de venir, finalement Lisanne et Louis-Félix viennent aussi. C’est cool. C’était un bon show, en plein air, avec quelques moustiques, disons plusieurs. Ce que je trouve triste, il y avait beaucoup plus de moustiques des Îles que de Madelinots. Ils étaient 4 ou 5 (4 étaient assis à notre table). Je ne m’attendais pas à que ce soit un show pour les touristes. On a adoré en tout cas. On a bien rit. La grosse question que les gens posaient : y a-t-il des billets à la porte? Ça n’a jamais été annoncé.

Après le spectacle, go au Gros Cap pour notre dernière nuit.

Vendredi le 11 juillet, c’est ma fête

C’est ma fête donc on fait à peu près ce que je veux faire. On me l’a répété toute la journée, mais on s’entends, pas nécessairement ça qui arrive :).

On a commencé par un incontournable, la Patisserie Hélène des Îles. On va acheter une bonne brioche, encore, c’est la troisième déjà! En passant cette pâtisserie a gagné le titre de meilleure pâtisserie du Québec.

Prochain stop, la fromagerie Pied-De-Vent. Il y a toujours du bon fromage, et en prime, le fromage en grains sort les mardis et les jeudis. Il en reste, parfait. On conclut cette petite visite par une petite marche qui se rend près de l’eau. Un petit sentier tout court situé juste en avant de la fromagerie.

On mange bien aux Îles. On va ensuite au fumoir pour se procurer notre gravlax hebdomadaire (il sort le jeudi), mais surtout aux huitres Trésor du Large. C’est la dégustation pour Céline et Sylvain. C’est une première pour eux. Je prends une tonne de photos pour voir leur face, comme on dit, ben non, rien. Ils aiment ça. On achète 24 huitres et eux 15. Faut tout de même commencer lentement.

Pis après, finalement, on se rend à une plage jamais achalandée, juste des locaux. On ne donne pas l’endroit évidemment. On va marcher longtemps sur la plage, en ramassant, oui oui, des… déchets. Il fait beau mais c’est un peu venteux. Ha oui j’oubliais, ça fait une semaine qu’il fait chaud! Pendant notre quête de la propreté, il nous arrive deux surprises.

La première, deux inspecteurs de la faune nous accoste. Ils nous demandent si on connait la condition des pluviers siffleurs – mais bien sûr, on voit les barrières et surtout les affiches, on n’a pas vu de pas – on a eu un signalement – hmmm ok, mais nous on n’a rien vu, on ramasse des vidanges – c’est qu’il y a des gens qui entrent dans les périmètres interdits – ben voyons, allez plus loin, on ne s’est pas rendu, il y a peut-être des pas – OK. Finalement, il ne se rendront jamais au bout. Ils venaient nous voir, nous. Quelqu’un les a prévenu, mais ils ont eu une belle surprise quand ils ont vu qu’on ramassait des vidanges.

La seconde surprise, un DJ (oui oui, un DJ) vient me voir pour dire qu’il y aura un gros party sur la plage cette nuit. La SQ est au courant, les ambulances, et tout. Rien d’annoncé, juste sur les réseaux sociaux. Le DJ me dit que si on pense coucher ici cette nuit, ça risque d’être un peu moins calme… Mets en… Louis-Félix y est allé, faut que je lui demande.

C’est tellement calme cet endroit, on a fait une sieste, un après l’autre. Comble de malheur, on ne pourra pas manger les huitres car on doit aller chez Simon. C’est aussi la fête à Léa-Rose. On se grouille, on ne veut pas être en retard. Céline et Sylvain iront à la douche avant de nous retrouver chez Simon.

Arrivés chez Simon, on entre dans la maison (tu ne sonnes pas à la porte là-bas), et il se mettent à chanter pour mon anniversaire. Je n’avais rien dit, c’est Sandra qui avait vendu la mèche. Tout ce qu’on voulait, nous, c’est du gâteau LOL. Finalement, j’apprends que c’est aujourd’hui la fête à Léa-Rose (et non demain). On a quelques années de différences :).

On mange du gâteau, une succulente bagatelle, ils jouent de la musique (le copain de Léa-Rose est dans un groupe), il y a du talent en ta… Juste nous, qui essayons de jouer de la cuillère (ça existe déjà tout assemblé, c’est hot). On jase avec la famille, on est tellement bien reçu, on en a des frissons juste à penser à cet accueil. On est tellement loin de l’individualisme des grandes villes.

Soirée terminée, on se dirige au Barachois, notre camping favori, pour un autre long séjour. On s’est gâté, direct sur le bord de l’eau, avec électricité. On n’en a pas besoin, mais c’est le prix à payer pour avoir LE spot.

Sur ce, une autre semaine de terminée, ça passe trop vite…

Ciao

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