La route vers la Floride ou le Iron Butt FloridaTemps de lecture 14 min

Je sais que les motocyclistes connaissent bien cette expression, c’est relatif à la distance parcourue sur la selle d’une moto et le durcissement du fessier. Imaginez 14 heures assis sur un vélo, bien c’est à peu près ça (le vélo serait pire par contre). Imagine comment ton derrière se sent… Mais pourquoi un iron butt en van? Je vais y revenir. 

Pourquoi aller en Floride puisqu’on aime la neige

Commençons par le commencement. Il n’y a pas de neige à Montréal. Sur un coup de tête, on décide d’accompagner, ou de devancer, nos amis pour leur séjour de deux semaines en Floride. Alors en décembre dernier, on réserve pour un séjour au chaud.

On se prépare. Dans un premier temps, on change les pneus. On prépare le reste des bagages mais on attend d’être plus près de la date de départ pour remplir la van pour ne pas «chauffer» la van inutilement. En attendant on prépare nos destinations, la route, les activités tout en consultant plein de guides de voyage et de sites internet, etc.

L’itinéraire prévu

On doit quitter jeudi le 18 janvier. La route est simple. Étant donné que nous sommes des slow travelers, on va séparer la route en 6 étapes (donc 6 jours). Mais, il est important de préciser, que tout est relatif à la météo. En janvier, il y a de la neige et du froid.

Plus les jours avancent, et plus la météo n’est pas de notre bord. Un frond froid s’en vient, ici et sur la côte est, qui va nous forcer à descendre plus bas, plus rapidement.

Donc, du circuit d’origine : Wildwood, Delaware (pour faire des achats sans taxes), Norfolk, Cap Hatteras, Myrtle Beach, et quelque part en Floride, ça deviendra : Montréal, Harrisburg PA, South of The Border SC, Tiger Bay, Fl. 

La préparation finale

La veille du départ, il fait froid (le premier front froid de janvier) mais on s’attaque : remplissage des réservoirs, chauffage dans la van pour ne pas que l’eau gèle, les vélos, les Paddle, tout quoi…

Jeudi, 18 janvier, on se lève à 5 heures, et à 7:00 on part.

Les douanes

Super bien été, c’est bien simple, pas de fruits, pas de légumes, pas de viandes, et tu dis que tu vas visiter les State Parks en Floride. Il a ouvert la porte latérale, et il a trouvé la van chouette. C’est tout. On poursuit la route. 

Le trajet New York-Pensylvannie

les routes sont belles et dégagées. Un peu de neige parfois dans les montagnes, mais sans plus. Ça roule vite aux US.

55, 60 et 70 milles à l’heure. Je me fais dépasser par les camions, par la gauche et par la droite. C’est la règle du trou. S’il y a un trou et que tu peux dépasser, go. Comme les motos finalement. Mais pas trop de “werreux”. À cette vitesse là, tu te mêles de tes oignons. J’imagine que les camionneurs qui font Canada-US doivent s’emmerder solide lorsqu’ils arrivent au Québec.

Premier arrêt Harrisburg…

Lors de nos arrêts, on regarde la météo. On sais qu’il y a un front froid qui s’en vient, mais. Le mais se pointe. Près de Harrisburg, les affiches sur les autoroutes annoncent une tempête hivernale, et interdisent les camions “trains” et les camions trop chargés. Sur les applis météos, phénomène météorologique violent. Ça niaise pas avec le puck. On fait quoi…. On va chez Walmart pour y réfléchir.

Toute une expérience un Walmart aux US. En plus de voir toute sorte d’affaire weird, il fait froid, environ 2 et on en voit une en t-shirt et en gougounes. Habillée correctement, elle sortait réellement du lot. Et ce n’était pas pour être poupounne.

Pendant que Louise fait les courses, je regarde la météo des villes de plus en plus bas, afin de se sortir de la zone de la tempête. Il faudrait poursuivre la route un autre 6 heures. Il est déjà 18 heures, et nous sommes partis à 7hre, donc c’est non. Je vais minimiser le fardeau. Je cherche un endroit où la tempête ne sera pas trop intense. Virginie, à Ashland, 1 pouce de neige qui se termine vers les 7 heures, avec un mercure de 2. On y va.

Changement de destination, Ashland, VA

La route est douce sur la 15, mais soudain, le la circulation de Baltimore et de Washington arrive. Ça roule comme des malades, pressés d’aller nulle part, comme dans la chanson des Cowboys Fringants. C’est pire que plus tôt, ils sont fous raides, à la différence qu’il fait nuit. C’est intense, tu ne peux pas t’endormir sur la route. Un café, c’est rien à côté de ça. Si tu te sens mal sur la 40 à Montréal, VA PAS LÀ. Tu vas mourir.

Arrivée à Ashland, 1204 km plus loin, et 14.5 heures à rouler, j’en ai mon truck, et c’est quand même pas un Iron Butt qu’on tente de faire, voilà pour mon explication antérieure.

Un “bon” Cracker Barrel et dodo. Situé très très près de l’autoroute. La nuit sera, disons, perturbée. Mais au réveil, même pas eu de neige. Par contre, c’est beau de voir le bordel sur les routes à Harrisburg.

On a traversé les états de NY = New York, PA = Pensylvannia, MD = Maryland et VA = Virginia.

La route vers le South Of The Border

Hier on a fait 3.5 heures de route de trop. Donc, pourquoi s’arrêter à The South of The Border. On décide de descendre plus bas. On va faire quoi de toute façon. On se rend à Brunswick en Georgie. La route est belle, quoique certaines sections sont à revoir, le gravier du pavage nous revole dans la face (particulièrement et SC). La conduite est aussi brutale que la veille. La limite, il n’y en a tout simplement pas, et la règle du trou est très bien maitrisée.

On se tape un «bon» repas au Cracker Barrel. Louise prend le repas “végétarien”, qui est en fait un choix de 4 accompagnements de légumes pour les autres plats. Son regard valait de l’or. Le repas était tel que tel, mais la nuit, oh combien reposante.

Aujourd’hui les états traversés furent NC = North Carolina, SC = South Carolina et GA = Georgia.

La finale pour la Floride

Pour la dernière portion, il nous reste un petit 2 heures et demi de route pour atteindre la première destination, qui est un State Forest (équivalent d’une ZEC). On prend notre temps. On commence par aller au Nip’s car wash tout près, la van est dégeulasse.

On va ensuite au Blythe Island Regional Park Marina pour la vidange et l’eau, et la douche. On profite du fameux truc, on prend des longue douches quand on peut vider et remplir.

Et finalement, on se rend au Tiger Bay, en suivant les indications de Google qui nous amène directement à l’entrée d’un centre correctionnel avec gardiens. On (nous et eux) trouve ça drôle, il parait que je suis le troisième à utiliser la mauvaise route, aujourd’hui.

Après un 2 km sur un chemin de terre, non, un chemin de beau sable blanc bien “tapé”, on arrive à cet endroit qui est sublime. Je partirai de là pour parler du séjour en Floride.

Car Wash

Il fallait que j’en fasse mention. La van est crottée, je suis de loin le plus sale, mis à part les camions (les gros camions qui dépassent en malade) qui viennent du Nord, les autos sont propres. Je n’ai aucune idée où laver la van. Je demande à Rosianne (elle a une Vanlife MTL) qui passe l’hiver au chaud, elle me réfère un endroit intéressant : le Blue Bacon Car Wash. Il est tout près, mais finalement j’en cherche un qui me permettra de faire le travail moi-même. Martin (Flow Vanlife) me dis une chose toute simple, finalement : «regarde en Floride, les Self Car Wash, il y en a plusieurs». Finalement, à moins de 5 minutes du Cracker Barrel, il y a le Nips Car Wash. Ben voilà, c’étais si simple. Pour ceux qui se questionnent pour le lave-auto, pas de stress, il y en a plusieurs. Il ne s’agit qu’à vérifier la hauteur nécessaire pour sa van. Nips, à 5 minutes du Cracker Barrel de Brunswick, a le dégagement nécessaire.

Les abréviations

NY = New York, PA = Pensylvannia, MD = Maryland, VA = Virginia, NC = North Carolina, SC = Soch Carolina, GA = Georgia, FL = FLORIDA!!!

Les cartes de crédits

Il faut arrêter de stresser avec les codes postaux, et les cartes à puces qui ne sont pas lues sans compter l’essence plus cher si pas en cash. Ils ont évolué les américains. Nos cartes à puce sont lues (il peuvent lire les Apple Paypass, alors…), pas de code postal, pas de différence de prix (ce n’était pas la majorité). Pas un seul endroit on nous a demandé notre code postal, du moins, pas encore.

Voilà pour le premier bout du séjour.

On ne sait pas trop où on va, on suit la météo…

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