Trois vans, deux semaines en Floride – partie 2Temps de lecture 35 min

Après une première semaine ensemble, partis plus tôt de St-Augustine pour se rendre au chaud dans la région de Tampa, on prépare doucement notre remontée vers la maison, tout en poursuivant nos activités.

11 février, journée du Super Bowl, ou de toutes les plages

Je voudrais tellement aller dans un bar ce soir, faudrait que ma contagion soit excellente, parce qu’on est pas parti pour ça.

Encore une fois, levé tôt, et départ pour Siesta Key. On trouve de meilleurs stationnement qu’hier, merci Francis. Il est à peine 7:00, le stationnement est VIDE, mais une automobile vient se stationner directement à coté de moi (à la place que je réservais pour Gaby). J’ai demandé très gentiment au conducteur, s’il lui était possible de se tasser d’une place pour une autre van (il est important de spécifier qu’à cet endroit le trottoir est double largeur, juste en arrière des vans, ainsi, on ne gène pas personne avec nos 2 à 3 pieds de plus long). 

Après un regard assassin de sa part, en plus d’un commentaire condescendant, il s’est tassé, mais de 300 places au moins. En fait, on n’a jamais vu où il est allé.

On sort les vélos, et malheur, j’ai une crevaison, de côté, sûrement lorsque nous avons été voir les ruines Bulow (celles qu’on a jamais vu). Par chance, j’ai les outils et une chambre à air. Gaby remplace ça dans un tour de main, et on est enfin prêt. 

Pendant ce temps, les compagnons ont été faire une reconnaissance des lieux. On pourra rouler sur la plage, d’un bout à l’autre, mais il y a du vent.  On part les rejoindre.

On débute le vent chaud dans le dos. 

On entend les coquillages se briser sous nos roues. Le sable est très dur, c’est beau en viarge. On se dirige jusqu’à l’extrémité nord. Sur la route, il y a un rassemblement, est-ce un spectacle ou un brunch ou encore un tailgate pour le Super Bowl? Mais non, tout simplement une messe en plein air. On ne fait pas trop de bruit. On arrive finalement au bout, qui n’est pas si loin finalement. Je monte sur des roches pour voir si on peut continuer notre route, si ne c’est pas juste à cause de la marée, mais aucune possibilité. On décide de sortir et d’aller rouler dans les rues, pour se rendre encore plus au nord. On rebrousse chemin vers la sortie, près de l’endroit où il y avait la messe, direction le village. Au bout de la Given street, il y a un un endroit qui donne sur la mer. On peut voir au loin, Lido Key, mais pour nous c’est la fin, il n’y a plus de plage, que de “petites” maisons et des terrains privés.

On retourne donc sur la plage, et on se rend complètement à l’extrémité sud. Il vente beaucoup, on roule en formation V, en fait on essaie, mais ça ne fonctionne pas tout le temps, comme pour les oiseaux. Arrivés à l’autre bout, après avoir bu beaucoup d’eau, retour aux vans. 14km de vélo sur la plage, c’est magique, par contre, c’est le temps d’aller à la prochaine destination.

Selon notre itinéraire planifié, il n’y a rien, mais maintenant, on veut trouver des douches. On a eu assez chaud. On part pour la marina de Sarasota (j’ai vu le speed bump, pas eu de problème aujourd’hui). Il y a beaucoup de va et vient dans le stationnement, on réussi à se trouver 3 places. À la recherche des douches maintenant. On poussera pas notre luck, y’a du très gros bateaux ici. Même si les marinas ont toujours des douches, pas sûr qu’elles seront accessibles, surtout pour des gens comme nous.

Comme de fait, il n’y en a pas.

Prochain arrêt, la plage Anna Maria. Beau stationnement en sable qui me fait penser à celui de Fort Zachary, à Key West. Tout ferme tôt, c’est normal, c’est le Super Bowl. La plage est déserte, mis à part les mexicains. Eux ils festoient, il y a des bouteilles de Corona partout. C’est frais maintenant et toujours venteux, on ne reste pas là, ce n’est pas très accueillant, on l’a vu, on la connait, on retourne à Coquina Beach. On l’aime bien cette plage là. 

Sur la route, je vois plein d’autos dans différents bars et restaurants. Le football sera pour l’an prochain.

Dernier apéro à Coquina et vidange de nos toilettes dans les toilettes chimiques, remplissage d’eau potable, et c’est terminé pour les plages, du moins pour quelques jours. Un front froid arrive, on va faire des activités qui réchauffent.

Retour au condo, nos amis américains sont toujours là. Ce qui est drôle c’est qu’on ne se raconte pas où on va le lendemain, mais on se retrouve toujours le soir venu.

L’horaire reste inchangé. C’est bon signe.

12 février, faut voir des alligators

Aujourd’hui c’est le Myakka River State Park. En cherchant une autre destination, Gaby a trouvé ce parc. Ça a l’air génial.

On part tous ensemble, cette fois, le but, c’est de voir des alligators. À l’entrée du parc on apprend qu’il n’y a pas d’eau potable (nous qui voulions remplir nos réservoirs). Ils nous donnent des bouteilles d’eau. On se fait dire d’aller au visitor center. Après une erreur de direction et un arrêt sur le premier pont, où on peut voir des alligators au loin, on retourne à l’entrée. 

C’est super intéressant ce que la dame raconte, très intéressant, mais il ne faut pas la déranger. Il ne faut pas prendre un crayon et prendre des notes. Je me suis fait apostropher solide. Elle a même arrêté les explications données à un autre couple, juste pour m’apostropher. 

On sait où aller en tout cas, je l’ai entendu 2 fois. On se dirige vers les sentiers. On fait un premier arrêt pour un sentier. Première constatation, il y a pas mal plus de vie ici. Premier sentier, même si on n’est pas supposé voir d’alligators, selon l’affiche, on voit déjà leurs premiers alligators, de plus près. C’est la même rivière que celle où on a traversé le pont. On réussi même à voir un très jeune alligator.

On termine ce sentier, et environ 1km plus loin, on en commence un nouveau. Il y a une grande passerelle de plusieurs mètres de hauteur, une canope walk. C’est mignon, il y a plein d’Amish dans la tour. Pas d’alligator par contre. C’est tout de même très beau.

Au retour, l’autre bord de la rue, le Fisherman circle. Tant qu’à y être, on va voir. On ne sait jamais. Ben maudit, un alligator aussi près de nous que nous le voulons, et un autre, et un autre. Enfin, les voilà. Les amis sont contents de les voir, sans compter les hérons, aigrettes. Tout le monde est satisfait.

Direction, au bout, où il y a stationnement, boutique et food truck. Tout d’un coup qu’il y aurait de la poutine. On repart, ce n’est pas très loin. On va luncher là, au soleil SVP. Malheureusement une boutique de toutes sortes d’affaires, un food truck sans poutine, et un lac, avec moins de vie que ce qu’on a vu jusqu’à présent.

Lunch terminé, on repart pour une dernière destination, celle du bird watching. Pas vu grand chose, à part du fait que Gaby est encore en conversation avec un gars, cette fois c’est un motocycliste, du Québec. Il spot les Québécois. Il y a un dernier sentier tout près, on y va. Là ça prend des cartes, ce n’est pas trop bien indiqué, et il est déjà 16:00. Faudrait pas se perdre dans le bois. Au retour, les gars prennent un chemin différents des filles. Il est peu emprunté. On est prêt à toute éventualité.

Le seul stress qu’on a eu, les filles n’étaient pas au point de rencontre. Et je peux affirmer que les Air Tags, ce n’est pas fameux.

On repart de là, et en traversant le pont, Louise voit des spatules. Freinage d’urgence (ou presque), faut arrêter sur le bord. C’est drôle, les gens sur le pont photographient les alligators, nous ce sont les spatules. On en a vu comme plusieurs gros reptiles, rendu blasé… autant que de regarder un écureuil, tout en se méfiant un peu plus que pour un écureuil.

Départ pour nos condos locatifs, cette fois ce sera à Gibsonton. Petit coin tranquille, la nuit va être calme. Et on reprend les merveilleux moments, de porte latérale à porte latérale. C’est trop génial.

13 février, mountain biking

Aujourd’hui on se rend au Alafia State Park.

Tout d’abord, revenons sur la nuit d’hier. Calme sauf… il y a un car wash juste à côté. Tout d’abord je dois expliquer une chose. Lorsqu’on met de l’essence en Floride, aux pompes, il y a de la pub. Toujours la même pub, petite musique, etc. Ben caliss, le lave-auto a ce même genre de pub. Et, d’où nous étions, on pouvait entendre la pub, toute la nuit. La même tite maudite musique qui te tombe sur les nerfs. Rien à faire, même les fenêtres fermées. Il faut que je me souvienne de ça pour l’an prochain.

Concernant le parc, c’est une ancienne mine de phosphate fermée autour de 1975. Il ne peuvent pas y construire de maison, du à la présence de radon, ils en ont donc fait un beau circuit de vélo de montagne. Du moins, j’espère car Louise et moi avons décidé de ne pas en faire.

Nous, on décide de remplir nos réservoirs, et faire du ménage. Il y a du sable partout dans la van. Les vélos sont dégeulasses, et tout ce qui a touché aux vélos l’est tout autant. Les 4 autres vont faire du vélo. Ils vont tripper, c’est certain.

Pendant que les autres font du vélo, je rencontre des Québécois qui passent leurs hivers en Floride, à faire du vélo de montagne. Alafia n’est pas le seul endroit, au contraire. Eux il demeurent à Lakeland pour être “central”. Il va falloir que je fasse une de recherches.

Retour des filles, Natacha a chuté; c’est la fin pour elle. Pour nous, par contre, la van est propre, très propre. On n’ose pas entrer dans la van, de peur d’y mettre du sable. 5 minutes plus tard, on commence déjà à la salir. 

Un peu plus tard, les gars aussi on terminé. Petite journée de bike finalement. Mais, pour un endroit qui ne coute que 6 dollars par van, et qu’en plus ils pourront prendre leur douche dans le camping, c’est crissement hot, même pour juste 3 heures (à peu près).

Il fait pas mal plus frais aujourd’hui. Il a même fallut déplacer la table de pique-nique au moins 4 fois pour demeurer au soleil pour le lunch. Une fois bien gavé, on aurait aimé faire un peu de hiking. Mais les sentiers de hiking se trouvent loin du parc. Alors on devra oublier ça. Mais les gars ont vu un sentier, que je ne vois pas sur All Trails. Les gars insistent, jusqu’à me déclarer leur santé mentale (ils ne sont pas fous, ils l’ont vu). 

Ben on part, et bien oui. Pas indiqué sur All Trails, mais c’est beau. C’est spécial, une mine, fermée depuis 1975, où la nature a repris possession des terres, c’est magnifique. Une vraie jungle. Une chose que je ne peux expliquer, c’est la présence d’alligators. Serait-ces les oiseaux qui ont apportés des oeufs? Je ne sais pas.

Après notre hike, et leurs douches (nous on la prend dans la van), direction spot dodo, cette fois pas mal plus loin, à Clearwater. Il y a un spot dodo qui n’est pas un Cracker Barrel, mais il fait trop nuit pour juger de l’endroit, et de plus, il n’y a qu’un seul motorisé qui semble évaluer l’endroit eux aussi. Finalement, on se dirige vers nos condos.

Arrivés à la maison, qui on ne voit pas, ben les mêmes Américains rencontrés dans les autres Cracker. C’est trop drôle. Depuis une semaine qu’on se suit, sans même se dire où nous allons.

Surprise, on est très bien placé, sur la route 19, caché en arrière, mais tout est relatif, car en arrière d’en arrière du Cracker, se trouve l’Aéroport International de St.Pete-Clearwater. On espère de tout coeur que les restrictions de vols seront suffisantes pour avoir une bonne nuit de sommeil.

Entre temps, les patrons de Natacha, qui sont à Largo (tout près), viennent les visiter. Natacha parle de travail, et se négocie, du moins je l’espère, une semaine additionnelle de vacances. En tout cas, on l’a mentionné à quelques reprises.

14 février, c’est la St-Valentin, on dépense

La nuit d’hier fut, disons, agrémenté de bruit de moteurs d’avions tout de même assez tôt. Je n’ai pas osé regarder l’heure, juste essayé, à plusieurs reprises, de me rendormir. Les yeux des gens sont petits ce matin.

Aujourd’hui, comme prévu, c’est le shopping au Ron Jon, et ensuite la Honeymoon Island, c’est très thématique notre affaire.

À Clearwater, il y a 2 boutiques Ron Jon; une pour tous, et une pour femme seulement. La superficie des deux boutiques combinées est encore très loin de la superficie du Ron Jon de Cocoa Beach. Pas grave, il y a suffisamment de stock pour dépenser plusieurs centaines de dollars. Sans compter qu’il y a une autre boutique de surf, près d’où nous sommes stationnés. Cette boutique absorbera notre argent elle aussi.

Shopping terminé, parce qu’il le faut, direction le State Park Honeymoon Island. La route, le Dunedin Causeway, fait tellement penser aux Keys, mais plus amical. C’est moins parsemé d’hôtels. On se cherche un resto. Rendu à l’entrée du parc, j’en ai vu qu’un seul, mais Gaby en a vu un autre. On retourne sur nos pas pour se rendre au High & Dry Grill. Le resto n’a rien de spécial, mais son stationnement, WOW. On est DIRECT SUR LA PLAGE. On capote.

On s’installe à l’extérieur pour un bon repas de St-Valentin. Très peu chic, mais oh combien magnifique d’être ensemble, sur la plage. J’y retournerais n’importe quand. Repas terminé, nous allons rejoindre des amis de Natacha. En fait, on doit aller se stationner dans le même stationnement qu’eux. 

Arrivés au State Park, Gaby est en avant de nous. Le ranger, à l’accueil, donne un gros biscuit pour chien à Enzo. Super gentil et amical, il a remarqué ma jalousie, il m’en a donné un à moi aussi (pour Enzo, évidemment).

Je comprends pourquoi les gens considèrent cet endroit paradisiaque. Ce n’est pas très grand, stationnement très près de la plage, familial, beaux coquillages (merci Louise pour le sand dollar trouvé et donné à ta soeur). Ce n’est pas le sable de Siesta Key, mais je suis tombé en amour avec cette plage. Je passerais des semaines ici. Il y a du hiking et du vélo.

En plus de rencontrer les amis de Natacha, nos amis Américains sont ici. Alors là, c’est stupéfiant. Ils ont collé un GPS sur une de nos vans, c’est certain.

Il y a plusieurs jours, un de nos amis vanlifers Américains m’avait parlé de Lisa et Jaimie, deux Ontariens qui sont très présents dans la communauté Vanlife en Ontario. Ben ils sont là, on fait leur connaissance. Méchante belle gang en tout cas. Nous sommes maintenant 6 vans au paradis. Plus tard, on fera des échanges de coquillages (on m’a donné un sand dollar, je devais faire réellement pitié) et de T-shirts. Mais quelle belle journée. 

S’il n’y avait que ces rencontres, nous aurions été comblés, mais ils nous disent de ne pas quitter avant le coucher du soleil. Ça nous inquiète un peu, car le parc ferme au coucher du soleil. ll le faut, c’est un must, car on devrait voir des dauphins. Au couché de soleil, presque réglé comme une horloge, on a vu au moins 3 dauphins nager et sauter devant nous. 

Journée tout simplement parfaite. 

On quitte, en se disant au revoir, pour nous rendre au Cracker Barrel de Spring Hill, encore plus au nord, demain c’est kayak à la Crack à Gaby.

Arrivé au Cracker, un miracle s’est produit. À quelques pas se trouvent : une crèmerie, un Aldi, un Dollar Tree et un Pet Smart. Tout pour nous permettre de faire le plein avant la dernière partie de notre séjour.

Si ce n’était que ça, nos Américains, ainsi que Jaimie et Lisa arrivent au même endroit. Ben voyons donc. Il y a un GPS de caché, c’est officiel.

Un bon souper au Mac and Cheese et un super Sundee à la crémerie terminera notre journée, qui était PARFAITE. C’est normal, c’était la St-Valentin.

15 février, les fameux lamantins

On a pas mal mieux dormi que la veille. Après un échange de stickers (on leur a donné un “fast house”) et un dernier au revoir à nos 3 amigos, on part pour la rivière Chassahowitzka : eau de source, lamantins, eau cristalline, kayak, et la crack à Gaby. On va voir tout ça, on l’espère.

On arrive assez tôt, pour être dans les tous premiers à louer les kayaks, et ce, sans réservation. C’est très rustique à cet endroit. Peu de moustiques, mais pas mal de noseeem. Nous avons la journée en kayak. Ça parait long, mais c’est tout de même court pour ce qu’on veut faire.

Il parait qu’on peut nager dans les trous. Quels trous? Première destination, les trous. C’est important de le faire maintenant, car il n’y a personne (4 autres personnes). Il y a un peu de courant pour se rendre, ce n’est pas très loin, et voilà, enfin, les eaux comme on les voit dans les photos. Dans les fameux trous, se trouvent des poissons. Ces trous communiquent entre eux, mais il est très dangereux de s’y aventurer. Tu manques d’air, tu meurs. Point.

Quelle erreur de ne pas avoir apporter mon masque. Gaby et Francis sont allés dans les trous. Ça semblait fabuleux. J’aurais rien vu. On va y retourner, c’est certain.

Direction les ponts qu’on voit sur les photos. C’est cool. C’est plein de petit bateaux. Les gens ne sont pas aisés dans ce coin, mais ils ont l’air très très bien. On retourne pour une petite balade et pour le repas. En chemin, notre tout premier lamantin. Il est au fond de l’eau. Il a des marques d’hélices sur le dos. Il est mort. On cherche à voir s’il bouge, rien. La tristesse s’empare de nous. Tout d’un coup, il bouge, remonte à la surface respirer et retourne au fond (la profondeur de l’eau est d’environ 3 pieds). Là on trippe solide. Il est drette là, on peut y toucher, ce qu’on ne fait pas.

On poursuit un peu plus loin, et le vent et le courant, et surtout l’estomac, nous fait revenir sur nos pas, on va manger avant. Comment vont les piqures, super bien pour certains, mais moins bien pour un autre. Nous n’avons vu qu’un lamantin, beaucoup de poissons, d’aigrettes, de héron, un anhinga, des balbuzards, mais aucun alligator.

Après la bouffe, c’est la crack à Gaby. On va dans une première baie, où il y a des gens et surtout, une bonne dizaine de lamantins. On en voit des gros, des petits, des jeunes. C’est merveilleux. Il y a un bateau qui vient nous rejoindre, il arrête son moteur. On aurait aimé être en paddleboard pour les voir de plus haut, mais c’est parfait. On a même parfois des inquiétudes, vont-ils renverser notre kayak?

Rassasié de lamantins, on va à la crack. Ce n’est pas évident, c’est étroit. À deux reprises je demande si nous sommes dans la bonne direction; oui, il est possible qu’on doive porter les kayaks, mais c’est par là.

C’est le bout, la fin du ruisseau, de la source. Un emplacement fabuleux pour filmer. Il y a un tout dernier obstacle avant, des sables mouvants. Un trou de bouette que tu peux y perdre des souliers. Dans mon cas, enfoncé presqu’au genou, la “gougoune” est restée au fond, j’ai du enfoncer mon bras pour aller la chercher. Je suis certain qu’on pourrait y trouver quelques paires de souliers. 

Mis à part le cri de mort de Natacha pour un tout petit raton laveur, pas de serpent, pas d’alligators, juste des noseeem. Gaby est le repas de choix pour ces bestioles.

On a adoré…

Autre belle journée de terminée, il est temps de se diriger du côté est de la péninsule, pour entamer notre remontée au froid. Destination dodo, nos condos locatifs de Jacksonville, près de l’autoroute 10. 

Mais avant, Natacha et Gaby veulent une douche. On se rend dans un Pilot, tout près du Cracker Barrel. Il y a des douches, c’est grand, mais c’est 19.00 USD. Il te passe même une serviette. C’est ben le fun, mais tsé, un moment donné, il ne faut pas devenir fou. Si tu es camionneur et que tu dépenses 1000 gallons d’essence par mois, tu as une douche gratuite chaque jour. Le calcul est simple, c’est une douche gratuite par 50 gallons d’essence. Ça vaut peut-être la peine s’inscrire. En tout cas, ce soir, pour Natacha et Gaby, ils vont devoir se laver à la mitaine.

On arrive au Cracker, oups, sa cour arrière est située directement à côté de la 10. On espère bien dormir.

16 février direction South Of the Border

La nuit a été réellement pénible. On se sent en sécurité dans un Cracker, on ne dort pas stressé, mais le bruit qui entoure ces endroits est souvent le seul désagrément. Cette fois, le pavé de l’autoroute 10 était très abimé, et le bruit était infernal. Certain de nos amis dorment avec des bouchons. Va-t-on devoir en venir là? Mais c’est parfois le problème de demeurer en banlieue; nous ne sommes pas habitués au bruit, car la nuit, c’est le calme plat…

Journée de route, avec un but important, hiverniser la van avant notre retour au Québec.

Nous arrivons à destination, South Of the Border. C’est un peu mort. J’imagine que c’est achalandé l’été, mais en ce moment, ce sont des voyageurs qui montent vers le froid ou qui descendent vers la chaleur. Sans réservation, nous avons des site avec services (avec ou sans service, c’est le même prix).

La dame à l’accueil est tout un personnage, et ils sont très religieux. On a vu tellement d’affiches concernant la religion sur la 95, c’est vraiment ancré. Il y a deux couples qui sont mariés, Natacha et Gaby vivent dans le péché. J’en profite pour en jaser avec la dame. On rit pas mal.

À peine installé, on commence la vidange de tous les réservoirs, nettoyage de la toilette, souffler les tuyaux, etc. J’ai terminé, parfait, c’est le temps de prendre l’apéro. 

MALHEUR!!!!!!!!!!!

La pompe électrique de la toilette a décidé que c’était la fin. Si elle avait cessé de fonctionner j’aurais aimé. Mais non, elle a décidé de fonctionner, et de ne jamais arrêter.

Petite information technique pour comprendre le dégât : le réservoir du bas de la toilette cassette contient 21 litres de liquide. Le haut, quant à lui, contient 14 litres d’eau. Mais le bol (parce qu’on laisse la trappe fermée, évidemment), contient un peu plus de 4 litres de liquide.

Il ne reste plus rien dans le réservoir du haut, il y a 4 litres dans le bol, j’avais au moins 10 litres dans le haut. Où est passé le 6 litres d’eau? Partout. Le tapis en a absorbé un peu, ainsi que le rouleau de papier de toilette. J’ai appris une chose géniale, merci VanlifeMTL, les dégâts d’eau n’endommagent pas le bois utilisé dans la fabrication. Webasto au max, chaufferette électrique, séchoir à cheveux, on assèche le plus possible. On se rend compte qu’il y a des trous dans le planchers, l’eau coule par terre. Je vais chialer solide auprès de Thetford.

Travail terminé, je passe en dessous de la table, comme on dit, pour l’apéro. On se rend au resto Peddler Steak House. Première constatation, plusieurs lumières brulées dans les affiches de rues, très calme, une passerelle pas très efficace, et un restaurant pas plein. Déplorable service à ce restaurant. Ils ont eu un groupe de 10 personnes, tout le reste de la clientèle a été retardé. La bouffe était bonne, sauf le steak de thon de Louise. Elle ne l’a jamais mangé. Elle avait commandé du vin, INFECTE. Je ne chiale jamais dans les restos, mais là, c’était trop mauvais pour ne pas leur dire. Ne jamais chialer AVANT la fin du repas, si tu veux être certain du contenu de ton assiette. J’ai payé le repas de Louise, mais pas son verre de vin.

C’est notre dernier souper ensemble, un lapsus d’Isabelle… mais non, il reste demain, quelque part…

17 février remontée jusque dans l’état de New York

On regarde la météo et le traffic. À 7:00 du matin il y a déjà du traffic à Washington (la route la plus courte). On décide, tout juste avant de partir, de faire un arrêt à Templeton (avant Richmond), pour décider de la route, en fonction de la neige au nord.

Décision prise, on prend la route la plus courte. Finalement Francis avait choisi de prendre la route vers la 81, pour sortir aux douanes Ontarienne, pour lui c’était le chemin le plus court. Finalement, Isabelle avait vu juste, la soirée d’hier fut la dernière.

On remonte doucement, l’objectif est Albany, NY. À chaque plein d’essence, on doit ajouter des vêtements. C’est trop drôle de voir Gaby en shorts et petit chandail, mettre de l’essence au NJ. 

On se rend au Cracker Barrel à Troy (nous n’avions pas vu celui d’Albany), et on ne se surprend pas dêtre les seuls.

18 février, home sweet home

Après une dernière nuit, direction maison. Les vans étaient propres, mais malheureusement, il y a eu quelques chutes de neige. On arrivera donc aux douanes avec des van sales.

Un dernier bye bye dans la van de Gaby et Natacha, et on repart.

On s’ennuie déjà de tout le monde, de la chaleur, du soleil, de la mer, des gougounes. On repart quand?

Lundi 19 février, c’est l’hiver ici

On remet les pneus d’hiver, jeudi direction Charlevoix, pour le Van Sous Zéro au Genévrier.

Et la conclusion?

Ce fut un fabuleux voyage. Revenir à la maison est toujours difficile. Je ferai un bilan des dépenses (je n’ai pas hâte de voir le montant) et de la route. Louise fera aussi un bilan de notre séjour en Floride. À suivre.

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